Pour les entreprises, le Canada reste l'un des pays les plus abordables
TORONTO, le 22 mars 2012 /CNW/ - Selon l'étude Choix concurrentiels 2012 de KPMG, la ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, arrive en tête des agglomérations canadiennes sur le plan de la compétitivité des coûts. Elle devance 15 rivales, dont les métropoles Toronto, Montréal, Calgary et Vancouver. L'enquête menée par KPMG fait état de 26 facteurs de coûts importants (main-d'œuvre, fardeau fiscal, immobilier, services publics) dans 16 villes canadiennes, et compare plus de 110 villes dans 14 pays.
Parmi les 16 grandes villes canadiennes évaluées :
- Toronto arrive 12e, car les loyers des locaux industriels y sont raisonnables, tout comme les coûts de transport et d'approvisionnement en gaz naturel, comparativement aux autres villes canadiennes. En revanche, les coûts de main-d'œuvre élevés viennent contrebalancer ces atouts.
- Montréal se classe au 7e rang, et se distingue par la faiblesse de ses coûts, qui en fait le centre urbain le plus abordable parmi les 30 métropoles canadiennes et américaines étudiées (deux millions d'habitants ou plus). Les coûts y sont faibles ou modérés au chapitre des transports, des loyers des locaux industriels et de l'électricité, ce qui lui vaut sa position enviable au Canada.
- Vancouver se range pour sa part en 14e place, surtout parce que les loyers des bureaux (centre-ville et banlieue) y sont les plus élevés au Canada. Cependant, au nombre des atouts relevés, les services publics y sont relativement abordables, et les taxes foncières, raisonnables.
- Enfin, si Calgary arrive première sur la liste, comme ville la plus chère du pays, elle se classe avantageusement sur la liste des métropoles mondiales, c'est-à-dire au 43e rang. Les salaires et les loyers des bureaux en banlieue y sont relativement élevés, et l'électricité, assez chère, contrairement au gaz naturel, peu coûteux pour sa part.
« Les grandes villes plaisent aux entreprises, certes, mais les centres régionaux de moindre envergure sont bien plus abordables pour certains types de sociétés », explique Denis Lacroix, associé, Fiscalité, KPMG au Canada. « L'étude montre que les coûts relevés dans les agglomérations régionales moins étendues, comme Moncton, sont généralement plus faibles que dans les métropoles canadiennes et américaines. »
On le voit, les villes canadiennes se classent avantageusement par rapport à l'indice de référence américain (New York, Los Angeles, Chicago, et Dallas-Fort Worth); mais les résultats sont plus nuancés quand on compare une agglomération canadienne à une de ses homologues américaines :
- De fait, Montréal reste moins chère que Boston; Toronto, moins chère que Chicago; et Vancouver, moins chère que Seattle.
- Windsor-Essex est moins chère que Saginaw (Michigan) et que Buffalo (New York); en revanche, Lexington (Kentucky) et Youngstown (Ohio) sont moins chères que Windsor-Essex.
Classement et indices de coûts dans les villes canadiennes étudiées (de la ville la moins chère à la ville la plus chère)
Rang en 2012 |
Ville | Indice de coûts 2012* |
Rang en 2012 |
Ville | Indice de coûts 2012* |
|||||
1 | Moncton | 92,3 | 9 | Windsor-Essex | 95,1 | |||||
2 | Fredericton | 92,5 | 10 | Saskatoon | 95,2 | |||||
3 | Halifax | 92,7 | 11 | St. John's | 95,3 | |||||
4 | Trois-Rivières | 92,8 | 12 | Toronto | 95,7 | |||||
5 | Charlottetown | 93,0 | 13 | Edmonton | 96,0 | |||||
6 | Québec | 94,2 | 14 | Vancouver | 96,5 | |||||
7 | Montréal | 94,3 | 15 | Prince George | 96,6 | |||||
8 | Winnipeg | 94,8 | 16 | Calgary | 97,3 |
* Les coûts des entreprises sont exprimés sous forme d'indice basé sur un indice de référence de 100,0 attribué aux États-Unis. Un indice de coûts inférieur à 100 indique des coûts inférieurs à ceux des États-Unis. Un indice supérieur à 100 indique des coûts supérieurs à ceux des États-Unis. Par exemple, un indice de 95,0 représente un avantage de coût de 5 % par rapport aux États-Unis.
Le Canada et le monde
Parmi les neuf marchés à maturité étudiés, le Canada arrive au troisième rang pour les coûts d'exploitation, grâce à des coûts inférieurs de 5,0 % à ceux des États-Unis. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas dépassent le Canada, mais à peine (avance de 0,5 et de 0,3 point de pourcentage, respectivement). De plus, il faut savoir que les résultats favorables de ces pays sont le fruit de la dépréciation de l'euro et de la livre, par suite de la crise de la dette européenne.
