La santé "publique" vu d'un autre angle - un éminent chercheur suggère une
nouvelle approche en recherche, prévention et traitement des AVC
QUÉBEC, le 7 juin /CNW Telbec/ - Afin de faire face à la croissance projetée du nombre d'AVC au Canada, le public pourrait devoir assumer des rôles traditionnellement confiés à des spécialistes des soins de santé, selon un éminent chercheur canadien spécialisé en AVC.
Dr Vladimir Hachinski, chercheur de renommée mondiale et rédacteur en chef de la revue scientifique Stroke, a ouvert le premier Congrès canadien de l'AVC en appelant les spécialistes des AVC du pays à collaborer entre les diverses disciplines et à l'extérieur du milieu médical afin de faire progresser la connaissance et la compréhension des AVC. "Nous avons besoin d'une nouvelle approche afin de nous préparer en vue du "tsunami" d'AVC qui nous attend avec le vieillissement de la population et l'augmentation des facteurs de risque", dit Dr Hachinski.
Selon Dr Hachinski, il se pourrait que des nouveaux rôles essentiels soient confiés à des personnes du grand public dûment formées afin d'appuyer les spécialistes de la santé, comme par exemple l'accompagnement des personnes à risque d'AVC dans le but de leur permettre de vivre plus sainement. Dr Hachinski signale que cette approche a connu du succès dans des domaines comme la perte de poids et le counselling sur les dépendances. "Il est temps de voir plus grand que les cabinets de médecin et les hôpitaux et de songer à de nouveaux moyens de prévenir et gérer les AVC."
Dr Hachinski signale aussi le besoin d'inclure les chercheurs dans le portrait de l'AVC et de réunir des spécialités comme la pédiatrie et la gériatrie. "La dégénération du cerveau serait-elle l'opposé exact de son développement? Je crois que cette question vaut la peine d'être examinée," dit Dr Hachinski. "On dit souvent que ce qu'on a "appris en dernier est perdu en premier," que les aptitudes complexes comme la reconnaissance des noms et des mots que nous développons au cours de l'enfance sont souvent les premières perdues après un AVC ou au début de la démence. La collaboration avec des spécialistes du développement du cerveau pourrait nous donner des indices sur la façon de prévenir les dommages cérébraux subséquents."
Ce processus de fertilisation réciproque pourrait aussi nous aider à comprendre les liens entre les diverses formes de maladies vasculaires, comme les maladies du cœur, les AVC et plusieurs types de maladies du rein, ainsi que sur leurs effets sur d'autres problèmes de santé comme le diabète, la démence et la dégénérescence maculaire.
"Nous pouvons augmenter l'impact de notre investissement en recherche en aidant les spécialistes de ces domaines à collaborer et à partager des connaissances essentielles", dit Sally Brown, première dirigeante de la Fondation des maladies du cœur du Canada. Avec les autres partenaires de la Stratégie canadienne en santé cardiovasculaire et Plan d'action, la Fondation demande au gouvernement fédéral d'appuyer financièrement un réseau de chercheurs du domaine vasculaire dans l'ensemble du pays.
"Nous comptons sur un milieu de recherche relativement restreint mais d'excellente qualité dans l'ensemble de ce vaste pays," signale Dr Antoine Hakim, directeur scientifique et chef de la direction du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires. "Il est essentiel de mettre sur pied des réseaux de recherche et des forums importants comme le Congrès canadien de l'AVC si nous voulons faire progresser notre capacité de protéger la santé de plus en plus de Canadiens et de Canadiennes."
Le Congrès canadien de l'AVC est une initiative conjointe de la Fondation des maladies du cœur du Canada, du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires et du Consortium canadien contre les AVC.
Les déclarations et les conclusions des auteurs des études sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position ou les politiques de la Fondation ou du RCCAC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et le réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires ne font aucune représentation ni ne garantissent leur exactitude et leur fiabilité.
Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires (canadianstrokenetwork.ca) regroupe plus de 100 des meilleurs chercheurs et cliniciens de 24 universités qui collaborent sur divers aspects des AVC. Le Réseau, dont les bureaux se trouvent à l'Université d'Ottawa, comprend aussi des partenaires de l'industrie, du secteur bénévole et des gouvernements provinciaux et fédéral. Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, un des Centres nationaux d'excellence du Canada, s'efforce de réduire l'impact physique, social et économique des AVC sur la vie des Canadiens et des Canadiennes ainsi que sur l'ensemble de la société.
Organisme bénévole en santé, la Fondation des maladies du cœur (fmcoeur.ca) vise à éliminer les maladies du cœur et les AVC et à réduire leur impact par le développement de la recherche et de son utilisation, la promotion des modes de vie sains et la défense des intérêts.
Renseignements: ou pour céduler des entrevues, veuillez s'adresser à BUREAU DES MÉDIAS du CCAVC (7 et 8 juin) au (418) 649-5232; Ou Hémisphère Relations Publiques, Marie-José Bégin, (514) 994-0802, [email protected]; France Gaignard, (514) 616-7705; Renseignements sur le Congrès et inscription: www.strokecongress.ca; Après le 8 juin 2010, rejoindre: Jane-Diane Fraser, Fondation des maladies du cœur du Canada, (613) 569-4361, poste 273, [email protected]
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