- L'exposition du Prix Nouvelle génération de photographes 2024, qui présente des œuvres des deux artistes ayant remporté le Prix
- À pleine bouche ! Les estampes au rouge de Joyce Wieland, le premier regard approfondi sur cette série créative de l'artiste canadienne emblématique
OTTAWA, ON, le 6 févr. 2025 /CNW/ - La saison 2025 du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) s'ouvre sur deux nouvelles installations à voir absolument : l'exposition du Prix Nouvelle génération de photographes (PNGP) 2024 (du 14 février au 1er juin 2025), qui présente des œuvres des artistes asinnajaq et Mallory Lowe Mpoka, et l'installation À pleine bouche ! Les estampes au rouge de Joyce Wieland, qui s'ouvre ce vendredi 7 février et sera à l'affiche jusqu'au 26 octobre 2025.
« 2025 démarre avec deux installations mettant en vedettes des artistes de talent : asinnajaq et Mallory Lowe Mpoka, qui ont remporté le Prix Nouvelle génération de photographes 2024, et l'artiste canadienne emblématique Joyce Wieland », a déclaré Jean-François Bélisle, directeur général du Musée des beaux-arts du Canada. « L'exposition du PNGP offre l'occasion d'en apprendre davantage sur la pratique et la carrière de ces deux artistes dont le travail captivant est centré sur la photographie. Nous sommes aussi ravis de présenter le premier regard approfondi sur le processus créatif de Joyce Wieland pour sa célèbre série d'estampes « au rouge à lèvres ». Wieland a été la première femme artiste canadienne à avoir une exposition solo de son vivant au Musée au début des années 1970 ».
Prix Nouvelle génération de photographes 2024
Lancé en 2017, le PNGP accompagne la carrière d'artistes canadien.ne.s de 35 ans et moins de talent qui travaillent derrière l'appareil photo en récompensant la réalisation d'images exceptionnelles.
« Les artistes que nous que nous mettons en lumière cette année explorent le rôle ambigu de la photographie et de la vidéo dans les cultures postcoloniales contemporaines. Mallory Lowe Mpoka exploite la matérialité de la photographie, en augmentant les images à travers des processus reflétant ses origines culturelles camerounais-belges. En tant qu'artiste inuit qui intègre la culture et les valeurs inuites dans son travail, asinnajaq reflète sur cette connaissance que le pays possède et la partage dans ses films, ses photographies et ses performances », a déclaré Andrea Kunard, conservatrice principale, Photographies au MBAC et présidente du jury du PNGP. « Avec une grande sophistication visuelle, un grand soin et de la curiosité, ces artistes démontrent le pouvoir et l'importance continus des images photographiques pour sonder les préoccupations et les angoisses communes et offrir de nouvelles perspectives dans la négociation d'une culture saturée d'images. »
Les artistes asinnajaq et Mallory Lowe Mpoka, qui vivent et travaillent à Montréal, reçoivent un prix de 10 000 $ en plus de voir leurs œuvres présentées dans le cadre d'une exposition au MBAC. Le commissariat de l'exposition est assuré par Andrea Kunard, conservatrice principale, Photographies, et Jocelyn Piirainen, conservatrice associée, Voies autochtones et décolonisation, toutes deux au MBAC.
Originaire d'Inukjuak, au Nunavik, asinnajaq évolue depuis son enfance dans le monde de la narration et du partage de son patrimoine culturel. Sa pratique comprend la photographie, le cinéma, l'écriture et le commissariat. Œuvrant activement en tant que commissaire de projets d'art et de vidéo inuits, asinnajaq a notamment contribué au pavillon du Canada de la 58e Biennale de Venise et au centre d'art inuit du Musée des beaux-arts de Winnipeg. L'artiste a écrit et réalisé le court métrage Trois mille (2017), qui a été nommé aux prix Écrans canadiens. En 2020, asinnajaq figurait parmi les artistes de la longue liste du Prix Sobey pour les arts et a été membre du jury en 2024.
L'artiste multidisciplinaire queer d'origine belge et camerounaise Mallory Lowe Mpoka trouve son inspiration dans des récits et des expériences qui transcendent les frontières culturelles. Mpoka axe sa pratique sur la photographie, le textile et la céramique pour aborder des questions d'identité, de parenté et d'appartenance sous l'angle du postcolonialisme. Parmi les principaux accomplissements de sa carrière, on peut citer l'obtention du Prix Malick Sidibé décerné par la Biennale africaine de la photographie (2022) et la réalisation d'un premier livre d'artiste intitulé Architecture of the Self : What Lives Within Us, publié en collaboration par le Clark Center et Pièce jointe à l'automne 2024.
