Wynne poursuit la tradition libérale des hausses de frais de scolarité et de la privatisation
TORONTO, le 2 mai 2013 /CNW/ - Les étudiantes et étudiants sont déçus d'apprendre que le budget de la nouvelle première ministre Kathleen Wynne poursuit la tradition du gouvernement libéral d'augmenter les frais de scolarité et de privatiser davantage l'éducation et la formation en Ontario. Outre la création d'un nouveau programme, la « stratégie ontarienne d'emploi pour les jeunes », le budget 2013 n'apporte rien pour faire en sorte que l'éducation et la formation deviennent plus financièrement accessibles, ou pour tenter de régler le problème de dettes que vivent les étudiantes et étudiants de l'Ontario et leurs familles.
« L'insuffisance du financement pour les collèges et universités et huit années de hausses des frais de scolarité ont fait que la plus grosse part du coût d'une éducation postsecondaire a été transmise aux étudiantes et étudiants et aux familles », dit Sarah Jayne King, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. « Depuis les dix dernières années, le gouvernement privatise discrètement nos collèges et universités publics, qui se trouvent obligés d'ouvrir leurs portes à des intérêts privés. »
Le Budget 2013 de l'Ontario confirme que le gouvernement libéral autorisera des hausses de frais de scolarité allant de trois à cinq pour cent par année, pendant quatre ans. Ces hausses ajoutées aux coupes signifient que le financement public des universités et collèges représente aujourd'hui moins de la moitié de leurs budgets de fonctionnement.
Dans le cadre de la nouvelle « stratégie ontarienne d'emploi pour les jeunes », le budget prévoit 195 millions de dollars, sous forme de subventions salariales principalement, pour aider les jeunes de l'Ontario à accéder à un emploi. La stratégie prévoit aussi des mesures qui favorisera l'influence des intérêts commerciaux et privés dans les collèges et universités, dont l'expansion des « centres d'accélération sur les campus », qui permettent à de grandes entreprises d'utiliser des ressources publiques pour leur propre profit.
« Bien que les étudiantes et étudiants puissent se réjouir des investissements visant à régler le problème du chômage chez les jeunes, une stratégie pour les jeunes doit tenir compte du coût élevé des frais de scolarité et de la dette étudiante sans précédent », ajoute King. « Il faut que les partis de l'opposition défendent avec ardeur un système d'éducation postsecondaire public en Ontario qui est accessible et financièrement abordable. Ils doivent réclamer des changements à ce budget qui augmenteront les fonds affectés aux établissements postsecondaires et à la réduction des frais de scolarité. »
Selon un sondage récent effectué pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario par la firme Harris-Decima avant le dépôt du budget, 77 pour cent des Ontariennes et Ontariens appuient une réduction des frais de scolarité. Au cours des dernières semaines, les étudiantes et étudiants ont envoyé des milliers de courriels à la première ministre pour lui demander de réduire les frais de scolarité.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario unit plus de 300 000 étudiantes et étudiants de collèges et d'universités dans toutes les régions de la province.
SOURCE : Fédération canadienne des étudiant(e)s - Ontario
Sarah Jayne King, présidente provinciale (bilingue) : 647-339-4070 (cell.)
Kaley Kennedy, coordonnatrice des communications : 647-302-3891 (cell.)
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