Vente du site Marc-Aurèle-Fortin à Rivière-des-Prairies - « Pourquoi Gérald Tremblay a-t-il fermé les yeux? » - Louise Harel
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Ville de Montréal - Cabinet de la chef de l'Opposition officielle19 avr, 2012, 17:12 ET
MONTRÉAL, le 19 avril 2012 /CNW Telbec/ - « Il y a deux ans, à la suite de la publication du rapport du vérificateur général de la Ville de Montréal signalant une série d'irrégularités entourant la vente du site Marc-Aurèle Fortin, Gérald Tremblay et son administration ont délibérément choisi de cautionner la transaction », a rappelé Mme Louise Harel, chef de l'Opposition officielle (Vision Montréal), en réclamant des explications au maire de Montréal sur la base des nouvelles informations divulguées par Radio-Canada.
Rappelons que le terrain du site Marc-Aurèle Fortin a été acheté par la Ville de Montréal au prix global de 7,7M$. Il a été revendu pour 1,5M$ sous l'administration Tremblay, suite à de nombreuses tractations qui ont permis la sélection du Groupe Petra aux dépens du meilleur soumissionnaire, Développement Iberville. En effet, Développement Iberville avait été sélectionné par le comité de sélection, ayant obtenu la meilleure note, offrant 300,000$ de plus lors de l'appel d'offres et donnant les meilleures retombées fiscales pour la Ville.
Ce choix a été écarté suite à l'intervention d'un «comité stratégique» de sept membres créé au même moment et dont faisait partie le président du comité exécutif, M. Frank Zampino et le directeur général de la Ville, M. Robert Abdallah.
« Nous sommes reconnaissants envers plusieurs employés de la Ville de Montréal qui, grâce à leur travail et leur détermination, ont permis d'éclaircir cette histoire », a indiqué Chantal Rouleau, mairesse de Pointe-aux-Trembles - Rivière-des-Prairies. Dès la publication du rapport du vérificateur général en mai 2010, cette dernière avait demandé publiquement une enquête à l'Escouade Marteau.
Le rapport du vérificateur général exprimait d'importants doutes sur la méthode utilisée pour fixer le montant de la mise à prix, ne reflétant pas de façon évidente sa valeur marchande. « Le Conseil municipal n'ayant jamais pu se prononcer sur le choix du promoteur ou sur le prix de la vente et des informations cruciales ont manqué aux élus. Aujourd'hui, après 23 mois de silence, le maire ne peut plus se taire. Il doit faire la lumière sur cette situation », a conclu Louise Harel.
Faits saillants du rapport du vérificateur général :
- Le montant de la mise à prix du terrain ne correspondait pas hors de tout doute à sa valeur marchande, la Section de l'expertise et de l'évaluation immobilières n'ayant jamais statué à cet égard.
- La grille d'évaluation pondérée justifiant le choix du Groupe Petra par le deuxième comité de sélection n'a jamais été retrouvée. Selon le vérificateur, ce choix aurait fait suite à une analyse « qualitative ».
- Le conseil municipal ne s'est jamais prononcé sur le choix du promoteur ou sur le prix de la vente. Les décisions ont été prises en vase clos au comité exécutif. Les élus du conseil ont été mis devant le fait accompli n'approuvant que l'accord de développement qu'en février 2008. À ce moment, des « travaux de préparation du sol, d'excavation, de fondation et de construction de six unités d'habitation modèle » étaient entamés depuis 5 mois par le promoteur.
- Lors de l'approbation de cet accord de développement par le conseil municipal, plus de 28 mois après l'ouverture des soumissions reçues, plusieurs informations cruciales ont été cachées aux élus.
Militza Jean
Attachée de presse,
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