Violence - Le Parti Québécois demande à l'Assemblée nationale de se pencher sur le recrutement de jeunes par le crime organisé
QUÉBEC, le 10 oct. 2024 /CNW/ - Le député de Jean-Talon et porte-parole du Parti Québécois en matière de Sécurité publique, Pascal Paradis, demande que les parlementaires se penchent sur le recrutement de mineurs par des groupes criminels. Pour ce faire, il souhaite entendre en commission parlementaire des intervenants, experts et organismes impliqués dans la prévention et la lutte à la criminalité, dans la protection de la jeunesse et dans l'action communautaire.
EN BREF
- Le Parti Québécois veut que l'Assemblée nationale soit proactive relativement à la hausse des crimes violents ;
- Pascal Paradis demande à la Commission des institutions de se saisir d'un mandat d'initiative au sujet de l'aggravation du phénomène des gangs criminalisés et de leurs méthodes de recrutement auprès des jeunes.
« L'évolution de la violence armée est préoccupante depuis plusieurs mois, voire depuis plusieurs années, principalement dans la région montréalaise. Cependant, l'actualité nous rappelle régulièrement que la situation s'étend maintenant à toutes les grandes villes du Québec et à de nombreuses régions », formule d'entrée de jeu Pascal Paradis, dans une lettre transmise hier soir à la présidence de la Commission des institutions. « Plus récemment, le décès, lors d'une fusillade, d'une personne mineure enrôlée par un groupe criminel remet à l'ordre du jour le danger que représente le recrutement de jeunes par les gangs de rue et autres groupes criminalisés », poursuit-il.
L'élu péquiste demande de passer de la parole aux actes. Après avoir fait adopter, mardi, une motion enjoignant notamment le ministère de la Sécurité publique à se mobiliser contre l'aggravation du phénomène des gangs de rue et de leur processus de recrutement auprès de jeunes, il souhaite entendre à l'Assemblée nationale des experts pour arriver à des solutions.
Il est essentiel de se pencher d'urgence sur ce problème dans un contexte où des centaines de jeunes auraient déjà été recrutés par gangs de rue et autres groupes criminalisés.
Le phénomène entraîne également une intensification des vols de voiture, des fraudes ainsi que des actes criminels ciblant des commerces, notamment des restaurants, qui ne peuvent plus opérer librement sous peine de subir du vandalisme ou d'être la cible d'incendies criminels.
Plusieurs rapportent qu'un climat de peur a été imposé, forçant les victimes, les parents et les intervenants à garder le silence sur ce phénomène, qui est par conséquent probablement sous-estimé.
« C'est de l'avenir de nos enfants dont il est question, c'est pourquoi il faut dresser les constats qui s'imposent et établir un portrait clair de la situation. Je crois qu'une commission parlementaire permettrait de répondre positivement aux appels d'experts et de citoyens qui sont préoccupés par les évènements récents », déclare Pascal Paradis.
Compte tenu de l'appui unanime à sa motion, le député de Jean-Talon s'attend à ce que la Commission des institutions convoque une séance de travail « dans les plus brefs délais ».
« Tout le monde est d'accord, agissons. Je continuerai à me lever pour inciter le gouvernement à prendre au sérieux ce phénomène afin que nous protégions notre jeunesse de l'enrôlement par des gangs et autres groupes criminels », conclut Pascal Paradis.
Extrait de la motion adoptée à l'unanimité le 8 octobre : https://we.tl/t-x4GIICa8rb
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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