L'Association des pompiers de Montréal dépose son mémoire à la commission parlementaire sur les régimes de retraite et réclame expressément le respect de la convention collective qui tient compte jusqu'à son échéance en 2017 de l'ensemble des conditions salariales et de retraite des pompiers montréalais
QUÉBEC, le 22 août 2014 /CNW Telbec/ - C'est dans le cadre du dépôt de son mémoire à la commission parlementaire sur les déficits des caisses de retraite, à Québec, que l'Association des pompiers de Montréal a réclamé le respect de sa convention collective en cours jusqu'en 2017 qui tient compte des conditions tant salariales que de retraite des pompiers montréalais, dans le sillon d'un régime de retraite dont l'existence remonte à il y a plus de 100 ans déjà.
Le président de l'APM, Ronald Martin, a fait valoir que le régime de retraite des pompiers de Montréal a historiquement souffert d'un état de sous-financement dont seule l'administration municipale est en grande partie responsable, alors que les améliorations des prestations négociées de bonne foi à travers le temps ont été entièrement payées par les pompiers eux-mêmes.
« Une négociation imposée de ce régime, avant l'échéance de notre contrat, déstabiliserait de façon rétroactive nos ententes sur l'ensemble de nos conditions de travail et créerait le chaos » a précisé monsieur Martin qui a rappelé que les prestations du régime de retraite ont évolué depuis l'adoption du règlement 506 en octobre 1913 par le biais d'ententes bilatérales et que jamais, contrairement à l'histoire plus courte des autres régimes de retraite au Québec, ces modifications n'ont été financées par des excédents d'actifs. Monsieur Martin a enchainé en soulignant que les rentes payables comportaient même une formule d'indexation qui n'a jamais été versée, depuis 2001, et qui ne le sera pas avant probablement bien longtemps.
Rappelant la perspective historique, le leader syndical a ajouté que le degré de capitalisation du régime, au 31 décembre 1989, était de 41,4 % et a oscillé depuis à ce niveau jusqu'au 15 septembre 2005. De 95,75 % qu'il était au 31 décembre 2007, celui-ci est passé à 84,22 %, au 31 décembre 2010. Il se situe maintenant à 91,50 % en date du 31 décembre 2013. Pour le président de l'Association des pompiers de Montréal, il est bien difficile, dans ce contexte, de croire qu'un gouvernement puisse persister à envisager réduire les droits passés, à raison de plus que le gouvernement du Québec a permis à la Ville de Montréal à maintes reprises de reporter son engagement par des congés de cotisations, créant ainsi une dette sans cesse croissante.
« N'eut été de ces congés de cotisations répétitifs, cela aurait largement suffi à placer le régime en position excédentaire au 31 décembre 2013, et les gains potentiels auraient été d'au moins 150 millions $ dans une caisse à moitié pleine » a renchéri monsieur Martin qui a aussi mis l'accent sur le fait que le régime n'a jamais été compensé pour les dommages causés. Il a par ailleurs insisté sur la volonté de l'Association de ne pas renoncer à des droits dûment négociés au nom d'un déficit imputable aux dommages causés par un sous-financement chronique cautionné par le gouvernement du Québec.
Monsieur Martin a enfin conclu en rappelant que l'APM souscrivait entièrement aux 13 recommandations du Rassemblement des associations de pompiers du Québec qui constituent des solutions raisonnables, réalistes et rationnelles qui gagnent à être débattues en négociations puisque seuls le respect des conventions collectives signées et la négociation d'égal à égal, selon lui, pourront contribuer à dénouer cette crise sociale sans précédent.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, Cohn&Wolfe, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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