Violences et discrimination envers les femmes autochtones - Plus que jamais, une enquête publique est nécessaire
VAL-D'OR, QC, le 19 nov. 2016 /CNW Telbec/ - La Confédération des syndicats nationaux souhaite réagir à l'annonce faite aujourd'hui par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) au sujet des violences et de la discrimination systémique envers les femmes autochtones à Val-d'Or, mais aussi, plus largement, au Québec et au Canada.
« Le rapport du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est bien loin de démontrer l'absence de problèmes. Il prouve plutôt que ce type d'enquête en vue de porter des accusations criminelles est inadapté pour faire toute la lumière sur les problèmes de discrimination systémique auxquels les femmes autochtones sont confrontées. Les plaintes ont été rejetées à cause du niveau de preuve hors de tout doute raisonnable qui est exigé en cour criminelle, de souligner Giacomo Bouchard, président du Conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN). Le DPCP a insisté sur le fait que cela ne signifie nullement que les faits reprochés par les plaignantes ne se sont pas produits. »
« Le rejet de presque toutes les accusations risque d'avoir un effet extrêmement néfaste et de décourager les victimes à porter plainte à l'avenir. Le sentiment d'injustice et de colère que cela fait naître doit trouver une réponse dans la mise en place rapide d'une commission d'enquête publique indépendante qui fera toute la lumière sur les pratiques policières et plus généralement sur le racisme systémique dont sont l'objet les femmes autochtones, d'ajouter Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine. Il ne faut surtout pas oublier le contexte du rejet de ces plaintes. Les autochtones sont discriminés depuis des siècles au pays ; pensons à la Loi sur les indiens qui les traitent comme des mineurs, aux pensionnats autochtones qui ont brisé des milliers de vies ainsi qu'à la disparation et à l'assassinat de trop nombreuses femmes autochtones. Il est temps au Québec d'assumer notre part de responsabilité et de s'attaquer au problème du racisme systémique. »
Le Conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec représente 7200 membres dans 75 syndicats affiliés à la CSN.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN
Ariane Gagné, 514 349-1300, [email protected]
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