Vente du chantier maritime de Lévis - L'avenir peut enfin être envisagé avec optimisme
QUÉBEC, le 19 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Le président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), Paul-André Brulotte, se réjouit de l'annonce faite cet après-midi concernant la vente du chantier maritime de Lévis à la compagnie Zafiro Marine.
« Il y a longtemps que nous n'avions pas eu une aussi bonne nouvelle. On peut enfin espérer que, cette fois, le chantier maritime démarrera pour de bon et pour très longtemps. Nous pouvons maintenant envisager l'avenir avec optimisme », dit-il.
Il croit que le chantier pourrait être relancé dès janvier prochain, soit presque trois ans après la mise à pied massive survenue le 26 février 2010.
Il estime qu'entre 1200 et 1500 travailleurs pourraient être rappelés au travail d'ici 2014. Certains pourraient être à pied d'œuvre pour différents travaux préparatoires dès janvier prochain, estime-t-il. « Présentement, il y a 900 travailleurs sur nos listes de rappel et nous continuons à recevoir de nombreux curriculum vitae. »
Quant à la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, elle a indiqué cet après-midi que la relance du chantier assurerait du travail à plus de 700 employés tout au moins pour les trois prochaines années.
Dans un premier temps, la construction des trois navires de l'armateur norvégien Cecon, suspendue lors de la fermeture du chantier, pourra être finalisée.
« C'est à notre tour »
Quant à la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, elle qualifie de « très bonne nouvelle pour les travailleurs, pour la région et pour tout le Québec » l'achat de Davie par Zafiro Marine. « Les retombées économiques découlant des activités du dernier gros chantier maritime au Québec ne pourront être que très importantes. »
Elle rappelle que « c'est à notre tour » de bénéficier des commandes à venir, en faisant allusion aux méga contrats navals de 33 milliards de dollars, qui avaient été accordés par le gouvernement Harper, en octobre 2011, aux chantiers maritimes de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse.
« Celui de Lévis avait été complètement ignoré par Ottawa malgré l'ampleur de son expertise et les infrastructures existantes qui répondaient le mieux aux exigences requises, au Canada. De plus, il y avait une bonne partie des impôts des contribuables québécois dans ces contrats », rappelle-t-elle.
Un dénouement heureux après les efforts consentis
De son côté, le président de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron, s'est dit fort heureux et confiant que les espoirs mis dans l'annonce de cet après-midi se concrétiseront. « Nous suivrons les développements de près, c'est certain. »
Il rappelle tous les efforts qui ont été faits pour la relance du chantier par les diverses instances de la CSN, notamment par la fédération qu'il représente, et toutes les concessions faites par les travailleurs dans l'organisation du travail et la flexibilité dont ils ont fait preuve pour parvenir à un dénouement heureux.
Le syndicat est affilié à la FIM-CSN, qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.
SOURCE : FEDERATION DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE (FIM-CSN)
Benoit Aubry, Service des communications de la CSN : 514 704-3297
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