« En clair, le Canada reste un marché compétitif », poursuit Denis Lacroix. « Même si les taux de productivité canadiens laissent à désirer, nous gardons le même rang au classement des coûts, comme dans l'étude précédente de 2010. J'en conclus qu'indépendamment des incertitudes économiques mondiales, et malgré la vigueur du huard, le Canada reste un choix à privilégier. »
Classement et indices de coûts dans les pays étudiés
(du pays le moins cher au pays le plus cher)
Rang en 2012 |
Rang - forte croissance ou maturité |
Pays | Indice de coûts 2012 |
Avantage par rapport aux États-Unis (%) |
Marchés en forte croissance | ||||
1 | 1 | Chine | 74,2 | 25,8 % |
2 | 2 | Inde | 74,7 | 25,3 % |
3 | 3 | Mexique | 79,0 | 21,0 % |
4 | 4 | Russie | 80,3 | 19,7 % |
5 | 5 | Brésil | 93,0 | 7,0 % |
Marchés à maturité | ||||
6 | 1 | Royaume-Uni | 94,5 | 5,5 % |
7 | 2 | Pays-Bas | 94,7 | 5,3 % |
8 | 3 | Canada | 95,0 | 5,0 % |
9 | 4 | France | 96,1 | 3,9 % |
10 | 5 | Italie | 97,9 | 2,1 % |
11 | 6 | États-Unis | 100,0 | 0,0 % |
12 | 7 | Allemagne | 100,1 | -0,1 % |
13 | 8 | Australie | 103,7 | -3,7 % |
14 | 9 | Japon | 109,4 | -9,4 % |
Marchés en forte croissance
Pour la première fois, l'édition 2012 de l'étude Choix concurrentiels de KPMG se penche sur les grands pays en forte croissance - Brésil, Russie, Inde, Chine et Mexique - pour y comparer la compétitivité des coûts.
La Chine et l'Inde arrivent en tête des pays en forte croissance, avec des coûts tout à fait en deçà de l'indice de référence américain. Ce sont surtout les coûts de main-d'œuvre - bien inférieurs à ceux du Canada - qui valent à ces géants émergents leur situation enviable. Pour les coûts de la main-d'œuvre, on remarque de grandes différences entre les pays en forte croissance et les pays à maturité. À l'égard de bien d'autres éléments, par contre, les coûts dans les pays en forte croissance sont équivalents, voire supérieurs à ceux des pays au stade de maturité. Par exemple, seule l'Inde propose des loyers de locaux industriels inférieurs à ceux du Canada et des États-Unis; en revanche, les services publics sont plus coûteux en Inde et en Chine qu'au Canada ou aux États-Unis. En outre, le fardeau fiscal élevé (taxes indirectes en particulier) vient alourdir les charges des entreprises, et compenser les économies sur les coûts de main-d'œuvre.
Bon nombre de sociétés s'intéressent vivement au Brésil, vaste marché en expansion, mais les coûts d'exploitation y sont supérieurs à ceux des autres pays en forte croissance et se rapprochent de ceux des pays à maturité en tête du classement. En particulier, les salaires, y compris le salaire minimum, y sont beaucoup plus élevés que dans les autres pays en forte croissance visés par l'étude. Le lourd fardeau fiscal nuit aussi aux résultats du Brésil sur le plan des coûts.
Étude Choix concurrentiels de KPMG
L'étude Choix concurrentiels 2012 de KPMG propose une analyse comparative indépendante des coûts d'exploitation dans plus de 110 villes de 14 pays.
Les auteurs se sont penchés sur un vaste éventail de facteurs pour évaluer la compétitivité des pays. Ils ont accordé la priorité aux coûts d'exploitation, mais ont aussi tenu compte d'autres facteurs, comme la population et ses caractéristiques démographiques, la formation et la main-d'œuvre qualifiée, l'innovation, les infrastructures, les conditions économiques, le cadre réglementaire, le coût de la vie et la qualité de vie. L'enquête s'intéresse également à la compétitivité des coûts pour divers secteurs économiques, en particulier la fabrication, le secteur numérique, la recherche et développement et, enfin, les services aux entreprises.
Grâce à l'étude, les cadres auront un aperçu des coûts d'exploitation comparatifs dans diverses villes des grands pays du monde. De plus, elle aidera les professionnels de KPMG et les promoteurs dans leur travail auprès d'entreprises qui envisagent une relocalisation ou une expansion. Enfin, l'analyse facilitera la tâche des décideurs amenés à évaluer l'incidence sur la compétitivité de leur territoire d'une nouvelle taxe ou d'un changement de politique.
Pour consulter la version intégrale du rapport, visitez le site www.choixconcurrentiel.com.
Dans le cadre de l'étude Choix concurrentiels 2012, les taux de change s'établissent comme suit, pour un dollar américain : 0,99 AUD - 1,80 BRL - 1,02 CAD - 6,36 CNY - 0,74 EUR - 0,64 GBP - 50,75 INR - 77,33 JPY - 13,64 MXP - 31,07 RUB.
KPMG au Canada
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (kpmg.ca) et société canadienne à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l'Ontario, est le cabinet canadien membre de KPMG International Cooperative (« KPMG International »). Les cabinets membres de KPMG comptent 145 000 professionnels dans 152 pays. Les cabinets indépendants membres du réseau KPMG sont affiliés à KPMG International, entité suisse. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel.
Suivez @KPMG_Canada pour en savoir davantage sur l'étude Choix concurrentiels 2012.
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