Déclaration du Conseil des médecins hygiénistes en chef (CMHC) : Mise à jour sur les vaccins contre la COVID-19 et le risque de myocardite et de péricardite English
OTTAWA, ON, le 1er oct. 2021 /CNW/ - Nous continuons de faire d'importants progrès dans la vaccination contre la COVID-19 au Canada. Plus de 80 % de la population admissible, âgée de 12 ans et plus, est maintenant entièrement vaccinée. Nous devons poursuivre nos efforts pour promouvoir la vaccination auprès de ceux et celles qui n'ont pas encore reçu leur série vaccinale complète, en particulier les jeunes et les jeunes adultes, compte tenu des risques associés au très contagieux variant Delta. La vaccination demeure l'un des moyens les plus efficaces de protéger nos familles, nos communautés et nous-mêmes contre la COVID-19, y compris les personnes qui ne sont pas admissibles à la vaccination, et de préserver la capacité de nos systèmes de santé. Tous les vaccins dont l'utilisation est autorisée au Canada font l'objet d'une évaluation d'innocuité, d'efficacité et de qualité par Santé Canada. Plus de 56 millions de doses d'un vaccin contre la COVID-19 ont été administrées jusqu'à présent, et plus de 27 millions de personnes au Canada sont maintenant entièrement vaccinées, les effets secondaires graves étant rares (0,008 % de toutes les doses administrées).
Dans le cadre d'un suivi attentif de ces vaccins, on continue de signaler, au Canada et ailleurs, de rares cas de myocardite (inflammation des muscles du cœur) et de péricardite (inflammation des tissus qui enveloppent le cœur) à la suite de l'immunisation au moyen de vaccins à ARNm contre la COVID-19.
Les cas de myocardite ou de péricardite liés aux vaccins se produisent plus souvent chez les adolescents et les adultes de moins de 30 ans, sont plus courants chez les hommes que les femmes, et se manifestent plus fréquemment après la deuxième dose d'un vaccin à ARNm qu'après la première dose. La plupart des cas surviennent dans les sept jours suivant la vaccination. Selon les données liées à la surveillance de l'innocuité des vaccins au Canada, les taux de prévalence déclarés de myocardite ou de péricardite sont relativement plus élevés après l'immunisation au moyen du vaccin Spikevax (Moderna) qu'à la suite de l'administration du vaccin Comirnaty (Pfizer-BioNTech). Bien que le suivi soit en cours, les données disponibles indiquent que la majorité des personnes affectées, même en cas d'hospitalisation, présentent des symptômes relativement légers de la maladie, qu'elles réagissent bien au traitement conservateur et qu'elles se rétablissement rapidement. Il est également important de noter que le risque de complications cardiaques, ce qui comprend la myocardite, s'est révélé considérablement accru à la suite d'une infection par le SARS-CoV-2, et qu'il est plus élevé suivant une infection que la vaccination.
Les individus au Canada peuvent être certains que les vaccins contre la COVID-19 autorisés pour usage au Canada ont été soumis à des tests rigoureux et minutieusement examinés par Santé Canada. Le processus indépendant d'homologation des médicaments du Ministère est reconnu partout au monde pour ses normes élevées et ses examens rigoureux. Les études d'observation, y compris celles du Canada, continuent de montrer que les deux vaccins à ARNm approuvés sont très efficaces, en particulier contre les formes graves de la maladie. Certaines études indiquent que le vaccin Spikevax (Moderna) offre une plus grande efficacité ou une meilleure réponse immunitaire et moins de déclin de l'immunité que le vaccin Comirnaty (Pfizer-BioNTech) contre la COVID-19.
Après l'homologation des vaccins au Canada et conformément au système canadien de surveillance des vaccins, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, en collaboration avec les provinces et les territoires, les fabricants de vaccins et les partenaires internationaux du Canada, recueillent et évaluent les signalements et rendent compte publiquement des effets indésirables soupçonnés à la suite de la vaccination.
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), tenant compte des rares risques associés aux vaccins contre la COVID-19 et de leurs avantages connus, recommande toujours la vaccination au moyen de l'un des vaccins à ARNm contre la COVID-19 chez les personnes âgées de 12 ans et plus, compte tenu des avantages éprouvés de ces vaccins quant à la prévention des cas graves de la maladie et des décès.
Il incombe aux provinces et aux territoires de concevoir et de mettre en œuvre leur programme d'immunisation. Les gouvernements provinciaux et territoriaux tiennent compte des conseils du CCNI pour déterminer les meilleures façons de gérer leur programme d'immunisation selon leurs propres besoins et circonstances, dont l'épidémiologie et les stocks de vaccins locaux, la logistique liée au déploiement du programme et d'autres considérations en matière de santé publique. Ces décisions sont également fondées sur la stratégie efficace de vaccination au Canada, qui mise notamment sur des calendriers mixtes de vaccination. Nous demeurons résolus à informer la population et les professionnels de la santé en vue de favoriser la prise de décisions éclairées sur la vaccination.
En tant que médecins hygiénistes en chef, nous prenons très au sérieux l'innocuité des vaccins et nous continuons d'en faire une priorité dans l'élaboration rigoureuse de nos conseils et de nos programmes de vaccination.
Les avantages de la vaccination sont clairs. Les preuves continuent d'indiquer l'efficacité des vaccins pour prévenir les cas graves de la maladie, les hospitalisations et les décès attribuables à la COVID-19, y compris leur efficacité contre les variants préoccupants. Les médecins hygiénistes en chef du Canada encouragent tout le monde à se faire vacciner pour se protéger et protéger ceux qui les entourent.
Le Conseil des médecins hygiénistes en chef comprend le médecin hygiéniste en chef de chaque province et de chaque territoire, l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, la conseillère médicale principale de Santé Canada, le médecin en chef de la santé publique de Services aux Autochtones Canada, le médecin en chef de l'Autorité sanitaire des Premières Nations et les membres d'office d'autres ministères fédéraux.
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
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