À pleine bouche ! Les estampes au rouge de Joyce Wieland
Joyce Wieland (1930-1998) était une artiste et militante culturelle novatrice qui a exploré l'identité canadienne et les questions féministes par le biais de divers médias, dont la peinture, le collage, la sculpture, les textiles, la photographie, le cinéma, le dessin et la gravure.
En 1971, elle retourne à Toronto, sa ville natale, après avoir passé une décennie à New York. Sensible à l'enjeu de l'identité nationale, elle signera de nombreuses œuvres qui interrogent ce que signifie être Canadien ou Canadienne. La série de quatre estampes au rouge à lèvres ou « chantantes » présentée dans cette installation est au cœur de ce thème.
Elle crée la première estampe au rouge à lèvres de la série à l'atelier de lithographie du Nova Scotia College of Art and Design de Halifax en 1970, en remplaçant ingénieusement l'encre à base d'huile par du rouge à lèvres. Les trois estampes suivantes sont réalisées à l'Open Studio de Toronto au cours de l'année 1973.
Son œuvre « rouge à lèvres » la plus connue, Ô Canada, représente ses lèvres qui prononcent les paroles de l'hymne national, officiellement adopté en 1967, soit trois ans seulement avant que Wieland ne crée cette estampe. Avec cette œuvre, l'artiste exprime avec vigueur son amour du Canada, tout en reconnaissant la complexité culturelle et la force du pays face à l'impérialisme américain. Cette estampe a été acquise par le MBAC en 1971 et a été présentée cette même année au MBAC dans le cadre de l'exposition Véritable amour patriotique de Wieland.
« À l'aube du mouvement pour les droits des femmes, l'acte intime et physique de Wieland de presser sa bouche recouverte de rouge à lèvres a activé une tournure sensuelle, ironique et féministe aux paroles d'Ô Canada dominées par les hommes demeure encore aujourd'hui provocante et pertinente », a souligné Christine Lalonde, conservatrice adjointe, Art canadien, MBAC. « Cette installation attire l'attention - attendue depuis longtemps - sur le processus créatif de Joyce Wieland, soulignant son intelligence, sa pratique pionnière et son importance en tant qu'artiste. »
Les estampes Squid Jiggin' Grounds (1973) et L'Arctique appartient à lui-même (1973), données au Musée en 2024 par Douglas Laing MacPherson, un ami proche de Joyce Wieland, complètent la série d'estampes, ce qui nous a permis de les présenter ensemble aux côtés de plusieurs études et épreuves lithographiques pour la première fois.
Programme public
Le public est invité à célébrer l'ouverture de À pleine bouche ! Les estampes au rouge de Joyce Wieland et l'exposition du Prix Nouvelle génération de photographes 2024 le jeudi 13 février 2025, à partir de 17 h. Une prestation par asinnajaq sera présentée à 17 h15. À 18 h 30, le public pourra rencontrer les deux artistes et découvrir leurs œuvres présentées dans la salle C218, au niveau 2. L'entrée est gratuite de 17 h à 20 h.
Les initiatives de photographie au MBAC, y compris le Prix Nouvelle génération de photographes 2024, sont rendues possibles grâce au précieux soutien de la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada.
À propos du Musée des beaux-arts du Canada
Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada compte parmi les institutions artistiques les plus respectées au monde. En tant que musée national, notre raison d'être est de servir toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, où qu'ils vivent. Pour ce faire, nous partageons largement notre collection, nos expositions et notre programmation publique. Nous créons des expériences dynamiques qui permettent de nouvelles façons de nous voir et de voir les autres à travers les arts visuels, tout en mettant l'accent sur les façons autochtones de savoir et d'être. Notre mandat consiste à développer, préserver et présenter une collection pour l'apprentissage et le plaisir de toutes et tous - aujourd'hui et pour les générations à venir. Nous abritons plus de 90 000 œuvres, dont l'une des plus belles collections d'art autochtone et canadien, des œuvres majeures du 14ᵉ au 21ᵉ siècle, ainsi que de vastes fonds de bibliothèque et d'archives.
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SOURCE Musée des beaux-arts du Canada
À l'intention des journalistes - pour de plus amples renseignements, prière de communiquer avec : Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected]; Pénélope CarreauAgente, Relations publiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected]
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