Création d'une agence des Transports - Le ministre des Transports fait le mauvais choix
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec04 déc, 2013, 11:27 ET
QUÉBEC, le 4 déc. 2013 /CNW Telbec/ - La création d'une agence au ministère des Transports sous la gouvernance d'un conseil d'administration, telle que proposée dans le projet de Loi 68 déposé aujourd'hui par le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, risque d'entraîner des problèmes de gouvernance, craint le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Le Syndicat rappelle que la semaine dernière, le Vérificateur général du Québec (VG) déplorait l'absence de leadership et de responsabilités des membres des conseils d'administration du CHUM, de Tourisme Montréal et de l'AMT. « Le ministre des Transports devrait tenir compte du rapport percutant du VG et s'inquiéter que les élus à l'Assemblée nationale ne perdent le contrôle sur la nouvelle agence en rendant opaques les décisions administratives et en diminuant la reddition de comptes. La présence d'un conseil d'administration ne sera pas un gage de neutralité », prévient la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Le Syndicat estime qu'il est primordial que la future agence des Transports soit soumise à la Loi sur la fonction publique afin de maintenir une surveillance du public, comme c'est le cas actuellement pour d'autres agences publiques telles que la SAAQ ou la CSST.
Par ailleurs, Lucie Martineau soutient que la transformation d'une partie du ministère en une agence n'est pas une panacée face aux problèmes de collusion et de corruption. Elle estime que le gouvernement peut facilement s'attaquer à ces problématiques sans passer par la création d'une nouvelle structure. Pour ce faire, il doit non seulement revoir l'encadrement des contrats, mais aussi remettre en question l'utilisation même de la sous-traitance. Par contre, l'absence de salaires concurrentiels fait en sorte que l'attraction et le maintien des ressources humaines au MTQ sont en grande difficulté. Ainsi, les efforts déployés par le MTQ au cours des dernières années n'ont pas porté de fruits. « Le personnel du MTQ comme les techniciens en travaux publics et les ouvriers démissionnent parce qu'ils sont payés deux fois moins cher par rapport au secteur privé et aux autres organisations publiques. L'agence que souhaite créer le ministre, tout comme les autres existantes, sera soumise au contrôle budgétaire du Conseil du trésor et aura difficilement les coudées franches pour améliorer les salaires », rappelle madame Martineau.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque
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