Création d'une unité anti collusion au ministère des Transports
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec24 févr, 2010, 11:12 ET
De la poudre aux yeux pour éviter une commission d'enquête, soutient le SFPQ
QUÉBEC, le 24 févr. /CNW Telbec/ - En annonçant en grande pompe la création d'une nouvelle unité anti collusion au ministère des Transports, le gouvernement Charest utilise à nouveau un subterfuge pour éviter de tenir une commission d'enquête publique sur la corruption, dénonce le Syndicat de la fonction publique du Québec. "Cette façon de procéder n'est ni plus ni moins qu'un nouvel écran de fumée pour dissimuler ce que pourrait révéler une véritable enquête" indique Lucie Martineau présidente générale du SFPQ.
Le SFPQ s'inquiète également d'entendre la ministre des Transports, Julie Boulet, avouer candidement que son ministère n'a ni l'expertise ni la compétence pour détecter des cas de collusion. "C'est pathétique! déclare Lucie Martineau, on constate à quel point la diminution des ressources au MTQ et dans les autres ministères et organismes, place l'État à la merci du secteur privé".
Pendant que le nombre de mises en chantier explose et que le gouvernement du Québec investit des milliards sur nos routes et en infrastructures, le personnel au sein du ministère des Transports a fondu comme neige au soleil. Au milieu des années 1980, le MTQ comptait quelque 10 000 ouvriers; de nos jours, ils ne sont plus que 800 permanents et 2 132 saisonniers. Quant au nombre de contrats de service et de travaux de construction à Transports Québec, en 1999-2000, il était de 1 608. Dix ans plus tard, le MTQ en dénombrait 6 536. Pour ce qui est de la valeur de ces contrats, elle est passée de 509 millions à 2,6 milliards de dollars en 2008-2009 et atteindra 4,2 milliards de dollars cette année.
Le SFPQ réitère sa demande de tenir une commission d'enquête publique sur les règles d'octroi de contrats édictées par le Conseil du trésor qui ne sont pas respectées à l'échelle de la province. "La quasi-totalité des citoyennes et des citoyens réclame une telle enquête. Qu'attend donc le gouvernement Charest pour les écouter?", s'interroge Lucie Martineau. Le gouvernement du Québec a l'obligation de s'assurer que les deniers publics ont été bien utilisés, et ce, conformément à ses propres lois et règlements en matière d'attribution de contrats".
Renseignements: Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, (418) 623-2424, poste 338, Cell.: (418) 564-4150
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