MONTRÉAL, le 25 avril 2022 /CNW Telbec/ - En cette Journée internationale de sensibilisation à l'aliénation parentale (AP) et dans le cadre du cinquième anniversaire de sa fondation, le Carrefour aliénation parentale (CAP) invite l'ensemble de la population à participer à une soirée témoignage en ligne animée par deux jeunes femmes courageuses vivant avec les séquelles de l'aliénation parentale. Habituées des groupes de soutien et cafés-rencontres du CAP, Emy, 20 ans et Maeve, 15 ans, souhaitent témoigner de la réalité des enfants et des parents touchés par l'AP.
« Moi, je vis avec presque toutes les séquelles de l'aliénation parentale : automutilation, idéation suicidaire, phobie sociale, trouble anxieux généralisé, etc. On souhaite ça à personne. On veut aider les familles et éviter que d'autres enfants vivent ça. » -- Maeve, 15 ans
« Si nos vies sont hypothéquées, on veut contribuer à sauver celles des autres enfants. Venez discuter avec nous, il est urgent qu'on en parle. » -- Emy, 20 ans
La soirée est ouverte à tous : parents, grands-parents, ami·es de la famille, intervenants psychosociaux et juridiques, journalistes et sociologues.
Inscription au https://alienationparentale.ca
L'aliénation parentale (AP) est une violence familiale qui survient principalement en situation post-séparation. Elle se caractérise par la participation active d'un enfant, sous l'influence d'un parent, au dénigrement, à la disqualification à l'exclusion ou au bannissement de l'autre parent, sans fondement valable. Que le dénigrement soit direct, indirect, conscient ou inconscient, les experts confirment qu'il s'agit de maltraitance et d'abus psychologique.
Le phénomène de l'aliénation parentale est un problème social préoccupant, car il menace l'intégrité, la sécurité et le développement des enfants. Les séquelles et l'héritage de l'AP chez l'enfant sont extraordinairement lourds de conséquences : anxiété (65 %), automutilation (28 %), dépression (70 % à l'âge adulte), tentative de suicide (13 %), troubles mentaux et alimentaires, etc.
À l'instar des chercheurs au Québec, le CAP est conscient de la controverse entourant l'aliénation parentale en raison de son instrumentalisation par les ex-conjoint·es violent·es. La controverse tient aussi à la confusion autour les notions de SAP et d'AP. Il y a lieu de faire la nuance entre le syndrome d'aliénation parentale (SAP), un diagnostic clinique controversé, et l'aliénation parentale (AP), qui s'inscrit dans un continuum de violence familiale (comportements aliénants et violence psychologique). La recherche a considérablement évolué depuis l'apparition du concept dans les années 80. Les chercheurs et cliniciens s'intéressent au spectre de l'AP, incluant la période de risque de perte de lien avec l'enfant, et aux intersections des violences familiales (conflit sévère de séparation, violence conjugale et aliénation parentale).
« La santé mentale et le futur de nos enfants sont en jeu. Nos 5 ans d'activités nous ont révélé un problème de société dont l'amplitude et les conséquences chez les enfants et les familles sont insoupçonnées. » -- Caroline Paradis, présidente-fondatrice du Carrefour aliénation parentale
Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation annuelle, le CAP a conçu des balados comprenant des témoignages d'enfants et de parents ayant subi l'aliénation parentale. Disponibles au https://soundcloud.com/capquebec
Le CAP est né d'un besoin de sensibiliser et d'éduquer la population québécoise aux conséquences de l'aliénation parentale (AP) et de soutenir les nombreuses familles qui en sont affectées. Depuis sa fondation en 2017, le CAP fait face à une demande d'aide exponentielle.
Le CAP en chiffres :
5 000 demandes d'aide provenant des familles : mères, pères, grands-parents, nouveaux conjoints et enfants aliénés ;
Plus de 1500 cas de dynamiques d'aliénation parentale avérée (cas légers, modérés et sévères) ;
Plus de 1 800 professionnels psychosociaux et juridiques, intervenants scolaires et communautaires qui ont sollicité l'aide du CAP ou participé à des conférences ou à des formations données par ce dernier ;
Parmi les parents cherchant réconfort et soutien au CAP, 52 % sont des mères, 37 % sont des pères et 11 % sont de nouvelles conjointes.
SOURCE Carrefour Aliénation Parentale Québec
Contact média ou pour information : Caroline St-Hilaire, vice-Présidente relations gouvernementales, Leliken Relations Conseils, [email protected], 514 808-9601
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