Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité - L'ORDRE DES
PSYCHOLOGUES PARTAGE SES RÉFLEXIONS
MONTRÉAL, le 29 sept. /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, l'Ordre des psychologues du Québec dépose son mémoire dans lequel il partage ses réflexions autour des dimensions psychologiques liées aux soins palliatifs et aux décisions en fin de vie. S'appuyant sur les constats cliniques des psychologues œuvrant en soins palliatifs, la littérature scientifique et la recherche en psychologie, le mémoire de l'Ordre aborde la perte de dignité, le désir de mourir et les impacts de la prise de décision.
Le mémoire expose dans un premier temps que « Mourir dans la dignité » peut aussi vouloir dire préférer « mourir plutôt que perdre sa dignité » ; c'est malheureusement ce que peuvent ressentir les personnes en fin de vie qui deviennent de plus en plus dépendantes de leurs proches ou de services spécialisés. Selon une récente recherche effectuée auprès de la population en général, les événements humiliants précipiteraient le suicide. Le désir de mourir est ainsi étroitement associé à la peur de perdre sa dignité. « Il ne s'agit pas d'un choix absolu, objectif et définitif, mais plutôt d'un désir de mettre fin à un état, à quelque chose », affirme Mme Rose-Marie Charest, présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. La plupart du temps, les souffrances physiques et psychologiques, ainsi que l'idée que celles-ci pourraient s'aggraver, mènent au désir de mourir. « Mais les moyens dont disposent la médecine et la psychologie d'aujourd'hui peuvent grandement contribuer à diminuer les souffrances des personnes en fin de vie », poursuit Mme Charest.
Quant à la prise de décision relative aux interventions de fin de vie, elle devrait reposer sur un processus impliquant la famille et/ou le médecin. Des études démontrent en effet que seuls 67 % des gens qui ont exprimé un choix conservent ce même choix une année plus tard. L'impact psychologique de la participation aux décisions de fin de vie, que ce soit chez les proches ou chez les professionnels de la santé, est important. Le risque de voir apparaître culpabilité, remords, regrets, auto-reproches, peur d'être jugé et isolement social est élevé.
« L'Ordre ne prend pas position pour ou contre l'euthanasie et le suicide assisté. Les psychologues sont d'avis que cette décision dépasse le cadre de leur discipline. Nous tenions toutefois à venir exposer le fruit de nos réflexions », affirme la présidente qui sera entendue par la commission aujourd'hui.
Le mémoire de l'Ordre des psychologues du Québec est disponible sur son site Web au www.ordrepsy.qc.ca. Rappelons que la principale mission de l'Ordre est la protection du public. Pour ce faire, il s'assure de la qualité des services offerts par les membres, favorise le développement de la profession et défend l'accessibilité aux services psychologiques.
Renseignements:
Diane Côté, directrice des communications
514 738-1881 ou 1 800 363-2644, poste 235
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