MONTRÉAL, 4 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, en cette Journée mondiale contre le cancer, la campagne « Mêmes chances », menée par Lymphome Canada, reprend sa lancée pour rappeler aux patients québécois atteints d'un lymphome non hodgkinien indolent (LNHi) qu'en matière d'accès aux médicaments ceux-ci devraient avoir droit aux mêmes chances que les autres patients au Canada, ainsi qu'aux États-Unis et en Europe, dans leur lutte contre le cancer.
Rappelons qu'en juillet 2013, dans le cadre du lancement officiel de la campagne « Mêmes chances », Lymphome Canada informait les Québécois qu'un nouveau traitement pour le lymphome non hodgkinien indolent récidivant, la bendamustine, n'avait pas eu sa valeur thérapeutique reconnue par l'Institut national d'excellence en santé et en service sociaux (INESSS). L'INESSS a refusé de reconnaitre et d'inscrire la bendamustine dans la Liste des médicaments - Établissements, une inscription qui aurait avalisé son utilisation en établissements de santé.
Depuis, il y a eu une importante évolution pour ce traitement novateur puisque l'ensemble des provinces du Canada ont maintenant accès à la bendamustine en association avec le rituximab (BR) pour le traitement des patients atteints d'un LNHi récidivant ou nouvellement diagnostiqué. De plus, ce traitement est dorénavant considéré comme le traitement de choix pour les patients nouvellement diagnostiqués comme stipulé dans les récentes recommandations canadiennes dans la gestion du lymphome folliculaire, un sous-type de lymphome non hodgkinien indolent.
De plus, il est important de noter que l'utilisation du BR, permet de prolonger la survie des patients atteints d'un LNHi. En effet, des nouvelles données scientifiques provenant d'une étude évaluant BR dans le traitement de certains types de lymphome non hodgkinien récidivant (indolent et lymphome du manteau), présentée officiellement en décembre dernier par le Dr Mathias Rummel à ASH, une conférence de renommée mondiale adressée aux hématologues, démontrent que les patients pourront bénéficier d'au moins 5 ans de plus de survie versus un traitement traditionnel. De plus, les patients nouvellement diagnostiqués d'un LNHi et traités avec le BR peuvent bénéficier d'environ 6 ans sans progression de leur maladie; mais les patients québécois n'ont malheureusement pas cette chance puisque l'association BR n'est toujours pas disponible pour le traitement de leurs LNHi, puisqu'encore non-remboursée au Québec.
« Ce traitement a aussi démontré une amélioration de la qualité de vie des patients versus deux traitements traditionnels utilisés dans le traitement du lymphome (LNHi). D'ailleurs, la très grande majorité des spécialistes dans le traitement du lymphome, à travers le monde, privilégient et peuvent utiliser le BR », affirme Dr Pierre Laneuville, hématologue à l'Hôpital
Royal Victoria. « Mais comme le BR n'a pas été évalué au Québec, cela pénalise une fois de plus les patients québécois. Cette non-ouverture du Québec à rendre disponible un traitement novateur tel que le BR pourrait même freiner la rapidité de l'accès aux meilleurs traitements et aux nouvelles associations thérapeutiques efficaces pour les patients atteints de cancer », ajoute Dr Laneuville.
« Pour les patients atteints de lymphomes indolents, la combinaison du bendamustine et rituximab est clairement supérieure a la chimiothérapie traditionnelle telle le RCHOP, parce qu'il double la durée de rémission, tout en préservant une bien meilleure qualité de vie. Pour les patients n'ayant pas reçu le BR en première ligne, ils pourront tout de même en bénéficier au moment de la rechute. La plus récente étude du Dr Rummel a démontré que le BR dans ce contexte peut même prolonger la survie des patients, comparativement au traitement à base de fludarabine ", explique Dre Nathalie Johnson, hématologue et chercheure à l'Hôpital Général Juif, professeure adjointe aux départements de médecine et d'oncologie de l'Université McGill. « Mais si les patients québécois n'ont pas accès au BR, ils ne pourront pas bénéficier de ses avancées scientifiques qui pourraient prolonger leur vie », ajoute Dre Johnson.
Madame Tracey Ann Curtis, directrice régionale du Québec de Lymphome Canada abonde dans le même sens, déplorant la situation pour les patients atteints d'un lymphome au Québec : « Cinq ans de plus dans la vie d'un patient, cela veut dire offrir la chance d'ajouter des moments précieux avec ses proches, l'opportunité d'assister à la graduation de son fils ou au mariage de sa fille, de connaitre ses petits-enfants ou même de réaliser des projets qu'il n'aurait autrement pas pu accomplir. De plus, Lymphome Canada reçoit régulièrement des appels téléphoniques de la part de patients désespérés ayant besoin d'assistance de la part de Lymphome Canada concernant le BR. Cette situation est devenue prioritaire. Les Québécois devraient avoir droit aux mêmes chances que les autres patients au Canada et à travers le monde dans leur lutte contre le cancer ! »
Pour en connaitre davantage, visiter le site www.memeschances.ca et la page Facebook https://www.facebook.com/MemesChances
À propos de Lymphome Canada
Plusieurs personnes sont touchées par le lymphome: les patients et les survivants, les proches aidants, les professionnels de la santé ainsi que les chercheurs. Lymphome Canada permet à la collectivité de se prendre en charge, par le biais de l'information, de l'éducation, du support offert et de la recherche. Lymphome Canada assure également la promotion de la détection précoce et travaille à l'amélioration des traitements existants. De plus, elle facilite l'accès des patients à ces traitements, étudie les causes du lymphome et contribue à la découverte de nouveaux traitements pour guérir cette maladie. Pour de plus amples renseignements à propos de cet organisme de bienfaisance enregistré, veuillez visiter www.lymphoma.ca/fr
SOURCE Lymphome Canada
Sylvie Piché, 514-629-1474, [email protected]
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