OTTAWA, le 22 oct. 2019 /CNW/ - Marie-Claude Landry, présidente de la Commission canadienne des droits de la personne, félicite le premier ministre Justin Trudeau, ainsi que la nouvelle députation fédérale, et déclare ce qui suit :
« Cette campagne électorale nous a laissés tel un pays désuni, si bien que de nombreuses personnes se sentent marginalisées et divisées. Il est urgent de réunifier notre pays.
« J'exhorte notre Parlement nouvellement élu à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le racisme et l'intolérance, une réalité qui affecte au quotidien des millions de personnes au Canada. Personne ne devrait être traité de manière à se sentir comme un citoyen de deuxième classe en raison de la couleur de sa peau, de ses croyances ou de son origine. Le Parlement doit aussi continuer à travailler à la réconciliation avec les peuples autochtones et à corriger l'héritage laissé par des lois et des politiques racistes qui continuent d'avoir un impact sur leur vie au quotidien.
« Plus précisément, j'exhorte le Parlement à :
- S'opposer à toute loi au Canada qui viole les droits de la personne des membres des minorités;
- Renforcer et mettre en œuvre la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme;
- Préparer une approche globale pour lutter contre l'augmentation des crimes haineux, mettre fin à la haine en ligne et obliger ceux et celles qui la diffusent à rendre compte;
- Dénoncer l'islamophobie et l'antisémitisme ainsi que toutes les formes de xénophobie visant à diaboliser les immigrants et les réfugiés;
- Entreprendre des réformes audacieuses pour s'attaquer à la surreprésentation des personnes autochtones et des personnes noires dans le système de justice pénale canadien, y compris en réservant les peines minimales obligatoires pour les crimes les plus graves;
- Mettre en œuvre les appels à la justice de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en prenant des mesures concrètes pour mettre fin à la discrimination systémique et à la violence contre les femmes et les filles autochtones, y compris celles qui sont membres de la communauté 2ELGBTQI+;
- Mettre fin au financement inéquitable des communautés autochtones de manière à leur donner accès à de l'eau potable, à des logements convenables, à l'éducation, aux soins de santé et aux services à l'enfance et à la famille.
« Un pays qui prône la diversité, la liberté et l'inclusion ne doit pas se contenter d'attendre et permettre ainsi au racisme, à l'intolérance et aux inégalités de miner la paix et la prospérité de notre société. Que vous fassiez de ces urgents enjeux des droits de la personne une priorité, ou que vous les ignoriez, ils feront partie de l'héritage que vous laisserez. »
Marie-Claude Landry, présidente
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SOURCE Commission canadienne des droits de la personne
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