Verizon doit faire l'objet d'un examen de sécurité aux termes de la Loi sur Investissement Canada English
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SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L'ENERGIE ET DU PAPIER20 août, 2013, 09:00 ET
OTTAWA, le 20 août 2013 /CNW/ - Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier demande au gouvernement Harper d'expliquer comment il entend examiner et aborder les préoccupations en matière de sécurité nationale liées à la venue de Verizon Communications, établie à New York, dans le marché canadien des services sans fil. Selon les conditions de la Loi sur Investissement Canada, lorsqu'une grande entreprise étrangère entre au pays, le ministre de l'Industrie doit évaluer toute préoccupation potentielle à l'égard de la sécurité nationale et y remédier.
« Les Canadiens doivent savoir que leur gouvernement examine la menace potentielle que Verizon pose à la sécurité nationale et quelles mesures l'entreprise américaine devra prendre pour mitiger toute préoccupation », a déclaré le président du SCEP, Dave Coles. « Dans son offre visant à attirer Verizon, nous espérons que le gouvernement Harper n'est pas en train d'ignorer sa responsabilité de mener un examen de sécurité. »
Verizon a travaillé de près avec l'Agence nationale de sécurité (NSA) aux États-Unis pour recueillir des données personnelles sur des millions de ses clients américains. Verizon a établi des liens étroits avec l'armée américaine, y compris, selon plusieurs rapports, des liens directs avec une base militaire en Virginie pour transférer des communications aux autorités américaines. Si les autorités américaines demandaient à Verizon de lui transmettre des renseignements personnels sur des abonnés canadiens, l'entreprise devrait se conformer à la US Patriot Act et à la Loi sur la surveillance des activités de renseignement à l'étranger.
« Verizon a été profondément impliquée dans le plus important scandale d'espionnage au monde. Manquer d'évaluer les conséquences sur le plan de la sécurité et du respect de la vie privée de sa prise de contrôle des télécommunications au Canada serait une trahison complète à l'égard des citoyens canadiens », a ajouté Dave Coles.
« Les Canadiens qui boycottent Verizon parce qu'ils craignent que leurs renseignements personnels puissent être transmis aux autorités américaines ne vont pas nécessairement dormir plus tranquilles », a affirmé Dave Coles. « Les règles obligatoires d'accès du gouvernement accordent à Verizon le droit d'utiliser les réseaux des services sans fil d'importantes entreprises canadiennes de télécommunications qui transmettent des informations considérées parmi les plus sécuritaires et privées. »
« L'examen de sécurité du ministère de l'Industrie doit évaluer de manière spécifique les impacts potentiels de l'accès obligatoire de Verizon aux réseaux des grands joueurs, a ajouté Dave Coles. Le ministère doit intervenir maintenant d'une façon complètement transparente. »
« On reconnaît depuis longtemps que des préoccupations de respect de la vie privée et de sécurité nationale sont en jeu avec la possibilité que des entreprises étrangères prennent le contrôle du secteur des télécommunications au Canada », a déclaré Dave Coles. « Lorsque le gouvernement Harper a discuté de la possibilité d'éliminer les restrictions à la propriété étrangère des entreprises de télécommunications, Sécurité publique Canada a affirmé qu'une telle décision augmenterait les risques à la sécurité nationale. »
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L'ENERGIE ET DU PAPIER
DAVE COLES, 613-299-5628
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