Le sous-financement de la production télévisuelle et cinématographique locale et le manque de compétitivité des crédits d'impôt pour l'attraction de productions étrangères fragilisent le secteur privé d'investissements directs et indirects d'importance
MONTRÉAL, le 23 mars 2023 /CNW/ - L'Association québécoise des techniciens et techniciennes de l'image et du son (AQTIS), section locale 514 IATSE, affiliée à la FTQ se voit déçue des annonces formulées hier par le ministre des Finances, Éric Girard, alors que le gouvernement du Québec dévoilait son budget. Bien que le gouvernement ait dédié des sommes à Télé-Québec pour la production jeunesse et culturelle et 200 millions de Dollars pour la banque d'affaires de la SODEC, qui soutiendront le secteur, l'AQTIS 514 IATSE constate que c'est loin d'être suffisant pour répondre au contexte d'incertitude économique actuel et pour favoriser la santé de l'industrie.
Le sous-financement de la production locale met à risque la santé et la sécurité des membres de l'AQTIS 514 IATSE en créant des contextes de tournages effrénés qui ne sont pas soutenables et favorisent le développement d'une précarité, tout en menant à un manque d'attractivité de la main-d'œuvre dans un secteur créatif et innovant.
Alors que les jeunes s'abreuvent de plus en plus auprès de sources numériques, la promotion de la langue française doit passer par le développement de contenus de qualité et la valorisation de celle-ci par un rayonnement des créations de chez nous à l'international. L'absence de soutien direct à la production audiovisuelle locale est une occasion manquée de répondre à des préoccupations immédiates, créer de la richesse et soutenir le développement de projets qui font appel à des emplois à forte valeur ajoutée.
« Il y a non seulement urgence d'agir pour éviter la précarité grandissante dans le milieu, mais c'est aussi une occasion manquée à plusieurs niveaux », explique Christian Lemay, président de l'AQTIS 514 IATSE. « Alors que le gouvernement précise un investissement de 650 millions de Dollars en soutien à la promotion de la langue française, en omettant d'accroître les sommes consacrées au développement de l'industrie audiovisuelle locale, il se prive d'un des principaux outils de diffusion de notre langue et de notre culture. »
L'AQTIS 514 IATSE constate par ailleurs qu'aucun aménagement n'a été formulé pour remanier les crédits d'impôt en soutien à l'attraction de productions cinématographiques et télévisuelles étrangères. Le manque de compétitivité de ces crédits d'impôt mène à un ralentissement des investissements étrangers. Les impacts de ce manque de compétitivité sont criants et se font déjà particulièrement sentir à Montréal. C'est toute l'économie du Québec qui en subit les conséquences. Au cours de l'année 2022, les tournages étrangers au Québec ont généré 526 millions de Dollars en dépenses indirectes.
« Il y a urgence d'agir et force est de constater que l'économie créative et le rayonnement du Québec à l'étranger ne sont pas des priorités pour ce gouvernement. Nous sommes inquiets des conséquences pour nos membres et pour notre industrie », précise M. Lemay.
L'Association québécoise des techniciennes et techniciens de l'image et du son (AQTIS), 514 IATSE affiliée à la FTQ, représente 8 000 professionnels pigistes œuvrant dans plus de 200 métiers liés à la conception, la planification, la mise en place, la réalisation et la postproduction d'une production audiovisuelle. Son rôle est d'agir pour l'épanouissement professionnel des techniciennes et techniciens et la croissance de l'industrie québécoise, ici et à l'étranger. L'AQTIS 514 IATSE propulse la passion et le talent de ses membres et contribue ainsi au rayonnement de l'industrie audiovisuelle.
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SOURCE AQTIS 514 IATSE
SOURCE: AQTIS 514 IATSE, Marie-Josée Rivard, Directrice des communications et de la formation professionnelle, 514 773 3351, [email protected]
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