Ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans le système de lutte contre le cancer du Canada - Points du rapport pour lesquels des mesures sont nécessaires English
Le rapport de 2018 sur le rendement du système de lutte contre le cancer compare les provinces et les territoires dans les secteurs clés des soins liés au cancer, de la prévention jusqu'au traitement et à la survie.
TORONTO, le 13 nov. 2018 /CNW/ - Le Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) a publié son Rapport de 2018 sur le rendement du système de lutte contre le cancer. Il s'agit du dernier d'une série de rapports qui mettent en lumière les secteurs du système canadien de lutte contre le cancer - depuis la prévention et le dépistage jusqu'au traitement, à la survie et aux soins de fin de vie - afin de montrer ce qui fonctionne et ce qu'il faut améliorer.
Il y a 10 ans, peu de renseignements étaient couramment disponibles sur la qualité des soins liés au cancer dans l'ensemble du Canada. Au cours des neuf dernières années, le Partenariat a travaillé avec des partenaires nationaux, des organismes provinciaux de lutte contre le cancer et des autorités territoriales de la santé pour recenser les données qui existent et que l'on peut mesurer dans le but de favoriser le changement.
Le Rapport de 2018 montre ce qu'il faut améliorer. Ces rapports, qui sont soutenus par plusieurs réseaux au pays, favorisent les changements en matière de politiques et de pratiques pour améliorer la prestation des services de soins liés au cancer et l'expérience des patients.
Ce que le rapport actuel met en évidence :
- Plus de Canadiens que jamais survivent au cancer. Par exemple, dans le cas du cancer colorectal, les taux de survie ont augmenté de façon constante; en effet, par rapport à il y a 15 ans, 2 700 Canadiens supplémentaires sont toujours en vie cinq ans après leur diagnostic.
- Les programmes de dépistage du cancer colorectal, mis en œuvre dans une grande partie du pays ces dix dernières années dans le cadre d'efforts coordonnés par le Partenariat, contribuent à augmenter les taux de survie en permettant un diagnostic précoce du cancer, souvent avant que ce dernier ne se développe.
- Un fort taux de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), jumelé à un dépistage efficace, peut éliminer le cancer du col de l'utérus au Canada, mais la maladie tue encore 400 femmes chaque année. Les taux de vaccination à Terre-Neuve-et-Labrador, qui atteignent les 92 %, sont les plus élevés du pays, comparativement aux autres provinces pour lesquelles les taux de vaccination varient de 50 à 60 %.
- Le Partenariat approuve la déclaration de l'Organisation mondiale de la Santé concernant l'élimination du cancer du col de l'utérus et collabore avec un réseau pancanadien afin d'atteindre une immunisation complète contre le VPH et de réaliser un dépistage efficace du cancer du col de l'utérus dans toutes les provinces et tous les territoires.
- Trop de Canadiens reçoivent encore des diagnostics de cancers évitables. Même si les taux de cancer du poumon diminuent au Canada1, les habitants du Nunavut sont 2,6 fois plus susceptibles, et les habitants du Canada atlantique, jusqu'à 1,5 fois plus susceptibles, de recevoir un diagnostic de cancer du poumon, par rapport à la Colombie-Britannique et à l'Ontario, qui enregistrent les taux les plus faibles.
- Le Partenariat aide les provinces et les territoires partout au pays à élaborer des politiques visant à réduire le tabagisme, en plus de déployer un effort considérable afin d'améliorer la santé pulmonaire au Nunavut.
- Les Canadiens attendent encore trop longtemps pour obtenir des tests diagnostiques afin de déterminer s'ils ont un cancer. Selon la province dans laquelle elles vivent, les femmes ayant obtenu un résultat anormal à une mammographie peuvent attendre de quelques jours à 22 semaines ou plus avant de recevoir un diagnostic définitif.
- Le Partenariat travaille activement avec le Réseau canadien de dépistage du cancer du sein et des experts partout au Canada pour améliorer l'efficacité du dépistage du cancer du sein dans toutes les provinces et tous les territoires et pour s'assurer que la majorité des femmes sont informées du diagnostic bien en deçà du délai cible de cinq semaines (ou de sept semaines si une biopsie est nécessaire).
- Les patients qui subissent un traitement contre le cancer souffrent de symptômes comme la fatigue, la douleur, l'anxiété et la dépression et, souvent, ils n'arrivent pas à recevoir le soutien dont ils ont besoin pour répondre à leurs préoccupations.
- Le Partenariat travaille avec des partenaires partout au Canada pour s'assurer que les hôpitaux et les centres de cancérologie mettent en œuvre les outils qui permettent aux personnes atteintes d'un cancer de parler des problèmes physiques et émotionnels qu'elles rencontrent pendant le traitement et d'obtenir du soutien de leurs fournisseurs de soins.
