Philanthropie : la Fondation Chagnon en-dessous des attentes
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Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)14 mars, 2018, 10:48 ET
MONTRÉAL, le 14 mars 2018 /CNW Telbec/ - Une note socioéconomique publiée aujourd'hui par l'IRIS dresse un portrait peu reluisant de l'impact des fondations privées au Québec. Une décennie après la mise sur pied des premiers partenariat public-philanthropie avec le gouvernement, la Fondation Lucie et André Chagnon (FLAC) ne livre pas la marchandise. La publication montre qu'aucune donnée probante n'indique un réel impact de ses activités, notamment sur la prévention de la pauvreté.
« Le gouvernement québécois a dépensé beaucoup d'argent en vertu des ententes avec la Fondation Lucie et André Chagnon. Malheureusement, les résultats ne sont pas ce qu'on attendait et ça remet en question ces nouvelles façon d'intervenir dans les milieux communautaires », affirme Maxim Fortin, chercheur-associé à l'IRIS et doctorant en science politique à l'Université Laval. « Les méthodes de la Fondation ont réduit l'autonomie des organismes communautaires, imposé des processus de concertation laborieux et accru la charge administrative. Dans plusieurs cas, il a fallu que les organismes dénaturent leur mission pour répondre aux exigences de la Fondation Chagnon. »
Les principaux PPP sociaux sont Québec en forme, Avenir d'enfants et Réunir Réussir. Au total, c'est plus d'un milliard de dollars qui aura été injecté dans les projets entre 2007 et 2019. Le modèle de philanthropie de la Fondation Lucie et André Chagnon calque celui développé par des super riches aux Etats-Unis, et qui connaît par ailleurs les mêmes ratés.
En outre, la FLAC met dans une posture difficile des organismes parfois actifs dans leur communauté depuis très longtemps. Après avoir massivement financé des projets, la Fondation commence à retirer ses billes. « Avec d'un côté les financements de la Fondation qui viennent à échéance et de l'autre l'État qui ne prend pas la relève, les organismes se retrouvent le bec à l'eau et les services qu'ils rendaient risquent de péricliter ou de disparaître. Plusieurs seront forcés de mettre à pied une ou plusieurs personnes voire à supprimer tout simplement des projets lancés tambour battant il y a quelques années », explique Maxim Fortin.
Pour consulter la note : https://iris-recherche.qc.ca/publications/fondations
SOURCE Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
Source : Laurent Deslauriers, Responsable des communications, 438 862-8051, [email protected]
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