Le rapport Vivre au-delà du refuge recommande la coopération de tous les
ordres de gouvernement
TORONTO
, le 13 oct. /CNW/ - Un nouveau rapport de YWCA
Canada
, le plus grand fournisseur de refuges pour femmes au pays, demande que les trois ordres de gouvernement adoptent des politiques coordonnées sur la violence faite aux femmes. Vivre au-delà du refuge, que les YWCA de l'ensemble du pays rendent aujourd'hui public, fait voir le rapport de cause à effet entre la violence conjugale et l'itinérance des femmes, en faisant ressortir les obstacles d'importance critique qu'affrontent les femmes qui veulent quitter la violence, notamment la pauvreté, le manque de logements, le contexte juridique, la vie dans le Nord et l'exclusion des femmes marginalisées.
"Plus de 100 000 femmes et enfants séjournent chaque année dans les refuges du
Canada
, a précisé
Paulette Senior
, cheffe de la direction générale de YWCA
Canada
. Ces personnes, dans un geste de courage, laissent leur foyer, leur communauté, leur emploi, pour se faire une nouvelle vie. Et qu'arrive-t-il lorsqu'elles quittent le refuge? Leur histoire en est une de pauvreté, de lutte pour faire vivre leurs enfants et de risque constant de se retrouver sans abri. Il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Notre rapport est un plan de changement au message bien clair."
Vivre au-delà du refuge avance que la seule intervention nationale qui soit efficace est la mise en œuvre de politiques coordonnées des trois ordres de gouvernement impliquant parallèlement tous les territoires de compétence. Les politiques doivent reconnaître les réalités et les vulnérabilités des femmes du Nord canadien et répondre aux besoins des femmes autochtones du pays tout entier.
"Les femmes et les enfants doivent pouvoir vivre en toute sécurité au-delà du refuge, et avec dignité, sans craindre le harcèlement, la violence ou l'itinérance, a déclaré
Pamela Cross
, experte en droit familial et chercheure principale de l'étude. Pour y arriver, il faut absolument que tous les ordres de gouvernement collaborent."
"Les refuges constituent le premier et le plus immédiat des moyens de défense, mais ils ne sont pas une solution permanente, a fait valoir Ann Decter, directrice du plaidoyer et des politiques publiques de YWCA
Canada
. Il faut arrêter la violence avant qu'elle ne commence, de la même manière qu'on retire les clés de voiture d'une personne qui a trop bu. Nous devons viser un changement général d'attitude. Des dizaines de milliers de femmes et d'enfants ne devraient pas, chaque année, être forcés d'aller à un refuge."
"Toute la population canadienne a droit à un logement sûr", a précisé Heather McGregor, présidente-directrice générale de YWCA
Toronto
, dont le projet du Centre Elm procurera des logements à prix abordable dans le centre-ville torontois. "Les femmes ont besoin de logements à long terme qui soient sûrs et de prix abordable, a-t-elle ajouté. L'aide sociale est d'un niveau inférieur au seuil de la pauvreté, ce qui a pour effet de maintenir les femmes et les enfants dans une profonde pauvreté. Il est temps de rassembler tous ces problèmes pour en faire le sujet d'une discussion nationale."
Point culminant d'années de recherche, le rapport propose des recommandations comprenant, entre autres, l'embauche de porte-parole pour guider les femmes à risque au travers des services et systèmes, l'accroissement de la sensibilisation à la violence et des mesures de prévention, et la formation obligatoire des professionnels d'un large éventail de professions à la question de la violence envers les femmes.
Au sujet de YWCA
Canada
:
YWCA
Canada
est l'organisme de services polyvalents pour les femmes le plus ancien et le plus important au pays. Ses 33 associations membres, dont les programmes Point tournant pour les femmes(MC) portent sur les questions de bien-être et de sécurité personnelle et économique, rejoignent un million de femmes et de filles de 400 districts et communautés s'étendant sur neuf provinces et un territoire. YWCA
Canada
est en outre le plus grand fournisseur de refuges pour femmes, lesquels hébergent chaque année 25 000 femmes, enfants et adolescents, dont 6 000 victimes de violence conjugale. Il est enfin le plus grand fournisseur canadien de programmes de littératie, de cours de dynamique de la vie et de préparation à l'emploi, et de services de counseling, ainsi que le deuxième plus grand fournisseur de services de garde d'enfants. YWCA
Canada
est membre de l'Alliance mondiale des YWCA, qui réunit 25 millions de femmes et de filles de 125 pays du monde entier. Pour plus de renseignements sur YWCA
Canada
et sur nos associations membres, veuillez consulter www.ywcacanada.ca.
Renseignements: sur YWCA Canada et sur ses associations membres, ou pour prendre rendez-vous pour une entrevue avec: Paulette Senior, cheffe de la direction générale de YWCA Canada, ou Ann Decter, directrice du plaidoyer et des politiques publiques, communiquer avec Laura Tilley, coordonnatrice des communications et du marketing au (647) 883-2340; Pamela Cross, chercheure principale et experte en droit familial, (613) 328-1851; Heather McGregor, présidente-directrice générale de YWCA Toronto, communiquer avec Raine Liliefeldt, cheffe des communications au (416) 961-8100, poste 326
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