Unifor met en garde contre l'affaiblissement de la capacité de réaction des télécommunications en cas de catastrophe naturelle English
TORONTO, le 17 oct. 2024 /CNW/ - Le syndicat représentant les travailleuses et travailleurs en télécommunications de Bell et de ses filiales sonne l'alarme au sujet du manque de préparation de l'entreprise en cas de catastrophe.
« Les entreprises canadiennes responsables de l'infrastructure des télécommunications, comme Bell, ont également la responsabilité de maintenir la main-d'œuvre qualifiée qui pourra l'entretenir et la restaurer en temps de crise, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor. Bell continue de réduire ses effectifs dans tout le pays, ce qui soulève une question importante : Le jour où l'on appellera à l'aide, qui y répondra? ».
Le 8 février 2024, Bell a annoncé la suppression de 4 800 emplois, soit 9 % de ses effectifs. De ce nombre, on comptait 800 membres d'Unifor, dont 700 dans le secteur des télécommunications.
Puis,le 2 octobre 2024, Expertech a annoncé qu'elle supprimait également 120 techniciennes et techniciens supplémentaires, y compris ceux qui construisent et réparent l'infrastructure de Bell, comme les câbles et les poteaux téléphoniques. À la lumière des conversations avec l'entreprise, le syndicat s'attend à ce que ces réductions se poursuivent.
« Les incendies, les inondations et les tempêtes récurrentes sont désormais des événements annuels. Pour être prêt à faire face aux urgences climatiques, il ne faut pas supprimer des emplois, il faut recruter du personnel, a précisé Daniel Cloutier, directeur québécois d'Unifor. Bell fait courir un grave danger aux familles et aux entreprises canadiennes ».
« Lorsque l'ouragan Fiona a frappé en 2022, 180 travailleuses et travailleurs du Québec et de l'Ontario ont participé à l'intervention - je me demande combien de ces héroïnes et héros ont depuis vu leur poste supprimé ou sous-traité? Notre infrastructure de télécommunications, notre capacité d'envoyer un message ou d'appeler à l'aide, est fragile et elle est entretenue par des gens qui occupent le genre d'emplois que Bell continue d'éliminer », a indiqué le secrétaire-trésorier national d'Unifor, Len Poirier.
Au début de l'année 2024, Unifor a lancé la campagne « Honte à Bell » pour demander à l'entreprise de mettre fin à la sous-traitance et à la délocalisation, de cesser de supprimer des salles de rédaction canadiennes et de réduire les paiements de dividendes pour réinvestir dans le bien-être des employés, les infrastructures et la sécurité de l'emploi.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320,000 membres dans tous les grands secteurs de l'économie. Unifor milite pour les droits de tous les travailleurs et travailleuses. Il lutte aussi pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale du Québec, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Le Syndicat Unifor
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