Versement d'un milliard $ US à Bombardier - « M. Daoust, de quel village Bombardier est-il le roi? » - Amir Khadir
VILLE-MARIE, QC, le 29 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier, Amir Khadir, demande au gouvernement du Québec de s'y prendre de la bonne façon afin de s'assurer que le milliard d'argent public investi dans Bombardier soit mieux protégé devant la gestion déficiente de cette entreprise en constante difficulté.
En échange d'une prise de risque d'une telle ampleur, le gouvernement libéral doit s'assurer d'obtenir le contrôle majoritaire sur les décisions de l'entreprise pour conserver à long terme les emplois au Québec, éviter que l'État ne verse de l'argent dans un puits sans fond et voir disparaître une partie des profits dans des opérations d'évitement fiscal que pratique malheureusement Bombardier à l'heure actuelle. Le ministre Daoust a déjà dit à propos des petites entreprises en région qui se voient refuser l'aide de l'État que : « Ça fait surtout mal à l'ego en région, parce que quand vous êtes le roi du village, et que vous devez faire faillite, c'est difficile ».
« Il est curieux de le voir oublier ce jugement lapidaire quand il négocie avec des milliardaires qui se sont enrichis au crochet de l'État, souligne Amir Khadir. Le ministre Daoust discute depuis plusieurs mois avec Bombardier pour sauver la CSeries. On se serait attendu à une meilleure entente. Québec solidaire n'est pas contre la prise de participation dans des actifs économiques stratégiques mais il faut que l'État puisse superviser efficacement les décisions à venir de Bombardier, dont les orientations d'affaires malheureuses des dernières années, ont plongé l'entreprise dans des difficultés récurrentes. Dans une telle situation, rien ne justifie que la famille Beaudoin conserve le contrôle alors qu'elle affiche depuis 15 ans une gestion et une vision déficientes qu'il serait dangereux de nier aujourd'hui. Leur laisser le contrôle risque de nous mener aux mêmes difficultés ».
Québec solidaire questionne sérieusement le favoritisme flagrant quant aux investissements du gouvernement selon qu'il s'agisse des entreprises lancées par des petits entrepreneurs ou les très grandes détenues par les barons de l'industrie québécoise. « La famille Beaudoin est devenue experte pour soutirer des milliards $ du gouvernement québécois pour financer ses projets. Pensons aussi à la cimenterie de Port-Daniel. Les 31 lobbyistes de Bombardier inscrits au registre y sont certainement pour quelque chose. À l'inverse, le gouvernement libéral est beaucoup moins réceptif quand vient le temps d'aider des PME en région », rappelle le député de Mercier.
Québec solidaire doute très sérieusement que la création d'une Société en commandite se limitant au programme de la CSeries soit la meilleure façon pour le gouvernement du Québec de s'assurer de préserver les montants investis avec l'argent des Québécois et protéger les emplois au Québec. « Avec tout l'argent versé à Bombardier par le gouvernement au cours des années, l'État devrait déjà être le propriétaire légitime de cette entreprise. Il faut maintenant exiger de meilleures garanties de la part de Bombardier. Un tel investissement ne peut être acceptable que si la prise de participation en action s'accompagne d'une prise de contrôle effective », poursuit le député.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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