Vaste consensus sur la question alimentaire
MONTRÉAL, le 1er mai 2014 /CNW Telbec/ - Réunies cet après-midi à Montréal à l'occasion de leur 5e assemblée générale annuelle sous le thème de la diversité alimentaire et agricole, les 85 organisations membres de la Coalition pour la souveraineté alimentaire demandent au nouveau ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, monsieur Pierre Paradis et à sa collègue madame la ministre Christine St-Pierre du ministère des Relations internationales, de soutenir le travail de la toute nouvelle Chaire en droit sur la diversité et la sécurité alimentaire de l'Université Laval. Cette chaire aura notamment pour tâche de rédiger un projet de convention internationale sur le sujet. Les membres demandent aussi aux nouveaux ministres de défendre cette idée auprès du gouvernement fédéral, dans le contexte favorable des prochaines élections.
«C'est la demande que nous formulons depuis le Rendez-vous québécois pour la souveraineté alimentaire en septembre 2007, au terme duquel de très nombreuses organisations du Québec et du Canada, agricoles, consuméristes, environnementales, en économie sociale, et syndicales de travailleurs, demandaient au gouvernement de s'inspirer du chemin parcouru par le milieu culturel, pour procurer aux aliments le statut que son rôle fondamental exige», souligne le coprésident de la Coalition et président de l'Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau.
«Cette thèse juridique d'un manque de droit sur le plan international, qui découragerait les États à plus librement réguler les affaires alimentaires, est dorénavant mondialement accréditée par les spécialistes du droit» explique le coprésident Jean-Paul Faniel, aussi président du réseau Québécois en solidarité alimentaire Faim et développement social du Québec. «La nouvelle capacité régulatrice découlant d'une telle convention, doit permettre aux pays du monde de fonder leur sécurité alimentaire sur leurs ressources domestiques, au niveau qu'ils décideront, ce que le droit commercial limite beaucoup actuellement», rajoute M. Faniel.
«Notre Coalition a fait un travail de réflexion remarquable sur la question de ce traitement singulier pour les aliments de base issus de l'agriculture, avec des juristes d'ici et d'Europe. Mais une éventuelle convention internationale qui viendrait reconnaître ce statut particulier aux aliments de base sera signée par des États, pas des ONG, des syndicats ou groupes écologistes. Il importe que le gouvernement du Québec remarque la mobilisation large que cette idée suscite ici et qu'il la supporte, comme pour la culture», de renchérir le coprésident Marcel Groleau.
SOURCE : Coalition pour la souveraineté alimentaire
Frédéric Paré, coordonnateur, Coalition pour la souveraineté alimentaire / Food Sovereignty Coalition, 450-679-0540, poste 8870, Cellulaire : 514-717-8770, www.nourrirnotremonde.org
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