Vague de syndicalisation chez les archéologues du Québec
MONTRÉAL, le 3 mars 2020 /CNW Telbec/ - La Fédération des professionnèles (FP-CSN) est heureuse d'accueillir au sein de son organisation un tout nouveau syndicat issu d'un secteur qui était non syndiqué jusqu'alors : il s'agit d'une première dans le milieu de l'archéologie québécoise. Le Syndicat national des archéologues du Québec (SNAQ-CSN) a tenu dimanche son assemblée générale de fondation et a élu son premier président ainsi que trois membres du comité exécutif de transition.
« Regrouper plusieurs dizaines de professionnèles qui partagent la même profession, mais qui travaillent chez différents employeurs à travers la province est un défi de taille. N'empêche, l'union fait la force : il faut absolument regrouper ces archéologues pour rehausser collectivement leurs conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur de leur expertise ni de leur niveau de qualification présentement », déclare la présidente de la FP-CSN, Ginette Langlois.
Le syndicat, qui vise l'ensemble du milieu québécois, et donc plusieurs employeurs, cherche à améliorer les conditions de travail des archéologues oeuvrant en archéologie contractuelle, secteur de recherche essentiel à la sauvegarde de notre patrimoine.
Un travail de construction à venir
À ce jour, le Syndicat national des archéologues du Québec compte cinq unités d'accréditation confirmées et quatre autres sont en processus d'accréditation. D'autres dépôts pourraient suivre. Le syndicat est confiant d'arriver à terme à syndiquer l'ensemble du milieu à l'échelle de la province.
À l'heure actuelle, les archéologues en milieu privé font face à des conditions de travail souvent difficiles et précaires. Les contextes d'intervention atypiques ne favorisent pas toujours le respect des normes de santé et sécurité au travail. De plus, les salaires trop bas et le manque d'échelle salariale placent un trop grand nombre d'entre eux sous le seuil de faible revenu, malgré plusieurs années d'expérience et une scolarité universitaire. Il en résulte un haut taux d'abandon de la profession par ses membres les plus expérimentés. Par amour pour leur profession trop longtemps dévalorisée, les archéologues du Québec ont pris la décision de s'unir pour améliorer leurs conditions de travail et assurer une pratique saine et viable de leur métier.
« Nous sommes fières de nous rassembler de part et d'autre de la province pour permettre au milieu de l'archéologie professionnelle de se doter d'outils qui favoriseront son rayonnement, sa valorisation, et sa croissance. L'espoir est d'améliorer les perspectives d'avenir pour tous les archéologues », soutient solidairement le nouvel exécutif du SNAQ-CSN.
Le projet de conventions collectives sera élaboré à partir de ce printemps en tenant compte de la réalité de chaque milieu de travail. Un comité de négociation national est déjà élu.
À propos
La Fédération des professionnèles est née en 1964 et compte un des plus larges éventails de disciplines et professions. Les syndicats qu'elle regroupe représentent 9000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans cinq grands secteurs : santé et services sociaux, éducation, organismes gouvernementaux, économie sociale et action communautaire, ainsi que le secteur privé.
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SOURCE Fédération des professionnèles (FP-CSN)
Chu Anh Pham, conseillère aux communications à la FP-CSN, [email protected], 514 216-2017
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