Hausse de 0,35 $ du salaire minimum - Le gouvernement condamne les travailleuses et les travailleurs à la pauvreté
QUÉBEC, le 31 janv. 2025 /CNW/ - Le Collectif pour un Québec sans pauvreté déplore la décision du gouvernement du Québec de n'avoir accordé qu'une risible hausse de 0,35 $ aux travailleuses et travailleurs au salaire minimum, la plus basse en près de dix ans. Alors que la crise du logement et l'insécurité alimentaire frappent le Québec de plein fouet, cette hausse d'à peine 2,22 % arrive comme une claque au visage pour les milliers de Québécois•es au bas de l'échelle salariale.
Le discours traditionnel ne fonctionne plus : pour sortir de la pauvreté, il ne suffit pas de se trouver un travail. À preuve : la constante augmentation de l'insécurité alimentaire des travailleurs•euses à bas salaires, mise en évidence par le plus récent Bilan-Faim des Banques alimentaires du Québec. Ce bilan montre que la proportion des ménages qui ont eu recours à une banque alimentaire et dont l'emploi constituait la principale source de revenus est passée, entre 2021 et 2024, de 14,6 % à 19,6 %. C'est donc dire que près d'une personne sur cinq qui fréquente aujourd'hui une banque alimentaire est sur le marché du travail.
Le portrait s'assombrit encore plus lorsqu'on sait qu'il fallait, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives, 74 heures de travail au salaire minimum en 2024 pour pouvoir payer le loyer d'un logement de type quatre et demie à Montréal. Avec la hausse moyenne de 5,9 % suggérée par le Tribunal administratif du logement pour un logement non chauffé au 1er juillet 2025, la plus haute hausse en 30 ans, l'étau de la pauvreté se resserre de façon alarmante. En établissant le salaire minimum à un taux aussi bas que 16,10 $ l'heure, le ministre Boulet abandonne les travailleur•euses à leur sort.
Citations
« Il faut le dire : dans le contexte actuel, un gouvernement qui permet aux employeurs de payer leur personnel à 16,10 $ de l'heure, c'est un gouvernement qui est à l'aise avec l'idée de condamner une personne à la pauvreté, même si elle travaille à temps plein.
« Pour avoir un revenu viable, l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques calcule que le salaire minimum devrait se situer entre 20 $ et 30 $ de l'heure, selon la localité. Pour la ville de Montréal, par exemple, ce serait 27 $ de l'heure. Donc 0,35 $ d'augmentation, c'est au mieux un "plaster" sur une plaie ouverte. »
- Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté
À propos du collectif
Actif depuis 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté regroupe 40 organisations nationales québécoises, populaires, communautaires, syndicales, religieuses, féministes, étudiantes, coopératives ainsi que des collectifs régionaux dans la plupart des régions du Québec. Des centaines de milliers de citoyen∙nes adhèrent à ces organisations qui ont dans leur mission la lutte à la pauvreté, la défense des droits et la promotion de la justice sociale. Depuis le début, le Collectif travaille en étroite association AVEC les personnes en situation de pauvreté.
SOURCE Collectif pour un Québec sans pauvreté
Renseignements : Ève Chabot-Veilleux, Responsable des communications , 418 930-5969 / [email protected]
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