OTTAWA, le 25 mai 2016 /CNW/ - Dans le cadre de son programme Comprendre nos chefs-d'œuvre, le Musée des beaux-arts du Canada présente, du 27 mai au 25 septembre 2016 La robe blanche, une exposition qui met en lumière l'évolution d'une fameuse chemise indigne et autres bouleversements radicaux de la mode au tournant du XVIIIe siècle. Cette exposition, qui propose une riche exploration des tendances et mouvements artistique de l'époque, accompagne la grande rétrospective consacrée à l'œuvre de la portraitiste de Marie-Antoinette, Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842), qui prendra l'affiche au MBAC le 10 juin prochain.
Cette présentation de Comprendre nos chefs-d'œuvre s'appuie également sur deux magnifiques portraits tirés de la collection nationale et réalisés par des contemporains de Vigée Le Brun : Jacobina Copland (v. 1794-1798), de l'Écossais Henry Raeburn, et Madame Erneste Bioche de Misery (1807), du Français Anne-Louis Girodet. Ces œuvres sont mises en contexte grâce à des dessins et des illustrations instructifs ainsi que de superbes robes d'époque prêtées par le Musée royal de l'Ontario et un collectionneur privé.
Scandale à la Cour de France
À l'aide d'une simple robe blanche, l'exposition amène les visiteurs au tournant du XVIIIe siècle, dans le monde où évoluaient la portraitiste Élisabeth Louise Vigée Le Brun et ses modèles. S'il peut sembler bien sage de nos jours, le portrait Marie Antoinette « en chemise » de Vigée Le Brun causa tout un émoi au Salon de Paris de 1783. Le protocole de la Cour prescrivant une toilette officielle raffinée, cette image de la reine de France vêtue d'une simple robe de mousseline fut perçue comme impudique. Elle dû donc retirée du Salon. Mais ce portrait désormais célèbre représente bien plus qu'un manquement à l'étiquette : moins de dix ans avant la Révolution française de 1789, l'œuvre de Vigée Le Brun prédit en quelque sorte la fin du solennel, du luxe et de tout ce qui se rapporte à la monarchie.
À l'époque, en effet, les robes de cour sont ornées de riches et lourds brocarts et nécessitent donc des sous-vêtements structurés comme les paniers, les jupons à armatures et les corps à baleines. Ce style est conçu pour inspirer le respect envers la monarchie française. La préférence de Marie-Antoinette pour la robe-chemise est non seulement vue comme un manquement au protocole, mais aussi comme un acte de trahison : la robe de cour est en grande partie un produit de l'industrie textile française - particulièrement les soieries de Lyon -, alors que la mousseline blanche est une importation de l'Inde et de l'Angleterre. Le Musée présente sur YouTube une vidéo à intervalles où on peut observer Anne Bissonnette, historienne du vêtement à la University of Alberta, préparer une des robes en mousseline du XVIIIe siècle pour l'exposition dans le laboratoire de restauration du Musée.
La commissaire
Erika Dolphin, conservatrice associée au conservateur en chef du MBAC, est la commissaire de l'exposition Comprendre nos chefs-d'œuvre : la robe blanche.
Rencontre avec l'experte : La robe blanche
Le dimanche 5 juin de midi à 13 h à la salle C218. Inclus avec le droit d'entrée
Une conversation entre l'historienne du vêtement Anne Bissonnette et la conservatrice associée Erika Dolphin sur La robe blanche. En anglais avec période de questions bilingue.
Conférence avec Anne Bissonnette
Fashion & Fiction: Chemise Dresses and the World of Elisabeth Louise Vigée Le Brun 1778-1799 [Mode et fiction : La robe chemise et le monde d'Élisabeth Louise Vigée Le Brun 1778-1799]
Le dimanche 5 juin de 14 à 15 h dans l'Auditorium. Entrée libre
Conférence d'Anne Bissonnette, historienne du vêtement et célèbre « détective de la mode », sur l'élégance du XVIIIe siècle, à travers les portraits de personnes riches et célèbres.
En anglais. Pour une interprétation simultanée en français, veuillez en faire la demande au [email protected] avant le 30 mai 2016.
Magazine MBAC
Le magazine en ligne du Musée des beaux-arts du Canada, magazinembac.ca, offre une mine de renseignements mise à jour fréquemment sur le monde de l'art canadien et les événements en cours au MBAC. Des correspondants de partout au pays créent un contenu exclusif, fascinant, traitant de l'art, historique comme contemporain, au Canada. On y trouve, entre autres des entrevues exclusives avec des artistes. Lisez l'article « Un scandale en mousseline : la petite robe blanche de Marie-Antoinette » maintenant en ligne.
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Droits d'entrée
L'entrée à l'exposition Comprendre nos chefs-d'œuvre : la robe blanche est comprise dans les droits d'entrée à la Collection du Musée : 12 $ pour les adultes, 10 $ pour les aînés et les étudiants, 6 $ pour les jeunes de 12 à 19 ans, 24 $ pour les familles (2 adultes, 3 enfants). Entrée libre en tout temps pour les Membres du Musée et les moins de 12 ans. Entrée libre les jeudis de 17 h à 20 h. Ne comprend pas les droits d'entrée pour l'exposition Élisabeth Louise Vigée Le Brun. La portraitiste de Marie-Antoinette.
Heures d'ouverture
Du 21 mai au 11 septembre, le MBAC est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h, et le jeudi jusqu'à 20 h. À compter du 12 septembre, le musée fermera à 17 h et après le 1er octobre, il sera fermé le lundi. Le Musée demeure ouvert jusqu'à 20 h le jeudi durant toute l'année.
Pour de plus amples renseignements, composez le 613.998.8888 ou le 1.888.541.8888.
À propos du Musée des beaux-arts du Canada
Le Musée des beaux-arts du Canada abrite la plus importante collection d'œuvres d'art ancien et actuel canadien au monde. En outre, il réunit la plus prestigieuse collection d'art européen du XIVe au XXIe siècle au Canada, d'importantes œuvres d'art indigène, américain et asiatique ainsi qu'une collection mondialement réputée d'estampes, de dessins et de photographies. En 2015, the Musée des beaux-arts du Canada a établi l'Institut canadien de la photographie, un centre mondial de recherche multidisciplinaire consacré à l'étude de l'histoire, l'évolution et l'avenir de la photographie. Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada joue un rôle clé sur la scène culturelle canadienne depuis plus d'un siècle. L'une de ses principales missions consiste à accroître l'accès à l'excellence en matière d'œuvres d'art pour tous les Canadiens. Pour de plus amples renseignements, visitez beaux-arts.ca et suivez-nous sur Twitter sur @beaux_arts_ca.
SOURCE Musée des beaux-arts du Canada
À l'attention des médias seulement : Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, 613.990.6835, [email protected]
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