La fin du harcèlement sexuel passe par un changement de culture, selon la Commission canadienne des droits de la personne English
OTTAWA, le 16 oct. 2012 /CNW/ - Le harcèlement sexuel existe encore au Canada, mais les politiques ne suffiront pas à l'éliminer à elles seules. C'est ce que David Langtry, le président par intérim de la Commission canadienne des droits de la personne est venu dire aujourd'hui au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes.
Le Comité mène une étude sur le harcèlement sexuel dans les milieux de travail sous réglementation fédérale, tous assujettis à la Loi canadienne sur les droits de la personne. Il étudie notamment l'efficacité des mécanismes de plainte et la possible nécessité de revoir les politiques en place.
M. Langtry a insisté sur le fait qu'il n'est pas suffisant d'offrir des recours aux victimes de harcèlement sexuel. Les organisations doivent tout faire pour éviter que de telles situations se produisent au départ.
Il a affirmé que le harcèlement sexuel entraîne une douleur et une souffrance morales et que lorsqu'une personne cherche à exercer un recours, le mal a déjà été fait.
M. Langtry a mentionné au Comité qu'il est difficile d'avoir un portrait complet du harcèlement sexuel à partir du nombre de plaintes déposées. « Il faut du courage pour porter plainte. Dans certaines organisations, les victimes peuvent avoir peur d'être stigmatisées ou de subir des représailles ».
Les organisations doivent amorcer un changement de culture qui favorise l'inclusion des femmes et une culture de travail respectueuse, selon M. Langtry. Il faut donc « une répartition équitable du pouvoir dans le milieu de travail - sans oublier une représentation équitable des femmes dans les postes de responsabilité », a-t-il soutenu avant de préciser que les plaintes de harcèlement sexuel sont plus fréquentes dans les organisations hiérarchiques composées majoritairement d'hommes.
Le texte intégral de l'allocution de M. Langtry devant le Comité se trouve sur le site www.chrc-ccdp.gc.ca.
SOURCE : Commission canadienne des droits de la personne
Entrevues et demandes de renseignements de la part des médias :
David Gollob
Directeur des communications
Commission canadienne des droits de la personne
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