Itinérance chez les femmes - Il faut changer la façon de voir l'itinérance et la considérer aussi dans une perspective féminine, croit Catherine Gentilcore
QUÉBEC, le 14 avril 2025 /CNW/ - La députée de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en matière d'itinérance, Catherine Gentilcore, s'inquiète de la montée de l'itinérance, notamment chez les femmes. « Les femmes vivent l'itinérance d'une manière différente que les hommes, elles la vivent de façon plus cachée. Elles sont donc invisibilisées dans les statistiques et, par le fait même, oubliées dans les solutions », souligne la députée péquiste.
EN BREF
- Catherine Gentilcore s'inquiète de la montée de l'itinérance, notamment chez les femmes ;
- Un gouvernement du Parti Québécois :
- Reconnaitrait l'itinérance féminine comme un problème distinct qui nécessite des solutions adaptées;
- Mettrait sur pied plus de ressources d'hébergement à haut seuil ainsi que de l'hébergement d'urgence réservé aux femmes aux quatre coins du Québec
- Améliorerait les méthodes de recensement de l'itinérance pour mieux prendre en considération l'itinérance féminine.
- Placerait la lutte à l'itinérance au cœur de ses priorités
L'itinérance est en augmentation partout au Québec. La dernière énumération dont les chiffres sont sortis récemment nous démontre cette triste réalité : une augmentation de 15 % de l'itinérance hébergée depuis 2022. Ce rythme correspond à une augmentation annuelle de 10 %, contrairement au niveau de 2018 à 2022, qui était de 8 %. L'itinérance augmente donc plus vite qu'avant. C'est environ 9 300 personnes qui, chaque soir, cherchent une ressource pour y passer la nuit. Un dénombrement complet aura lieu le 15 avril prochain et selon l'aveu même du ministre responsable des Services sociaux, il y aura une hausse des personnes en situation d'itinérance. Ces chiffres ne prennent, toutefois, pas en considération l'itinérance cachée, dont un grand nombre sont des femmes, s'inquiète la porte-parole péquiste en matière d'itinérance.
« Pour plusieurs raisons, dont des questions de sécurité, les femmes en situation d'itinérance sont moins dans la rue, elles dorment dans leur voiture ou se promènent d'un sofa à un autre chez des amis. Ça reste des personnes sans domicile et il faut les aider », plaide Catherine Gentilcore.
Les femmes en situation d'itinérance ont des besoins spécifiques qui nécessitent des solutions adaptées. Un gouvernement du Parti Québécois mettrait la lutte à l'itinérance au cœur de ses priorités en reconnaissant notamment l'itinérance féminine comme un problème distinct afin que des solutions adaptées soient développées. « Il faut urgemment se pencher sur la méthode de recensement de l'itinérance qui en ce moment invisibilise les femmes. On doit également sensibiliser la population sur l'enjeu afin que les intervenants et les femmes elles-mêmes reconnaissent l'itinérance féminine », demande la porte-parole.
Les femmes en situation d'itinérance sont souvent plus vulnérables et sont plus à risque de violences de toutes formes. 70 à 85 % des femmes en situation d'itinérance ont été confrontées à une forme de violence. C'est pourquoi un gouvernement du Parti Québécois mettrait en place de plus de ressources d'hébergement ainsi que de l'hébergement d'urgence réservé aux femmes dans tous les coins du Québec.
« Certaines régions qui n'avaient jamais connu l'itinérance se retrouvent avec peu de ressources pour les accueillir. Dans l'énumération, on constate la plus forte hausse de tout le Québec en Abitibi-Témiscamingue avec 72 % d'augmentation. Il faut donc que le gouvernement aide les villes à ouvrir de l'hébergement d'urgence, dont certains réservés pour les femmes. Les organismes actuels sont débordés et refusent des femmes chaque soir, ça ne peut pas continuer ainsi », conclut Catherine Gentilcore.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois

SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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