Village Saint-Henri-des-Tanneries - Une vigie pour sauver les découvertes du plus grand site archéologique du Québec
MONTRÉAL, le 4 sept. 2015 /CNW Telbec/ - « Il faut arrêter la destruction des vestiges du Village des Tanneries », a lancé Benoit Dorais, maire de l'arrondissement du Sud-Ouest et chef de la 2e Opposition à l'Hôtel de ville. Lors de la réunion publique du Comité de bon voisinage Turcot, les citoyens et les élus ont appris que le ministère des Transports du Québec (MTQ) démantèlerait ou enterrerait des vestiges au fur et à mesure de l'avancement des fouilles des archéologues puisque le ministère de la Culture et des Communications lui en aurait déjà donné la permission. « Cet été, lorsque nous nous sommes enquis du sort qui serait réservé à ces vestiges, on nous a pourtant affirmé que les archéologues du MTQ effectueraient des fouilles sur le site jusqu'à la fin de septembre, puis déposeraient un rapport faisant état de leur travail. Suivrait alors la décision du gouvernement quant aux suites à donner. C'est inacceptable qu'il en soit autrement! », a affirmé le maire Dorais.
Le plus grand site de fouilles archéologiques actuellement au Québec
Les vestiges ont été mis au jour cet été lors des travaux de reconstruction de l'échangeur Turcot, au coin des rues Saint-Jacques et Saint-Rémi. Il s'agit de vestiges de constructions datant de la fin du 18e siècle, mais situés sur un site archéologique datant, lui, du Régime français. Les tanneries ont été les premières installations à s'implanter hors des murs fortifiés de Ville-Marie et sont à l'origine du quartier Saint-Henri et de l'urbanisation de la métropole.
« Le potentiel archéologique du site était bien connu, c'est pourquoi la Société historique de Saint-Henri (SHSH) demande, depuis plus de trente ans, que des fouilles soient menées », a déclaré son président Guy Giasson. « La surprise ne vient pas de la découverte, mais bien de l'ampleur des vestiges trouvés. Une partie entière de l'ancien Village des Tanneries a été mise au jour et cela, dans un état de conservation surprenant », a-t-il ajouté.
« En voyant la qualité de cette découverte et son ampleur, on ne peut accepter que seuls une modélisation 3D et quelques artéfacts soient les seuls témoins et les seuls gardiens de la mémoire de ce lieu si symbolique pour Montréal, mais aussi pour le Québec », a renchéri Benoit Dorais, qui déplore que l'on ait déjà commencé à faire disparaître les traces des origines de Saint-Henri.
Mobilisation
« Lorsque Jean Gilbert, un résident de Saint-Henri que je connais depuis qu'il a organisé le 350e de Montréal dans le Sud-Ouest, est venu me proposer une vigie, j'ai immédiatement accepté. Il faut sauver du désastre ce qui devrait être considéré comme un trésor. C'est un pan important de notre histoire qui risque de disparaître à jamais, nous coupant de nos racines. Gramsci n'affirmait-il pas que celui qui ne sait pas d'où il vient, ne peut savoir où il va », a mentionné Benoit Dorais.
Tous sont invités à se joindre à Marcel Tessier, historien bien connu du public, Louise Harel, ex-ministre du gouvernement du Québec, Sœur Madeleine Juneau, CND, directrice générale de la maison Saint-Gabriel, Jean Décarie, urbaniste retraité de la Ville de Montréal et les membres du conseil d'arrondissement à une vigie à la chandelle, le lundi 14 septembre, à 19 h, au coin des rues Cazelais et Saint-Rémi. Des chandelles seront distribuées sur place.
Rappelons que le conseil d'arrondissement du Sud-Ouest a adopté à l'unanimité une résolution pour préserver les vestiges lors de sa dernière séance et que le maire Benoit Dorais a écrit à la ministre de la Culture et des Communications, Mme Hélène David, pour lui demander d'intervenir rapidement.
SOURCE Ville de Montréal - Arrondissement du Sud-Ouest
Marie Otis, Directrice de cabinet, 514 872-4061 ou 514 984-7333,
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