Université de Montréal: dernières étapes du processus de nomination du
prochain recteur ou de la prochaine rectrice
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Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal18 févr, 2010, 14:39 ET
MONTRÉAL, le 18 févr. /CNW Telbec/ - Le processus de nomination du prochain recteur de l'Université de Montréal arrive à terme. En effet, le Comité de consultation pour la nomination du recteur ou de la rectrice doit déposer incessamment son rapport et faire connaître la ou les candidatures qu'il recommande au Conseil de l'Université. Selon les statuts de l'Université, c'est cette dernière instance qui nomme le recteur ou la rectrice.
Le choix du prochain recteur ou de la prochaine rectrice doit respecter le principe de collégialité et donc tenir compte de l'opinion exprimée par la communauté universitaire. Il en va de la légitimité du prochain recteur ou de la prochaine rectrice. En particulier, le choix des membres de l'Assemblée universitaire exprimé lors du scrutin du 21 septembre dernier (voir le résultat du vote de l'Assemblée universitaire à l'adresse www.sgpum.ca) devra être pris en compte par les membres du Conseil de l'Université lorsqu'ils procéderont ces prochains jours à la nomination du recteur. En l'absence d'un processus d'élection du recteur au suffrage universel des membres de la communauté, les membres du Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal (SGPUM) se sont exprimés lors d'une consultation menée l'automne dernier par le SGPUM (voir le résultat de ce vote à l'adresse www.sgpum.ca)
Les résultats de ces deux scrutins indiquent que le premier choix des membres de l'Assemblée universitaire et des professeurs du SGPUM était la même personne, soit M. Marc Renaud, un professeur qui n'est pas un membre de l'actuelle équipe de direction de l'Université.
Cela peut se comprendre à partir de certains éléments contextuels. Depuis 2005, les politiques, les orientations, les priorités et les actions de la direction ont été vivement remises en question par plusieurs composantes de la communauté universitaire. Les actions et les méthodes de l'administration en place ont été très largement perçues comme ayant une faible légitimité : projets immobiliers, vente du 1420 Mont-Royal, budget abolissant la péréquation interfacultaire, coupures budgétaires excessives, augmentations salariales rétroactives de 2,5 M$ pour les hauts dirigeants, etc. Les membres de l'actuelle direction n'ont pas réussi à travailler en concertation avec la communauté universitaire et à établir le climat de confiance si nécessaire au développement de notre institution. L'absence de transparence et la culture de l'opacité ont plutôt caractérisé son fonctionnement. En outre, le déficit accumulé du fonds de fonctionnement a plus que triplé durant la période, passant de 40 M$ en 2005 à plus de 139 M$ en 2009.
À l'évidence, le prochain recteur ou la prochaine rectrice devra être une personne qui soit en mesure de restaurer la confiance et de créer un nouveau climat de dynamisme dans notre université. C'est pourquoi l'Exécutif du SGPUM rappelle au Conseil de l'Université la position qu'il défend depuis le début de la consultation : le prochain recteur ou la prochaine rectrice ne doit pas être une personne associée à l'actuelle administration de l'Université de Montréal.
Renseignements: Michel Seymour, secrétaire du SGPUM, (514) 343-6636, Cellulaire: (514) 770-2845
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