OTTAWA, le 30 sept. 2019 /CNW/ - Pendant que les pensionnats étaient en fonction au Canada, dès la première moitié du 17e siècle, l'Acte pour encourager la civilisation graduelle a été adopté en 1857 et a imposé l'assimilation des peuples autochtones selon la vision « n'est plus désormais considéré Indien, mais un sujet britannique ordinaire »1, déployant un système d'éducation oppressif. En 1920, la loi a été adoptée pour rendre la présence aux pensionnats obligatoire pour les enfants autochtones, âgés de 7 à 15 ans. Les enfants étaient retirés de force de leurs familles par des prêtes, des agents gouvernementaux des Indiens et des policiers. Beaucoup d'élèves autochtones ont souffert d'abus physiques, mentaux et sexuels durant leur séjour à ces pensionnats. Les conséquences de ce système d'assimilation sur les survivants ont entrainé une perte de leurs langues, leurs cultures, leurs identités, leur estime de soi, et dans certains cas, leurs vies mêmes, en attaquant et ébranlant directement leurs systèmes de connaissances, de santé et d'éducation des enfants. Les pensionnats ont encore des répercussions négatives notables, directes et indirectes, sur les générations des peuples autochtones.
La Société géographique royale du Canada (SGRC) et la Orange Shirt Society (OSS) sont fières de présenter ensemble le projet Voies vers la réconciliation. Tout comme les pensionnats se sont appuyés sur l'éducation pour assimiler les peuples autochtones, Voies vers la réconciliation s'en inspirera pour affronter les malentendus et la mésinformation en ce qui concerne les conséquences et l'héritage du système de pensionnats. Les semences de cette initiative ont évolué avec la collaboration des Premières Nations, des Métis, des organismes et intervenants inuits durant la réalisation du livre à succès l'Atlas des Peuples autochtones du Canada. Cet atlas a été largement adopté par les peuples autochtones, et l'enthousiasme qui en découle fait écho aux milliers de Canadiens qui ont pris connaissance de ses ressources éducatives.
La Orange Shirt Society (OSS), fondée par Phyllis Webstad, elle-même survivante de pensionnats, s'engage à renforcer la sensibilisation parmi tous les Canadiens sur les effets dommageables de ces écoles. L'objectif est de s'assurer que ce chapitre noir de l'histoire canadienne ne se répète jamais. « La motivation à l'origine du Gilet orange est de susciter un changement pour comprendre ce que les peuples autochtones ont traversé aux pensionnats, déclare Phyllis. La vie peut être comprise en portant notre regard sur le passé, mais nous devons vivre ensemble en regardant vers l'avant si la réconciliation entre nos peuples doit advenir. »
Voies vers la réconciliation sera lancé le 30 septembre, la Journée du chandail orange. L'initiative comportera une tournée pancanadienne à 24 écoles comprenant un exposé d'ouverture de Phyllis Webstad, lequel sera suivi d'une série d'activités de Can Geo Éducation axées sur l'apprentissage des pensionnats. Phyllis racontera son expérience personnelle lors de son passage au pensionnat et les conséquences s'ensuivant sur sa vie dans le contexte du récit plus vaste des milliers de survivants de ces institutions. Les élèves recevront les ressources sur les pensionnats de Canadian Geographic Éducation, réalisées avec un réseau d'éducateurs autochtones pour offrir une compréhension approfondie et de l'information enrichie. Ces outils comprendront la carte-tapis géante de l'Atlas des peuples autochtones du Canada accompagnée d'un nouveau module d'apprentissage des pensionnats qui explore plus à fond le système en question. En outre, une série de nouveaux outils seront mis sur pied par Can Geo Éducation et Canadian Geographic, notamment des cartes, un site Web interactif et d'autres contenus médiatiques.
Selon Charlene Bearhead, directrice du programme de réconciliation de la SGRC, ce projet procure des outils éducatifs de niveau supérieur et l'environnement dans lequel on peut démontrer le pouvoir incroyable du dialogue et de l'éducation quand il s'agit de nourrir le changement positif. « Cette initiative fournit une occasion importante de continuer d'honorer et d'amplifier les voix de Phyllis et de tous les survivants, soutient Charlene. Voies vers la réconciliation guidera les Canadiens dans le cœur du chemin de la recherche de la vérité et la réconciliation, ce chemin étant basé sur les conseils des survivants, conjugués avec l'expertise en recherche et le soutien de l'Indian Residential School History and Dialogue Centre de l'Université de la Colombie-Britannique ainsi qu'avec l'expérience et les compétences de la SGRC pour créer en collaboration des ressources éducatives dynamiques, uniques et attrayantes. »
Le projet Voies vers la réconciliation est financé par le gouvernement du Canada.
Au sujet de la Orange Shirt Society
La Orange Shirt Society est un organisme à but non lucratif situé à Williams Lake (C.-B.), où la Journée du chandail orange a pris naissance, le 30 septembre, en 2013. Cette société comprend des membres de conseils autochtones et non autochtones et elle est dévouée à accroitre la sensibilisation aux dommages faits aux enfants, aux familles et aux collectivités causés par les pensionnats.
Au sujet de la Société géographique royale du Canada
La Société géographique royale du Canada a été fondée en 1929, et son important mandat consiste à enrichir les connaissances sur le Canada pour les Canadiens et le monde entier. Au cours des 90 dernières années, la Société a guidé les efforts pour renforcer une appréciation approfondie du patrimoine naturel, culturel et social du Canada. Sa vision consiste à aider les Canadiens à dessiner un avenir florissant en promouvant une meilleure compréhension de la géographie du Canada, de ses paysages physiques et humains divers ainsi que des changements qui touchent ses habitants et son environnement.
Liens pour médias sociaux
CanGeo Éducation Twitter : @CanGeoEdu CanGeo Insta : @CanGeoEdu Twitter SGRC : @RCGS.SGRC
Orange Shirt Society Facebook : @orangeshirtdayeverychildmatters Instagram : #orangeshirtday
Indian Residential School History and Dialogue Centre de l'Université de la Colombie-Britannique Twitter : @irshdc
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1 Traduction libre
SOURCE Société géographique royale du Canada
Information aux médias : Phyllis Webstad, Directrice générale et fondatrice, Orange Shirt Society, [email protected]; Charlene Bearhead, Directrice du programme de réconciliation, La Société géographique royale du Canada, 780-932-3520, [email protected]; Deb Chapman, Gestionnaire des communications, La Société géographique royale du Canada, 613-299-8995, [email protected]
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