Une recherche de Siemens démontre que la mobilité totale constitue la clé
d'un avenir durable dans la région du Grand Toronto et de Hamilton.
Les villes canadiennes aux deux extrémités du spectre - parmi les meilleures ou à risque
TORONTO, le 9 déc. /CNW/ - Selon une nouvelle recherche sur la mobilité canadienne, la région du Grand Toronto et de Hamilton (GTH), de même que les villes de Calgary et d'Edmonton, en Alberta, s'approchent davantage des villes à risque, comme Melbourne (Australie), Chicago (États-Unis) et Rome (Italie). À l'opposé, Vancouver et Ottawa se situent clairement parmi les meilleures villes au monde, tout comme Londres (Angleterre), Singapour (Asie) et Copenhague (Danemark).
Lancée par Siemens Canada, cette recherche - intitulée Complete Mobility in the Greater Toronto and Hamilton Area - a été effectuée par une firme de consultants du Royaume-Uni, MRC McLean Hazel Ltd., en collaboration avec MRC Inc. de Toronto (les deux font partie du groupe MMM). Elle porte sur la situation actuelle et les solutions déjà bien établies relativement au concept de la mobilité totale.
L'indice de mobilité totale comporte cinq indicateurs de mobilité qualitatifs et dix indicateurs quantitatifs, le tout permettant de mesurer la « durabilité », « l'efficacité » et « l'accent porté à l'usager » d'un système de mobilité d'une ville. Ces résultats sont ensuite comparés au produit intérieur brut par habitant des villes évaluées.
« Le concept de la mobilité totale a pour objet d'élaborer un système qui permet de déplacer les individus et les marchandises en développant une infrastructure durable, efficace et axée sur l'usager, tout en offrant un service de grande qualité qui soit fiable, sécuritaire et respectueux de l'environnement pour les villes, les régions métropolitaines et les principales métropoles », explique Marco Jungbeker, vice-président de la division Mobilité de Siemens.
Dans le spectre des villes étudiées, tant la région du Grand Toronto et de Hamilton que la ville de Calgary se rapprochent davantage de la catégorie « à risque » de l'indice que des premières de classe. Toutefois, une analyse détaillée de la région GTH montre que celle-ci devra relever de nombreux défis pour s'approcher de la tête, y compris la croissance et l'étalement urbain, l'intégration des modes de transport, l'équilibre entre les déplacements d'individus et de marchandises, et la gestion des besoins de déplacements des nouveaux venus et des visiteurs de la région. La recherche indique également que la région GTH est menacée de glisser dans la catégorie des villes « à risque », à moins de consacrer d'importants efforts à la mobilité et d'y allouer des ressources financières considérables.
L'étalement urbain et la faible densité de population ont conduit à des modes de vie tournant autour de l'automobile, ce qui se traduit par des niveaux croissants de congestion routière. La région GTH doit nécessairement améliorer la cohabitation entre l'automobile, le transport public et le transport de marchandises, notamment par l'intégration des technologies de l'information aux infrastructures physiques. Il faut que les individus et les marchandises puissent se déplacer avec fluidité dans tout le système de transport.
« En publiant ce rapport, nous souhaitons permettre à Siemens d'amorcer un dialogue avec divers intervenants sur les décisions critiques qu'ils doivent prendre aujourd'hui pour assurer un avenir durable à la région du Grand Toronto et de Hamilton », souligne Marco Jungbeker.
La recherche a notamment permis d'élaborer une analyse détaillée des grandes tendances, en matière de mobilité, qui auront un impact sur la région GTH, ainsi que d'examiner en profondeur les projets locaux en cours et prévus, y compris le Metrolinx, un « grand projet ». Cette partie de la recherche s'appuie sur des entrevues et des ateliers de travail réalisés avec les intervenants locaux.
Faits saillants et scénarios de la recherche
Le rapport Mobilité totale dans la région du Grand Toronto et de Hamilton présente trois scénarios possibles pour la région du GTH d'ici à 2030, tout en indiquant l'incidence de chacun sur le pointage obtenu à l'indice de mobilité totale.
