L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) diffuse la présente déclaration pour faire le point sur l'enquête épidémiologique en cours relativement aux cas de variole du singe au Canada.
OTTAWA, ON, le 26 mai 2022 /CNW/ - Aujourd'hui, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) confirme que d'autres cas de variole du singe ont été signalés au Canada. En plus des 16 cas confirmés précédemment au Québec, le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'ASPC a confirmé dix autres cas. Il y a maintenant 26 cas confirmés au Canada. La répartition des cas par province est : Québec (25) et Ontario (1). Il est probable que d'autres cas seront signalés dans les prochains jours, car le LNM continue de recevoir des échantillons de plusieurs administrations aux fins de tests de confirmation.
Des cas de variole du singe chez l'humain ont récemment été signalés dans plus de 20 pays. Jusqu'à présent, le Canada n'avait observé aucune propagation de cette maladie entre humains. Nous continuons de collaborer avec des partenaires internationaux pour mieux comprendre l'arrivée de ce virus dans des pays à l'extérieur de l'Afrique. L'ASPC, en collaboration avec les autorités sanitaires à tous les échelons, s'occupe activement de la situation au Canada afin de fournir aux Canadiennes et aux Canadiens les renseignements requis pour prendre des décisions éclairées au sujet de leur santé.
Le LNM travaille activement à faciliter et à appuyer la capacité d'analyse en laboratoire dans les administrations du pays. L'Agence collabore avec des experts pour rédiger et diffuser des lignes directrices de santé publique sur l'identification des cas, la recherche des contacts et l'isolement, ainsi que sur la prévention et le contrôle des infections pour le système de santé. Le LNM effectue également le séquençage du génome entier, une analyse améliorée de l'empreinte génétique, sur des échantillons canadiens de variole du singe. Ce séquençage aidera nos experts à comprendre les chaînes de transmission au Canada.
En outre, des travaux sont en cours pour planifier la marche à suivre avec les provinces, les territoires et les partenaires, notamment l'accès à des vaccins autorisés au Canada qui, au besoin, peuvent être utilisés pour la gestion de la variole du singe au sein des administrations. En guise de préparation, des doses limitées de vaccins Imvamune provenant de la Réserve nationale stratégique d'urgence (RNSU) du Canada sont offerts aux administrations qui ont besoin d'une intervention ciblée. À ce stade, il n'est pas nécessaire d'utiliser le vaccin pour une vaccination de masse. Cette recommandation est conforme aux évaluations d'experts internationaux, dont l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La situation au Canada est surveillée de près et en continu, et des adaptations pourraient être nécessaires.
Pour le moment, le risque d'infection pour la population générale est faible. Toutefois, le virus responsable de la variole du singe peut infecter quiconque entre en contact étroit avec une personne atteinte du virus ou des objets contaminés. Contrairement aux propos récents de certains médias, ce virus ne fait aucune discrimination et sa transmission ne se limite pas aux rapports sexuels. Ce genre de mésinformation et de stigmatisation peut causer des malentendus quant aux risques et des résultats néfastes en matière de santé. Les médecins hygiénistes en chef du Canada se réunissent régulièrement et travaillent en collaboration pour analyser les renseignements connus sur ces infections récentes chez l'humain qui, jusqu'à présent, n'avaient jamais été signalées au Canada.
Les Canadiennes et les Canadiens doivent se familiariser avec les symptômes de la variole du singe. Toute personne qui pourrait avoir été en contact avec une personne infectée, qui ne se sent pas bien ou qui présente des symptômes évocateurs de la variole du singe doit limiter ses contacts avec les autres et signaler ses symptômes à son fournisseur de soins de santé. Les signes et symptômes courants de la variole du singe sont la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, l'épuisement, l'enflure des ganglions lymphatiques et l'apparition d'une nouvelle éruption cutanée. Après l'infection, l'incubation est normalement de 6 à 13 jours, mais peut aller jusqu'à 21 jours. Les fournisseurs de soins de santé sont priés de faire preuve d'une vigilance accrue et de surveiller de près les patients présentant des symptômes de la variole du singe, même s'ils présentent un tableau clinique atypique, qu'ils aient déclaré ou non avoir voyagé.
Le gouvernement du Canada continuera de travailler avec les provinces et les territoires pour faire face à l'évolution de la situation, et il continuera de fournir des mises à jour au public à mesure que de nouveaux renseignements seront connus.
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Relations avec les médias, Agence de la santé publique du Canada, 613-957-2983, [email protected]
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