Du calme, mon cœur! Une étude charnière démontre qu'un pouls rapide au
repos est associé à une plus courte espérance de vie
Une importante étude internationale découvre un lien direct entre le pouls au repos et les risques de mortalité chez les personnes atteintes d'une maladie cardiaque stable
MONTRÉAL, le 26 oct. /CNW/ - Si vous souffrez déjà d'une maladie du cœur stable, le rythme de votre pouls au repos peut prédire vos risques de mortalité, non seulement en ce qui concerne les maladies cardiaques mais également d'autres causes, affirme Dre Eva Lonn devant le Congrès canadien de santé cardiovasculaire 2010, organisé conjointement par la Fondation des maladies du cœur et la Société canadienne de cardiologie.
« Plus le pouls est élevé, plus les risques de mortalité de cause cardiovasculaire ou autre est élevé, même après avoir tenu compte des facteurs de risque susceptibles de fausser nos résultats », dit Dre Lonn, cardiologue et professeure à l'Université McMaster.
Comparativement aux patients cardiaques ayant un pouls lent (58 battements par minute ou moins), les personnes dont le pouls est plus rapide que 78 battements par minute affichent 39 pour cent plus de risques de subir un incident vasculaire majeur, 77 pour cent plus de risque de mortalité de cause cardiovasculaire et 65 pour cent plus de risques de mortalité, toutes causes confondues.
Ces personnes sont aussi deux fois plus sujettes à être hospitalisées pour insuffisance cardiaque que les gens au pouls plus lent. Un pouls normal chez les adultes en santé se situe entre 60 et 100 battements par minute.
Le message à retenir? Un pouls rapide indique une espérance de vie plus courte.
Ces résultats sont tirés des données amassées au cours de deux essais, ONTARGET et TRANSCEND, entrepris afin de voir si l'utilisation de médicaments pouvait réduire les incidents comme les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l'insuffisance cardiaque chez les patients âgés de 55 ans et plus atteints d'une maladie cardiovasculaire stable ou de diabète avec atteinte des organes cibles.
Les essais, coordonnés par l'Institut de recherche sur la santé des populations sous la gouverne de Dr Salim Yusuf de l'Université McMaster, portait sur 31 531 patients de partout dans le monde, qui ont été suivis pendant plus de quatre ans.
Dre Lonn mentionne qu'elle et son équipe ont décidé d'utiliser les nombreuses données émanant de ces deux études afin de voir si le pouls au repos pouvait être un facteur contribuant aux incidents vasculaires majeurs éventuels, comme les crises cardiaques, les AVC, les hospitalisations pour insuffisance cardiaque, la mortalité pour cause de maladie du cœur et la mortalité toutes causes confondues chez ces patients.
« Le pouls est une mesure de routine lors de chaque consultation médicale. C'est une mesure facile et peu coûteuse et nous disposons de médicaments efficaces pour ralentir le rythme cardiaque, donc c'est quelque chose qui peut être traité », dit-elle. « Nous cherchons toujours de nouveaux moyens de définir quels patients courent plus de risques de subir un incident vasculaire. »
Le porte-parole de la Fondation des maladies du cœur du Canada, Dr George Honos, note qu'un pouls rapide au repos est associé à plusieurs problèmes de santé qui font augmenter les risques chez ces personnes, comme une fonction musculaire cardiaque amoindrie.
Il mentionne également que les personnes en bonne condition physique qui pratiquent régulièrement une activité physique peuvent ralentir leur rythme cardiaque : « Nous savons que ces personnes s'en tirent mieux. Ce ne sont pas tous les patients dont le pouls est élevé qui ont besoin d'un médicament pour l'ajuster. L'activité physique et le conditionnement physique peuvent contribuer à ralentir le pouls à la longue. »
Le simple fait d'être en mauvaise condition physique augmente les risques de maladies du cœur. Dr Honos indique comme exemple les athlètes de haut niveau, dont le cœur est robuste et dont le pouls au repos est très lent, alors que les personnes en mauvaise condition physique ont souvent un pouls au repos plus rapide.
« Cette étude sur le pouls est intrigante, mais il est important de se rappeler comment nous pouvons vraiment réduire nos risques éventuels », dit Dr Honos. « Une alimentation saine, l'activité physique, le contrôle du stress, une consommation réduite de caféine et éviter la fumée peuvent vraiment améliorer la santé du cœur, peu importe leurs effets sur le rythme cardiaque. »
Dr Honos souligne également que la question principale est de savoir pourquoi il en est ainsi et que faire pour nous en prémunir. « L'étude identifie un lien entre le rythme cardiaque et l'espérance de vie. De nouvelles études pourraient chercher les raisons de cette association. »
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements:
Pour renseignements ou entrevues, s'adresser à :
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)
OU
Emily Bradshaw
Massy-Forget 514-842-2455, poste 29
514-926-7154
[email protected]
Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada
(613) 569-4361, poste 273 [email protected]
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