TORONTO, le 7 mai 2015 /CNW/ - Unifor demande au Cabinet fédéral d'obliger le CRTC à développer une nouvelle méthode de calcul du financement pour la programmation télévisuelle locale, , y compris la programmation ethnique, en soulignant que les suppressions d'emplois chez Rogers aujourd'hui montrent pourquoi une telle mesure est nécessaire.
« Si le Cabinet peut exercer sa prérogative d'obliger le CRTC à mettre en œuvre des services à la carte, il peut obliger l'organisme de règlementation à proposer une méthode de calcul équitable pour le financement de la programmation locale en ondes », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.
M. Dias a dit que les suppressions d'emplois annoncées aujourd'hui, à la veille des élections fédérales, sont une conséquence directe des décisions prises par le CRTC qui ne tiennent pas compte de l'importance de la programmation télévisuelle, des nouvelles locales et des émissions qui reflètent la réalité des diverses communautés au Canada.
« La démocratie canadienne est mieux servie par un public informé. La diffusion de nouvelles se fait couper au moment même où les électeurs canadiens en ont le plus besoin », a affirmé M. Dias.
Rogers a annoncé aujourd'hui près de 100 mises à pied, supprimant ainsi des émissions locales et des nouvelles, de même que des émissions de nouvelles du réseau OMNI diffusées à l'échelle nationale en italien, en mandarin et en cantonnais. Le radiodiffuseur met fin aussi aux émissions V-Mix et Bollywood Boulevard, deux émissions de langue anglaise destinées au public sud-asiatique au Canada.
Dans un discours crucial en janvier dernier, le président du CRTC Jean-Pierre Blais a reproché aux radiodiffuseurs de ne pas allouer plus d'argent à la programmation locale.
« Les actionnaires publics et privés des actifs de radiodiffusion ont le devoir de faire en sorte que les nouvelles et les analyses de l'actualité continuent d'être financées de manière adéquate », a déclaré Jean-Pierre Blais dans un discours à London, en Ontario. « Des citoyens informés ne peuvent servir d'offrande sacrificielle sur l'autel des bénéfices des entreprises ou de la réduction des déficits. »
Howard Law, directeur des Médias d'Unifor, a souligné que le financement de la programmation locale exige que les règles du jeu soient équitables entre tous les radiodiffuseurs. Unifor a recommandé que les radiodiffuseurs intégrés verticalement, comme Rogers, soient tenus de transférer des bénéfices de leurs activités de câblodistribution à leurs activités de radiodiffusion, une mesure que préconisera Unifor lors de prochaines audiences.
« L'argent est disponible, il doit seulement être alloué de manière appropriée », a affirmé Howard Law.
Le président du Conseil des médias d'Unifor, Randy Kitt, a déclaré que les suppressions annoncées aujourd'hui surviennent après des années de pertes d'emploi chez Rogers, soit plus de 200 emplois en deux ans, alors que le CRTC a permis que le financement soit siphonné de la programmation locale et ethnique.
« Ces suppressions signifient qu'il y aura moins de journalistes sur le terrain, moins de gens pour raconter ce qui se passe dans la diversité de nos communautés », a-t-il ajouté.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 305 000 travailleurs dont 12 600 dans le secteur des médias. Unifor a été créé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013 lorsque les Travailleurs canadiens de l'automobile et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont fusionné.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Veuillez communiquer avec Stuart Laidlaw, représentant national aux communications d'Unifor, au numéro 647‑385‑4054 (cell.) ou à l'adresse [email protected]
Partager cet article