OTTAWA, le 18 mars 2016 /CNW/ - Marie-Claude Landry, présidente de la Commission canadienne des droits de la personne publie la déclaration suivante :
« La mort de migrants en détention au Canada a mis en évidence le traitement de milliers d'individus sans papier, qui demandent asile au Canada et qui sont détenus de façon arbitraire par l'Agence des services frontaliers du Canada.
« La Commission canadienne des droits de la personne reconnaît que certains migrants sont détenus à la suite de leur activité criminelle, et bien que le maintien de la sécurité soit primordial, dans une société démocratique, les droits de chaque personne en sol canadien doivent être respectés. En 2015, un rapport des Nations-Unies a dévoilé que plus de 90% des demandeurs détenus au Canada le sont pour des motifs qui n'ont rien à voir avec la sécurité. Par ailleurs, une étude approfondie de la situation de l'University of Toronto a dévoilé que près du tiers des migrants détenus le sont dans des centres correctionnels destinés à une population criminelle.
« Demander le statut de réfugié au Canada n'est pas un crime, et pourtant, les demandeurs et leurs familles, incluant femmes et enfants, se trouvent souvent en centre de détention pour des périodes prolongées, sans la possibilité de faire valoir leurs droits. Plusieurs d'entre eux éprouvent des problèmes de santé mentale.
« Ce type de détention ne devrait pas être utilisé, ou uniquement en dernier recours. La Commission fait écho à la voix de plusieurs organismes pour demander une enquête indépendante sur ces morts et appuie la création d'un organisme de surveillance. »
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SOURCE Commission canadienne des droits de la personne
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