Une répression et une violence policières injustifiées - L'Alliance sociale somme le gouvernement de négocier avec les étudiants sans condition
MONTRÉAL, le 19 avril 2012 /CNW Telbec/ - Les leaders de l'Alliance sociale (APTS, CSQ, CSN, FTQ, SFPQ, SPGQ, FECQ, FEUQ) pressent le premier ministre Jean Charest et la ministre de l'Éducation Line Beauchamp de cesser dès maintenant de recourir à la répression policière contre les étudiants du Québec et d'assumer leurs devoirs en négociant avec les représentants de tous les mouvements étudiants, sans aucune exception, afin de dénouer la crise actuelle.
Les porte-parole de l'Alliance sociale s'inquiètent de voir le bras de fer entre Québec et le mouvement étudiant glisser sur une pente dangereuse, par la faute d'un premier ministre et d'une ministre de l'Éducation qui laissent pourrir une situation qui devient de plus en plus explosive.
« Après s'être défilés de leurs responsabilités au profit d'une judiciarisation du conflit, Jean Charest et Line Beauchamp vont maintenant encore plus loin en cautionnant, par leur silence et leur inaction, un durcissement de la situation qui se traduit par des forces policières de plus en plus agressives, voire violentes, contre les étudiants. Cette violence policière, cautionnée par l'État, n'est pas plus acceptable que la violence que la ministre Beauchamp voudrait voir condamnée par les jeunes », dénoncent unanimement les membres.
Charest et Beauchamp dépassés par les événements
Les leaders de L'Alliance sociale soutiennent que l'attitude adoptée par Jean Charest et Line Beauchamp donne l'impression que le gouvernement est dépassé par les événements.
« Le premier ministre et sa ministre de l'Éducation doivent revoir leur stratégie et ça presse. Ce n'est pas en envoyant la police sur les campus pour qu'elle arrête des étudiants et des enseignants qu'on va dénouer la crise. À ce que nous sachions, nous sommes encore dans une société démocratique et les étudiants qui s'opposent à la hausse des frais de scolarité ont le droit d'exercer leur droit de manifester, que cela plaise ou non au gouvernement », rappellent les porte-parole de l'Alliance sociale.
Une dangereuse négation de la démocratie étudiante
Les leaders accusent également le gouvernement de s'être livré à un jeu dangereux en mettant en opposition le droit étudiant à la grève avec le droit individuel d'un étudiant-client de se prévaloir d'un cours pour lequel il a payé.
« C'est la première fois dans l'histoire du Québec qu'un gouvernement est allé aussi loin que de nier et de refuser de reconnaître la démocratie étudiante, préférant privilégier le droit individuel plutôt que les droits collectifs. Il s'agit là d'un grave précédent qui aura des conséquences dans l'avenir et qui, à court terme, est en train de créer un véritable chaos sur les campus, lourd de tensions et de menaces entre groupes d'étudiants eux-mêmes. C'est totalement irresponsable de voir un gouvernement monter les étudiants les uns contre les autres dans le seul but d'arriver à ses fins politiques », déplorent les porte-parole.
Une commission permanente sur la gestion des universités
En terminant, les porte-parole de l'Alliance sociale réitèrent qu'il est urgent que le gouvernement mette en place la commission permanente sur la gestion des universités pour apporter des solutions à long terme à la situation actuelle.
L'Alliance sociale représente plus d'un million de membres. Elle regroupe la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ainsi que la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
Source : APTS, CSQ, CSN, FTQ, SFPQ, SPGQ, FECQ, FEUQ
Pour information :
APTS : Francis Boucher, 514 609-2906 ; CSQ : Marjolaine Perreault, 514 235-5082 ; CSN : Jacqueline Rodrigue au 514 773-0060 ; FTQ : Jean Laverdière, 514 893-7809 ; SFPQ : Éric Lévesque, 418 564-4150 ; SPGQ : Michelle Monette, 418-254-9218; FECQ : Charlotte Watson, 514 554-0576 ; FEUQ : Mathieu Le Blanc, 514 609-3380.
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