MONTRÉAL, le 19 févr. 2025 /CNW/ - Unifor s'oppose fermement au projet de loi du ministre du Travail, Jean Boulet, qui vise à affaiblir le droit de grève et à donner un avantage indu aux employeurs. Sous couvert de « protection du public », cette législation brise l'équilibre des forces dans les négociations et attaque directement la classe moyenne et les travailleuses et travailleurs du Québec. En ces temps d'incertitude et de hausse du coût de la vie, le gouvernement Legault identifie les travailleuses et les travailleurs comme étant la cible de toutes les concessions.
Une attaque contre les travailleuses et travailleurs au profit des employeurs
« Ce projet de loi représente une attaque en règle contre les travailleuses et travailleurs du Québec, et ce, au pire moment. J'ai un message pour tous les premiers ministres des provinces Canadiennes: si vous tentez de miner nos droits de grève et de négociation collective alors que notre pays fait face à une crise économique sans précédent, vous ferez face à une réponse immédiate de notre syndicat à travers le pays. » a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor
« C'est un gouvernement qui s'attaque au pouvoir des classes les moins riches de la société et qui protège les patrons. Dès que les conditions sont réunies pour que les travailleurs commencent à tirer leur épingle du jeu en raison entre autres de la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement en change les règles pour favoriser les employeurs », a enchaîné Daniel Cloutier, directeur québécois d'Unifor.
Une politisation dangereuse du droit de grève
Le droit de grève et de lock-out ainsi que la protection du public sont déjà encadrés par le Tribunal administratif du travail, une instance impartiale et efficace qui assure la protection du public. Or, avec ce projet de loi, le gouvernement veut désormais politiser ce processus.
« Plutôt que de laisser une instance neutre superviser les conflits de travail, ce projet de loi ouvre la porte à un système où les employeurs pourront utiliser leurs accès privilégiés au pouvoir politique pour faire pression sur le ministre et court-circuiter la négociation collective », a soutenu M. Cloutier
Une ingérence déjà contestée
Le ministre Boulet a été très clair dans le fait qu'il prenait son inspiration de l'utilisation récente faite par le ministre fédéral du travail de l'article 107 du Code canadien du travail.
Or, faut-il le rappeler, cette utilisation est actuellement contestée devant les tribunaux au motif qu'il s'agirait d'un empiètement sur les droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs, droits reconnus par la Cour suprême.
Unifor appelle à la mobilisation
Unifor s'opposera avec force à cette tentative d'affaiblir les droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs. Si le gouvernement Legault pense qu'il peut s'attaquer aux droits des travailleurs sans opposition, il se trompe lourdement.
À propos d'Unifor
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada, représentant plus de 320 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Unifor se bat pour les droits de tous les travailleurs et travailleuses. Il lutte également pour l'égalité et la justice sociale au pays et à l'étranger et aspire à apporter des changements progressifs pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente près de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale du Québec, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat Unifor Québec
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