OTTAWA, le 19 août 2014 /CNW/ - Une fois de plus, la tristesse et le deuil nous étreignent le cœur alors que nous déplorons le meurtre violent et insensé d'une adolescente autochtone. C'est un scénario qui est malheureusement devenu une tragédie banale : le corps de Tina Fontaine a été repêché de la rivière Rouge à Winnipeg, dimanche dernier. La disparition de la jeune fille avait été signalée plus tôt ce mois‑ci. Âgée d'à peine 15 ans, Tina avait été prise en charge par les Services à l'enfant et à la famille, selon les renseignements obtenus.
Le cas de Tina ne doit pas simplement se fondre dans les statistiques : presque 1 200 femmes autochtones ont été assassinées ou portées disparues en 30 ans. Nous devons faire en sorte que Tina ne soit pas morte pour rien, mais que sa tragique disparition serve plutôt à briser ce cycle endémique de violence qui arrache, à un rythme alarmant, des femmes et des jeunes filles autochtones à leur famille et à leur communauté.
Cette situation est inacceptable dans un pays comme le Canada. Il est temps de mener une enquête nationale exhaustive pour analyser les causes profondes de ces trop nombreuses morts et disparitions de femmes et de jeunes filles autochtones. Il est temps de définir un plan d'action national pour aborder cet enjeu.
-- David Langtry, président par intérim, Commission canadienne des droits de la personne
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SOURCE : Commission canadienne des droits de la personne
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