REGINA, SK, le 13 mai 2021 /CNW/ - Unifor lance une campagne nationale pour demander à tous les législateurs provinciaux, territoriaux et fédéraux d'adopter une loi anti-briseurs de grève afin de rétablir l'équilibre dans les négociations collectives.
« Les briseurs de grève suppriment la motivation de l'employeur à négocier de bonne foi et ils font pencher l'équilibre des pouvoirs en faveur des employeurs, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Le fait que l'employeur a le droit de faire venir des briseurs de grève par avion nuit aux travailleurs qui veulent exercer leur droit de retirer leurs services lorsqu'ils négocient avec un employeur intransigeant. »
Le Québec et la Colombie-Britannique sont les deux seules provinces à avoir adopté une loi anti-briseurs de grève pour empêcher le recours aux travailleurs de remplacement.
Aujourd'hui, dans le cadre du Conseil régional virtuel des Prairies, Unifor rendra public un nouveau rapport de recherche intitulé Le bien-fondé d'une loi anti-briseurs de grève au Canada. Cette étude renferme des données et des analyses internes inédites qui exposent de façon détaillée les faits indéniables prouvant l'impact négatif des briseurs de grève sur les conflits de travail.
Depuis la fondation d'Unifor en 2013, nos trois plus longs conflits de travail quant au nombre total de jours perdus ont fait intervenir des briseurs de grève. Les conflits de travail marqués par le recours aux briseurs de grève ont duré en moyenne six fois plus longtemps que les autres.
« Nous savons tous trop bien que les briseurs de grève prolongent inutilement les conflits de travail, minent le moral, brisent les relations de travail et causent des tensions allant parfois jusqu'à la violence », a fait valoir Jerry Dias.
« C'est comme recevoir un coup de pied au visage », commente dans une nouvelle vidéo un travailleur pour illustrer ce qu'il éprouve lorsqu'il voit des travailleurs de remplacement passer outre à la ligne de piquetage pour voler son chèque de paye. Cette nouvelle vidéo expose les préjudices matériels et moraux que causent les briseurs de grève dans les conflits de travail.
Unifor lance une pétition nationale pour demander au gouvernement fédéral de moderniser le Code canadien du travail en apportant les changements suivants.
- Interdire aux employeurs d'avoir recours à des travailleurs de remplacement pendant la durée d'une grève ou d'un lock-out légal.
- Prévoir des amendes importantes pour les employeurs qui défieront la loi anti-briseurs de grève.
- Permettre un recours limité aux travailleurs temporaires uniquement pour effectuer les tâches d'entretien essentielles à l'intégrité et à la sécurité du lieu de travail.
Le rapport complet a été envoyé à tous les élus fédéraux et provinciaux ainsi qu'aux provinces pour leur demander de changer les lois provinciales sur le travail. Il renferme des études de cas sur des conflits de travail récents et des entrevues avec des travailleurs au sujet des répercussions sur les familles, les milieux de travail et les collectivités.
La vidéo et les photos du rapport sont à la disposition des médias pour un usage sans restriction.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour obtenir de plus amples renseignements ou planifier une entrevue par Skype, Zoom ou FaceTime, les médias peuvent communiquer avec Kathleen O'Keefe, représentante aux communications d'Unifor, à l'adresse [email protected] ou au numéro 416-896-3303 (cellulaire).
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