COVID-19 et emploi: de la mobilité et de la souplesse pour relancer l'économie
MONTRÉAL, le 1 sept.2020 /CNW Telbec/ - Les politiques de main-d'œuvre qui seront élaborées au cours des prochains mois pour relancer l'économie du Québec devront favoriser la mobilité des travailleurs et insuffler plus de souplesse dans les règles et organismes qui encadrent le marché du travail, montre une étude lancée aujourd'hui par l'Institut du Québec (IDQ).
« Nous savions déjà que certains groupes ont été plus affectés par la crise engendrée par la COVID-19 : les femmes, les jeunes, les étudiants et les immigrants, rappelle Alain Dubuc, coauteur de l'étude et professeur associé à HEC Montréal. Ce que nous découvrons maintenant, c'est à quel point il sera difficile pour bien des Québécois qui ont perdu leur emploi, de se replacer dans les postes actuellement vacants, car ils n'ont pas nécessairement les qualifications requises pour les combler. Nous devrons donc être créatifs et agiles, si on souhaite cette relance rapide et durable ».
Le rapport suggère des pistes de solutions basées sur deux grands principes :
- La mobilité de la main-d'œuvre entre les diverses industries et les employeurs qui veulent agrandir leur bassin de recrutement ;
- La souplesse dans les règles et organismes qui encadrent le marché du travail, afin de faciliter l'adaptation de ce dernier et la mobilité des travailleurs.
D'autres politiques de main-d'œuvre pourraient ajouter une dimension plus sociale à la relance. C'est le cas notamment des soins à domicile. « Nous avons ici l'occasion de mettre en place un vaste chantier mobilisateur, qui aurait à la fois des retombées sociales et sur le plan de l'emploi, soutient Alain Dubuc. Le gouvernement a déjà fait preuve d'imagination et d'audace pour combler le besoin de préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD. Le même esprit devrait animer l'élaboration des mesures de réemploi qui seront mises en place au cours des prochains mois ».
L'étude de l'IDQ propose aussi des politiques de main-d'œuvre en agriculture, fabrication et enseignement, de même que des recommandations pour combler les besoins futurs. Toutes ces mesures ont en commun de favoriser un redéploiement et un réemploi rapide de la main-d'œuvre au Québec, afin que la relance de notre économie puisse se poursuivre. L'immigration, aussi, demeurera un outil incontournable.
Les enjeux de vieillissement de la population et de rareté de la main-d'œuvre qui affectaient déjà le Québec avant la crise ne disparaîtront pas par magie. « Si nous voulons permettre aux personnes les plus durement touchées par cette crise de retrouver rapidement un emploi, nous devrons mettre de l'avant des solutions audacieuses et ce, même si elles sont imparfaites, car elles seront néanmoins largement bénéfiques pour les travailleurs, les employeurs et l'économie en général », conclut Jean-Guy Côté, directeur associé de l'IDQ
Pour en savoir plus
Téléchargez le rapport L'emploi et la COVID-19, Analyse et propositions pour relancer le marché du travail.
À propos de l'Institut du Québec
L'Institut du Québec est un organisme sans but lucratif qui publie des recherches et des études sur les enjeux socioéconomiques contemporains du Québec. Il vise à fournir aux autorités publiques, au secteur privé et à la société civile les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées, et ainsi contribuer à bâtir une société plus dynamique et prospère. institutduquebec.ca
SOURCE Institut du Quebec
Liette D'Amours, Responsable des relations avec les médias, 514 649-2347, [email protected]
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