TORONTO, le 9 oct. 2014 /CNW/ - Le président national d'Unifor, Jerry Dias, a écrit au ministre des Transports de l'Ontario pour exiger que des mesures immédiates soient prises en vue de freiner le développement d'entreprises de taxi hors-la-loi dans la province, notamment celles prenant la forme d'applications mobiles comme Uber.
« Il y a de la place en Ontario pour des entreprises comme Uber, cela ne fait aucun doute. Elles doivent cependant exercer leurs activités en obtenant les mêmes permis et en respectant les mêmes règles en matière de santé et de sécurité publiques que les autres exploitants », explique M. Dias dans sa lettre du 8 octobre au ministre Steven Del Duca.
Unifor représente près de 2 500 travailleurs de l'industrie du taxi en Ontario. Cette industrie est réglementée et régie par des règlements municipaux ayant pour but d'assurer la protection du public et la stabilité des activités.
Alors que les entreprises de taxi font appel à un répartiteur pour assigner l'un de leurs chauffeurs titulaires de permis à un client, les applications mobiles comme Uber se présentent comme des services de covoiturage mettant les personnes qui ont besoin de se déplacer en relation avec des chauffeurs indépendants qui sont disponibles. Ces chauffeurs ne sont notamment pas tenus de détenir un permis, ils peuvent conduire un véhicule qui n'est pas muni de dispositifs de sécurité et, dans bien des cas, ils n'ont pas à se soumettre aux exigences habituelles en matière d'assurances.
Cependant, la Ville de Mississauga a récemment obligé Uber à obtenir un permis d'intermédiaire pour y exercer ses activités. En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial a exigé qu'Uber se dote d'un permis de limousine. Uber a refusé d'obtempérer.
« Il est tout à fait absurde de la part d'Uber de penser qu'elle peut unilatéralement se soustraire à la réglementation sectorielle dont le principal objectif est la protection du public, simplement parce qu'elle se présente comme une entreprise technologique », a écrit M. Dias à M. Del Duca.
De manière générale, Unifor est favorable à l'utilisation de technologies mobiles pour améliorer les services de taxi offerts aux clients, « mais dans le respect de la réglementation actuelle assurant l'exploitation sécuritaire et licite d'une voiture de taxi », a souligné M. Dias.
Unifor demande à la province d'émettre une déclaration pour dénoncer la présence de ces taxis hors-la-loi, d'adopter une loi pour les interdire et de convoquer en assemblée toutes les parties prenantes pour que celles-ci discutent de cette question.
Unifor, qui représente plus de 305 000 travailleurs, est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE : Le Syndicat Unifor
Sarah Blackstock, directrice des communications d'Unifor, [email protected] ou (cell.) 416-949-1072; Stuart Laidlaw, délégué national des communications d'Unifor, [email protected] ou (cell.) 647-385-4054
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