Selon le scénario « Affaires courantes » d'ici à 2030, seuls les projets d'infrastructure pour lesquels des fonds ont déjà été engagés se réaliseront, ce qui correspond au schéma d'infrastructure appelé Big 5 + 4. En vertu d'un tel scénario, la région GTH glisserait vers la catégorie des villes à risque, avec une diminution globale de son indice de mobilité. Elle s'exposerait aussi à des risques importants provenant de facteurs externes, comme l'augmentation des prix du pétrole et la concurrence accrue d'autres villes, de par le monde, pour attirer des investissements et des emplois.
Selon le scénario « Grand projet » d'ici à 2030, une politique et des programmes seraient mis en branle pour lancer de grands projets, améliorant le rendement de la région GTH au point de la positionner solidement parmi les meilleures villes. Bien que les décideurs concernés semblent voir d'un bon œil ce processus et les résultats prévus, sur bien des plans, cette stratégie compense à peine pour de nombreuses années de sous-investissement et d'immobilisme en matière de mobilité dans la région GTH. Avec la marée de tendances mondiales et de défis locaux mis en lumière par le rapport, il apparaît clairement que l'approche « Grand projet » ne suffirait pas à placer la région GTH en position dominante à l'échelle mondiale quant à l'indice de mobilité.
La recherche prévoit aussi un troisième scénario : la « Mobilité totale ». En développant trois parcours complémentaires en vue d'atteindre la mobilité totale (Infrastructure et technologie, Accent mis sur l'usager et Valeur ajoutée) d'ici à 2030, la région GTH rejoindrait aisément la catégorie des meilleures villes au monde, tout comme Paris, en France, et Vienne, en Autriche, tout en obtenant, sur plusieurs plans, de meilleurs résultats que Londres et Singapour.
Ces parcours constituent des combinaisons d'infrastructures et de services qui respectent les principes de la mobilité totale, ayant ainsi un effet positif additionnel sur l'indice de mobilité futur de la région GTH. Comme le montrent de nombreux exemples de pratiques exemplaires partout dans le monde, présentés dans le cadre de la recherche, confirmant ainsi que l'objectif est réalisable, ces parcours mettent l'accent sur la fluidité du déplacement sur toute sa longueur, de même que sur le mouvement global des marchandises, y compris les très importants premier et dernier kilomètres. Élément fondamental, ces mesures s'intègrent les unes aux autres pour créer un système qui peut être géré de façon proactive, atteignant ainsi le principal objectif d'une politique intégrée : la mise en place d'un SYSTÈME UNIQUE.
Principales recommandations
La recherche se termine par une analyse de la situation et des recommandations quant à la façon d'assurer la mobilité totale de la région GTH. Pour cela, elle suggère de répondre à quatre besoins préliminaires :
Un financement adéquat et durable : Le projet Metrolinx doit être innovateur et favoriser la pensée créative, notamment en préconisant l'adoption du principe de l'utilisateur payeur, ainsi que le contrôle et l'exploitation des sources potentielles de revenus provenant d'une billetterie intégrée, comme celles qui existent à Londres et à Hong Kong.
Une gouvernance et une prestation de services efficaces : Il convient d'établir des fonctions clairement indépendantes, avec une relation contractuelle sur le plan de la stratégie, de la prestation de services et de l'exploitation. La gestion du rendement doit mettre l'accent sur l'expérience de l'usager, et il serait pertinent de créer une nouvelle fonction opérationnelle en tant que « directeur de la mobilité » (peut-être confiée en sous-traitance à Metrolinx), une personne qui veillerait à satisfaire les exigences en matière de rendement.
Transport et planification de l'utilisation du territoire, tout en mettant l'accent sur la création d'espace : Selon le rapport, le centre-ville de Toronto ne tire pas un maximum d'avantages de la ville pour améliorer l'économie et la qualité de vie dans la région. À plusieurs endroits, il faudrait rééquilibrer « l'espace de mouvement » et « l'espace propice aux échanges », ce qui aurait pour effet de stimuler l'économie et d'améliorer l'expérience des résidents, des entreprises et des visiteurs.
