TORONTO, le 3 déc. 2014 /CNW/ - Unifor, qui représente des milliers de chauffeurs de taxi en Ontario, accueille favorablement un projet de loi d'initiative parlementaire présenté à l'Assemblée législative cet après-midi pour freiner les entreprises de taxis hors-la-loi prenant la forme d'applications mobiles dans la province.
« Il faut une loi solide pour protéger le public contre les taxis hors-la-loi en Ontario », a déclaré Amrik Singh, président de la section locale 1688, qui représente les chauffeurs de taxi à Ottawa.
La Protecting Passenger Safety Act déposée par le député libéral d'Ottawa-Sud, John Fraser, prévoit imposer aux chauffeurs de taxi des amendes variant entre 500 et 30 000 $ par infraction. Les chauffeurs pourraient également recevoir trois points d'inaptitude, ainsi que voir leur permis suspendu et leur véhicule saisi pendant 30 jours.
Singh a exhorté les trois partis politiques à appuyer le projet de loi et a promis qu'Unifor travaillerait en collaboration avec le gouvernement et l'opposition pour examiner le projet de loi et suggérer des améliorations, au besoin.
Alors que les entreprises de taxi font appel à un répartiteur pour assigner l'un de leurs chauffeurs titulaires de permis à un client, les applications mobiles comme Uber se présentent comme des services de covoiturage mettant les usagers en relation avec des chauffeurs indépendants qui sont disponibles. Ces chauffeurs ne sont notamment pas tenus de détenir un permis, ils peuvent conduire un véhicule qui n'est pas muni de dispositifs de sécurité et, dans bien des cas, ils n'ont pas à se soumettre aux exigences habituelles en matière d'assurances.
« Ces permis, cette réglementation et ces règlements municipaux ont pour but d'assurer la protection du public et la stabilité de l'industrie du taxi », a affirmé Singh.
La Ville de Mississauga a récemment obligé Uber à obtenir un permis d'intermédiaire pour y exercer ses activités. À Toronto, la division des permis et des normes municipales de la ville a déposé en cour une demande d'injonction contre Uber, invoquant la sécurité du public. En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial a exigé qu'Uber se dote d'un permis de limousine pour exercer ses activités dans la province. Uber a refusé d'obtempérer.
Singh a affirmé qu'il y a un créneau pour des applications comme Uber, mais a fait valoir qu'aucune entreprise ne devrait être en mesure de contourner la loi en se présentant simplement comme une entreprise spécialisée dans la technologie.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 305 000 membres, dont plus de 2 500 travailleurs de l'industrie du taxi en Ontario. Il a été fondé pendant le week-end de la fête du Travail en 2013 quand les Travailleurs canadiens de l'automobile et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont fusionné.
SOURCE : Le Syndicat Unifor
Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec le représentant national des Communications d'Unifor, Stuart Laidlaw, en écrivant à [email protected] ou en composant le 647-385-4054 (cellulaire).
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