Lisez la version complète du Rapport de 2018 sur le rendement du système de lutte contre le cancer
Pour répondre aux lacunes et aux difficultés en matière de soins, un effort pancanadien coordonné axé sur un ensemble commun de priorités et d'objectifs est nécessaire. Le Partenariat mobilise actuellement des milliers de Canadiens partout au pays dans le cadre de l'initiative la plus exhaustive en son genre dans le but de moderniser la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer.
Cette initiative rassemblera les diverses voix du Canada pour déterminer les priorités et les défis changeants du Canada en ce qui concerne le fardeau du cancer et l'amélioration de la qualité de vie des patients. Le Partenariat coordonne les délibérations publiques pour recueillir des commentaires et orienter les priorités de tous ceux qui travailleront à améliorer la lutte contre le cancer au cours de la prochaine décennie et au-delà. Tous les Canadiens sont encouragés à participer à cette initiative en prenant #30MinutesQuiComptent et en visitant le site www.strategiesurlecancer.ca.
Citations
« Le Canada est un chef de file international pour ce qui est de la capacité à évaluer le rendement du système de lutte contre le cancer et à produire des rapports à cet égard. Nous utilisons ce que nous avons appris de ces rapports et travaillons avec des partenaires partout au pays en vue d'améliorer le système et de faire une réelle différence dans la vie des Canadiens touchés par le cancer », a déclaré Cindy Morton, PDG du Partenariat. « Nous sommes impatients de publier la nouvelle Stratégie canadienne de lutte contre le cancer au début de l'année prochaine. Cette stratégie aidera le pays à améliorer encore les résultats au profit de tous les Canadiens. »
« Les données de référence internationales indiquent que nous avons de bons résultats en matière de diagnostic et de traitement du cancer, mais que nous pouvons faire mieux », a affirmé Craig Earle, oncologue médical et vice-président de la lutte contre le cancer au Partenariat. « Nous avons utilisé les données des rapports sur le rendement du système pour mobiliser les oncologues et les organismes de lutte contre le cancer directement dans des domaines où nous savons qu'il est possible d'améliorer la pratique clinique, et nous avons montré que cet effort mène à une augmentation de la qualité et de l'efficacité des soins. »
« Pour une petite province telle que l'Île-du-Prince-Édouard, il est crucial de pouvoir participer à un cadre national lui permettant de recevoir et d'échanger de l'information et des ressources sur la lutte contre le cancer fondées sur des données probantes », a affirmé Larry Pan, radio-oncologue du Centre de traitement du cancer de l'Î.-P.-É. « La production de rapports sur le rendement du système par le Partenariat nous a permis de favoriser de façon collaborative un changement positif en utilisant les données probantes et les tendances en matière de pratiques nationales pour mener une politique influente et des initiatives d'amélioration de la qualité dans notre province, et ce, dans le but ultime de fournir des soins liés au cancer optimaux aux habitants de l'Île de façon efficace et durable. »
À propos du Partenariat canadien contre le cancer
À titre de coordonnateur de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (la Stratégie), le Partenariat travaille à mettre en œuvre la Stratégie pour réduire le fardeau du cancer pour les Canadiens. Le réseau de partenaires - des organismes de lutte contre le cancer, des dirigeants et experts du système de santé, ainsi que des personnes touchées par le cancer - apporte une grande variété d'expertises dans tous les aspects de notre travail. Après 10 ans de collaboration, nous accélérons les efforts visant à améliorer l'efficacité et l'efficience du système de lutte contre le cancer, tout en alignant nos priorités communes et en soutenant un changement positif dans l'ensemble du continuum des soins du cancer. Le Partenariat continue de soutenir les travaux menés par la communauté de la lutte contre le cancer dans son ensemble afin de concrétiser nos objectifs communs sur 30 ans : un avenir dans lequel moins de personnes recevront un diagnostic de cancer et en mourront, et dans lequel la qualité de vie des personnes vivant avec un cancer sera meilleure. Le Partenariat a été créé par le gouvernement fédéral en 2006 pour mettre en œuvre la Stratégie, et reçoit un financement permanent de Santé Canada pour continuer d'appuyer des partenaires de l'ensemble du pays. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site partenariatcontrelecancer.ca.
RÉFÉRENCE
- Société canadienne du cancer. (2017). Statistiques sur le cancer du poumon. Disponible à l'adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/lung/statistics/?region=pe.
SOURCE Partenariat canadien contre le cancer
Nick Williams, Agent des communications, Relations avec les médias, Partenariat canadien contre le cancer, bureau : 416-915-9222, poste 5799, cellulaire : 647-388-9647, [email protected].
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