XXVe Congrès du SFPQ - Après la déconstruction de l'État, sa reconstruction
QUÉBEC, le 17 avril 2012 /CNW Telbec/ - Les principales orientations politiques qui guideront les actions du SFPQ au cours des prochaines années ont été débattues dans le cadre de son XXVe congrès. Dès le départ, les congressistes ont signifié la nécessité de poursuivre la lutte contre la destruction de l'État par la réduction des effectifs, la sortie d'organismes de la fonction publique ou la sous-traitance. « Il est primordial de maintenir un niveau adéquat d'expertises au sein de la fonction publique afin d'assurer la sécurité de la population. Par ailleurs, la mise à jour par les médias des divers scandales de corruption a fait découvrir à la population les véritables bénéficiaires de ce démantèlement des services publics », a indiqué la présidente générale du SFPQ Lucie Martineau.
La langue de l'administration publique
Au chapitre de la langue de l'administration publique, les délégués ont indiqué que le SFPQ militera pour que soit abandonnée la notion de prééminence du français afin de revenir au principe qui était à l'origine de la loi 101, le français langue commune. Les modifications apportées par le gouvernement du Québec pour introduire la notion de prééminence du français dans l'affichage public en 1993 puis élargie aux services publics ont conduit, dans les faits, à réintroduire le bilinguisme dans l'administration publique. La conséquence est observable depuis quelques années, ce sont les fonctionnaires de première ligne qui ont la responsabilité de faire appliquer la Loi de la langue officielle du Québec avec toutes les tensions que cela peut créer au quotidien.
La laïcité de l'État
La notion de laïcité ouverte a été définitivement rejetée avec force par les délégués alors qu'ils se sont prononcés en faveur de l'adoption par le gouvernement du Québec d'une Charte de la laïcité.
Paradis fiscaux
Les régimes fiscaux des dernières années ont eu pour effet de transférer le fardeau fiscal des plus riches vers les plus pauvres tout en ayant comme objectif de réduire les revenus de l'État. Les deux propositions présentées par l'Exécutif national à l'effet d'intervenir à l'échelle internationale, en appuyant toute législation ayant pour but d'imposer une taxe sur les mouvements internationaux de capitaux, comme le recommande le plan de l'Internationale des services publics (ISP), ont fait un large consensus. De même, en fut-il pour la proposition de poursuivre la lutte contre les paradis fiscaux en concertation avec le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).
Éric Lévesque
Responsable des relations avec les médias
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