La popularité croissante du Canada auprès des investisseurs étrangers a "du
fond", selon Marchés mondiaux CIBC inc.
Les avantages stratégiques par rapport à nombre d'économies avancées sont de mieux en mieux reconnus
TORONTO, le 14 juillet /CNW/ - Le bilan supérieur du Canada par rapport à nombre d'économies avancées donne "du fond" à la popularité croissante du pays auprès des investisseurs étrangers, peut-on lire dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC inc.
"Le Canada est de plus en plus sur les lèvres et dans l'esprit des investisseurs internationaux", souligne Warren Lovely, stratège des questions gouvernementales au Macro Strategy Group de la Banque CIBC, qui revient tout juste d'une série de réunions avec des investisseurs de partout aux États-Unis et en Asie. "Les investisseurs à qui nous avons parlé croient de plus en plus en la capacité du Canada à offrir des résultats supérieurs à ceux d'un nombre croissant d'économies avancées. En effet, on se rappelle difficilement à quel autre moment le pays a eu une telle vigueur relative, voire absolue."
Dans le dernier rapport Global Positioning Strategy de la Banque CIBC, M. Lovely dresse une liste croissante d'"avantages stratégiques" qui rehaussent l'intérêt que suscite le Canada et font augmenter sa pondération dans les portefeuilles de placements mondiaux.
Ce qui fait surtout la force du Canada, c'est son avantage sur le plan des finances publiques, explique M. Lovely, qui attire d'abord l'attention sur le fait que le Canada a beaucoup moins besoin d'ajuster sa fiscalité afin de stabiliser les ratios d'endettement. "Les provinces canadiennes sont dans une meilleure position que certains États américains, elles sont moins enclines à sabrer les programmes ou à adopter des mesures pour accroître leurs revenus et, par conséquent, elles mettent moins leurs économies régionales en péril.
En outre, la situation des revenus du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux du Canada s'"améliorent considérablement", des recettes supplémentaires de 15 milliards de dollars étant prévues pour l'exercice.
M. Lovely indique que l'assainissement des finances publiques permettra de réduire les besoins d'emprunt et protégera les cotes de crédit du gouvernement fédéral et des provinces. Cette amélioration fiscale signifie également qu'Ottawa émettra moins d'obligations, ce qui "laissera une grande marge de manœuvre aux provinces et aux émetteurs privés à long terme".
Voici d'autres avantages distinctifs du Canada selon le rapport :
- Des années de résultats fiscaux et d'excédents financiers au Canada ont créé un espace budgétaire suffisant pour réduire radicalement les impôts des sociétés, une conséquence qui, jumelée à d'importantes réformes de la fiscalité, confère au Canada un avantage de plus en plus fort par rapport aux territoires fiscaux concurrents. - Le Canada s'est imposé comme un chef de file de la croissance dans le monde développé, les plus récentes prévisions, celles du FMI, plaçant le pays en tête du G7 au chapitre de la croissance du PIB réel moyen en 2010-2011. Bien que le Canada n'affiche qu'un taux de croissance légèrement supérieur à celui des États-Unis, les indicateurs de l'état de santé de son économie intérieure, tel que l'emploi, sont nettement meilleurs. - Le secteur bancaire canadien est doté de fonds propres suffisants et sa réglementation nécessitera des modifications moins profondes. - Les exportateurs canadiens sont moins directement exposés à la faible croissance européenne alors qu'ils ont réussi à accroître leurs exportations vers la dynamique zone BRIC. - Une saine migration internationale et interprovinciale, particulièrement dans l'Ouest canadien, a atténué les pressions démographiques, ce qui favorise potentiellement l'augmentation du taux de croissance économique.
M. Lovely entrevoit toutefois certains obstacles au maintien des résultats supérieurs du Canada. Il souligne en effet que les trois quarts des exportations canadiennes prennent le chemin des États-Unis, ce qui signifie qu'un "ralentissement dans ce pays aura des conséquences pour le Canada".
"Jamais la croissance du PIB réel du Canada n'a été aussi étroitement liée à la progression de celui des États-Unis qu'au cours des cinq dernières années. La fin du processus de reconstitution des stocks aux États-Unis viendra donc miner la demande pour les marchandises canadiennes", ajoute M. Lovely.
Parmi les autres éléments qui assombrissent les perspectives économiques du Canada, on retrouve l'incidence de la vigueur persistante du dollar canadien sur le secteur manufacturier, la surchauffe du marché de l'habitation et l'endettement élevé des ménages canadiens.
"Malgré ces défis, les gouvernements canadiens courtisent les investisseurs internationaux en position de force, à peine obligés envers ceux-ci, mais heureux de tirer pleinement parti de leur solide appétit pour leurs produits à revenu fixe", mentionne M. Lovely. "Le message passe, et il y a tout lieu de croire que l'intérêt marqué que les investisseurs étrangers manifestent actuellement à l'égard du Canada est là pour durer."
Vous pouvez consulter la version intégrale de ce rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/gps_jul10.pdf
Marchés mondiaux CIBC inc. est la division des services bancaires aux entreprises et aux investisseurs de la Banque CIBC. Afin de réaliser son mandat à titre de principal fournisseur canadien de services bancaires de gros axés sur la clientèle, Marchés mondiaux CIBC offre une vaste gamme de produits et services de crédit, de marchés financiers, d'investissement et de recherche à sa clientèle constituée de gouvernements, d'institutions, de sociétés et de particuliers au Canada et sur les principaux marchés au monde.
Renseignements: Warren Lovely, stratège des questions gouvernementales, 416 594-8041, [email protected]; Tom Wallis, Communications et affaires publiques, 416 980-4048, [email protected]
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