Urgent : employeurs cherchent travailleurs pour relation sérieuse, stable et durable
MONTRÉAL, le 25 juill. 2012 /CNW Telbec/ - À l'occasion du déclenchement probable d'une campagne électorale au Québec au cours des prochaines semaines, le Conseil du patronat du Québec diffuse une série de textes d'opinion de son président, M. Yves-Thomas Dorval, sur les défis du Québec pour créer davantage de richesse et prospérer de façon durable.
« La campagne électorale québécoise à venir permettra aux différentes formations politiques de présenter leurs propositions respectives pour répondre aux nombreux défis que doit relever la société québécoise. Parmi les enjeux incontournables sur lesquels les candidats devront se prononcer, le vieillissement démographique et son impact sur la disponibilité et la qualité de la main-d'œuvre (et par conséquent, sur la croissance économique du Québec) figurent sans aucun doute en tête de liste.
En effet, avec la diminution de la population active, les employeurs n'auront d'autre choix que de faire preuve de créativité et d'initiative afin d'attirer et de retenir les meilleurs talents au sein de leur organisation et améliorer leur productivité. Pour y parvenir, le Québec devra miser davantage sur l'éducation et la formation continue, de même que sur un accroissement de la participation au marché du travail de certaines catégories de travailleurs, notamment les travailleurs d'expérience de 55 ans et plus et les personnes immigrantes.
Des Québécois plus scolarisés et plus diplômés
Dans son Bulletin de la prospérité du Québec 2011, le Conseil du patronat soulignait la performance relativement bonne du Québec au chapitre de la scolarisation et de la diplomation de ses citoyens.
Ainsi, la proportion de Québécois de 25 à 64 ans qui ne possédaient pas de diplôme d'études secondaires en 2008 était de 16,3 %, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne canadienne (13 %), mais beaucoup moins préoccupant que pour plusieurs pays membres de l'OCDE.
Au chapitre de la formation universitaire, le Québec fait également bonne figure. En effet, les diplômes de premier cycle décernés en 2008 représentaient l'équivalent de 32,3 % de la population âgée de 22 ans. Mieux encore, la province se classait, pendant la même période, parmi les États et les provinces qui affichaient un des taux de scolarisation postsecondaire les plus élevés au monde (45 %), devant des pays comme la France (30 %), le Royaume-Uni (33 %), les États-Unis (41 %) et le Japon (42 %).
Cependant, beaucoup de travail reste encore à faire afin de réduire le décrochage scolaire chez les jeunes Québécois : en 2009-2010, 11,2 % d'entre eux ne possédaient pas de diplôme d'études secondaires et ne fréquentaient pas l'école, une proportion significativement plus élevée que la moyenne canadienne (8,0 %) et qu'en Alberta (10,3 %), en Ontario (6,3 %) et en Colombie-Britannique (6,1 %).
Miser sur la formation continue des travailleurs
Si les Québécois sont relativement bien scolarisés et diplômés, des problèmes persistent dans l'adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail ainsi que la mobilité interrégionale des travailleurs. À titre d'exemple, en 2008, moins d'un travailleur québécois sur trois (28,2 %) avait suivi de la formation liée à l'emploi, soit beaucoup moins que par rapport à la moyenne canadienne (36 %) ou à la Colombie-Britannique (35,5 %), à l'Ontario (38,3 %) ou à l'Alberta (43,3 %).
Favoriser la participation des travailleurs d'expérience au marché du travail
Par ailleurs, le Québec peine à inciter ses travailleurs d'expérience de 55 ans et plus à rester sur le marché du travail. Par exemple, en 2009, le taux d'activité des travailleurs de 55 à 59 ans était de 67,3 %, soit moins que dans le reste du Canada (71,7 %), que, particulièrement, en Colombie-Britannique (71,9 %) et en Ontario (72,2 %), et, surtout, beaucoup moins qu'en Alberta (80,0 %).
Attirer et retenir les travailleurs immigrants
Enfin, le Québec affronte un défi de taille pour assurer une meilleure intégration économique de sa main-d'œuvre immigrante. Ce fait est particulièrement frappant lorsqu'on observe le rapport entre le taux de chômage de la population immigrée et celui de la population née au Canada, qui est substantiellement plus élevé au Québec qu'ailleurs au Canada, et ce, peu importe la cohorte retenue. Par exemple, on constate que le taux de chômage de la population immigrée établie au Québec depuis 5 à 10 ans est le double de la population native, un écart qui s'avère encore plus important pour les personnes immigrantes arrivées au Québec depuis cinq ans ou moins (le taux de chômage est alors trois fois plus élevé).
Bref, le vieillissement démographique et son impact sur la disponibilité et la qualité de la main-d'œuvre constitueront un défi majeur pour la société québécoise au cours des prochaines années. Seule une action concertée des employeurs, des travailleurs, du gouvernement et des autres membres de la société civile concernés permettra de mettre en œuvre des pistes de solution pour y répondre efficacement.
Il serait intéressant de connaître quelles réponses les différents partis politiques au Québec entendent apporter à ces enjeux au cours de la prochaine campagne électorale québécoise. »
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : CONSEIL DU PATRONAT DU QUEBEC
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Cell. : 438 886 9804
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