Intégration de modes de transport et interopérabilité : Pour assurer le fonctionnement d'un SYSTÈME UNIQUE, il faudra miser sur une infrastructure et une technologie améliorées. Si les nouvelles technologies rendent possible la gestion proactive d'un tel réseau, il faudra prévoir de nouvelles exigences organisationnelles pour maîtriser et canaliser le pouvoir d'utiliser le transport de manière proactive. Le système de transport deviendra ainsi un outil pour gérer l'économie et l'environnement de la région GTH, tout en améliorant la qualité de vie de ses citoyens et de ses visiteurs.
En lançant cette recherche, Siemens a ouvert la porte aux discussions. « Nous espérons que le rapport sur la mobilité totale favorisera le dialogue, invitant les décideurs à se pencher sur l'avenir de la mobilité dans nos villes canadiennes, et peut-être à le réinventer », conclut Marco Jungbeker.
À propos de Siemens au Canada
Siemens est l'une des plus importantes entreprises et aussi l'une des plus diversifiées dans le monde de l'électronique et du génie électrique, présente dans les secteurs de l'industrie, de l'énergie et de la santé. La société compte environ 5 000 employés au Canada, où elle développe des produits, conçoit et installe des systèmes et des projets complexes, mais aussi adapte un vaste éventail de solutions pour répondre à des besoins bien précis. Depuis près d'un siècle au Canada, Siemens est synonyme de réalisations techniques, d'innovation, de qualité et de fiabilité. Les ventes de Siemens au Canada pour l'exercice 2010, qui s'est terminé le 30 septembre, ont atteint 2,3 milliards de dollars canadiens. Pour en savoir plus, visitez le www.siemens.ca.
À propos de McCormick Rankin Corporation
McCormick Rankin Corporation (MRC) est une firme internationale d'ingénierie dans le domaine du transport qui a cinq bureaux au Canada, en plus d'être présente à l'étranger en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et, depuis peu, en Chine. Au Royaume-Uni et en Europe, la société exploite MRC McLean Hazel, une filiale ayant mérité une réputation internationale dans le développement de stratégies visant à assurer la prospérité des villes et des communautés.
En 2008, MRC a fusionné ses activités à celles du groupe MMM, créant ainsi une des plus grandes et des plus importantes sociétés de consultation en transport au Canada, forte d'une solide réputation dans tous les domaines associés au développement des grands systèmes de transport urbain. Le groupe MMM emploie plus de 2 000 personnes dans ses bureaux situés en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. En ajoutant le personnel de ses succursales et de ses filiales, l'entreprise compte plus de 25 bureaux aux É.-U., au Royaume-Uni, en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Caraïbes.
Ce communiqué peut contenir des énoncés prévisionnels fondés sur les convictions de la direction de Siemens Canada limitée et de ses sociétés affiliées. Les mots « anticiper, croire, évaluer, estimer, prévoir, attendre, souhaiter, planifier, devoir » et « projet » servent à identifier ces énoncés prévisionnels. De tels énoncés reflètent la perception actuelle de la direction concernant des événements futurs et sont sujets aux risques et à l'imprévu. Plusieurs facteurs pourraient influencer les résultats. Parmi eux, soulignons des changements dans le climat économique et dans le monde des affaires en général, des variations de valeur des devises et des taux d'intérêt, l'arrivée sur le marché de produits concurrents, un accueil négatif à de nouveaux produits ou services et des changements de stratégie commerciale. Les résultats réels peuvent différer de ceux prévus ici. Siemens Canada limitée et ses sociétés affiliées ne prévoient pas mettre à jour ces énoncés prévisionnels et n'assument aucune obligation de le faire.
Renseignements:
DL Leslie - Directeur, Image de marque et relations avec les médias
Tél. : 416-727-5926 Télécopieur : 905-819-5793
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