Violence dans les écoles du Nunavik - La commission scolaire Kativik doit
prendre ses responsabilités
MONTRÉAL, le 11 mai /CNW Telbec/ - À la suite de la parution des articles dans Le Journal de Montréal concernant la violence dans les écoles du Nunavik, l'Association des employés du Nord québécois (CSQ) tient à faire une mise au point importante.
L'AENQ croit fermement que la commission scolaire Kativik (CSK) pourrait en faire plus pour contrer la violence envers le corps professoral. "Depuis 2007, nous avons interpellé directement à au moins dix reprises les responsables de la commission scolaire en leur offrant un partenariat pour lutter contre la violence en milieu scolaire, mais nous accusons toujours une fin de non-recevoir. C'est un scandale d'irresponsabilité de leur part", affirme le président de l'AENQ, M. Patrick D'Astous.
L'AENQ, présentement en négociations avec la CSK pour le renouvellement des conventions collectives, croit également que la commission scolaire n'a d'autre choix que d'adhérer à la priorité numéro un de l'AENQ, soit le soutien aux élèves en difficulté, pour favoriser la réussite du plus grand nombre et faire de la scolarisation une expérience positive pour ces élèves. "Il est plus que temps que la CSK, seule commission scolaire au Québec n'ayant pas encore adopté de politique d'aide à ses élèves en difficulté, cesse le déni. La meilleure façon de prévenir la violence en milieu scolaire sera toujours de créer, autant que possible, un environnement où l'élève se sent valorisé et croit en ses chances de succès", ajoute M. D'Astous.
L'AENQ tient finalement à rappeler à l'ordre la CSK lorsqu'elle laisse entendre que l'inexpérience des enseignants serait à l'origine de cette violence. "Si la commission scolaire veut retenir les enseignants à son emploi, elle ne peut pas plus mal s'y prendre. Bon an mal an, plus de 100 nouveaux enseignants arrivent et partent, ce qui est près du tiers du nombre total d'enseignants. Cela démontre clairement qu'à la CSK, les enseignants ayant plus de 5 ans d'expérience sont vraiment minoritaires, voire même marginaux. Et pourtant, la CSK fait très peu pour générer de l'attraction/rétention. Les offres patronales à la table de négociation ne comportent aucune mesure à cet effet. Je suis outré de lire des commentaires si erronés et si peu respectueux de la part de la commission scolaire Kativik", conclut M. D'Astous.
Profil de l'AENQ
Fondée en 1971, l'Association des employés du Nord Québécois, affiliée à la CSQ, regroupe plus de 1500 membres. Elle représente les enseignantes, les enseignants et le personnel de soutien des commissions scolaires Kativik et Crie et des employés de CPE du territoire Cri.
Renseignements: Patrick D'Astous, AENQ, (514) 916-2396, Télécopieur: (514) 354-8714
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