Le bocéprévir, un médicament expérimental contre l'hépatite C, a entraîné des
taux de réponse virologique significativement supérieurs par rapport au
traitement témoin
MONTRÉAL, le 2 nov. /CNW/ - Merck a annoncé que les résultats finaux de deux études marquantes de phase III portant sur le bocéprévir, son inhibiteur de la protéase de l'hépatite C oral expérimental, ont démontré la supériorité significative du composé par rapport au traitement témoin chez des adultes ayant connu un échec thérapeutique (échec du traitement; étude RESPOND-2 sur le VHC) et chez des adultes n'ayant encore jamais reçu de traitement (étude SPRINT-2 sur le VHC) porteurs du génotype 1 du VHC chronique en produisant de meilleurs taux de réponse virologique soutenue (RVS)1, l'objectif principal de ces deux études. Les résultats préliminaires pour les paramètres principaux des deux études, publiés par voie de communiqué de presse pour la première fois au mois d'août 20102, ainsi qu'un vaste ensemble de données d'analyse additionnelles obtenues dans le cadre de ces études ont fait l'objet de présentations orales et imprimées (affiches) au 61e congrès annuel de l'American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD)0,0,5.
« Le plus difficile dans la prise en charge de l'hépatite C, c'est que le traitement est un processus extrêmement long et souvent débilitant pour de nombreux patients, a déclaré le Dr Stephen Shafran, M.D., FRCPC, FACP, Université de l'Alberta et investigateur dans le cadre de l'étude SPRINT-2. Ces résultats sont donc très encourageants, puisque le bocéprévir a été associé à des taux de réussite nettement meilleurs que le traitement témoin et, parce que de nombreux patients ont pu être traités pendant 28 à 36 semaines. »
On estime que 242 500 personnes sont infectées par le VHC au Canada6 et, en 2007, on a recensé près de 8 000 nouveaux cas d'infection7. Il s'agit de la principale cause de transplantation hépatique au Canada8.
Les études RESPOND-2 et SPRINT-2 sur le VHC visaient toutes deux à comparer les résultats obtenus avec deux associations thérapeutiques bocéprévir et ribavirine plus interféron alfa-2b péguylé (Peg/riba) aux résultats obtenus avec l'association Peg/riba employée seule afin de déterminer si l'ajout du bocéprévir permettait d'améliorer les taux de RVS et de raccourcir éventuellement la durée totale du traitement standard qui est actuellement de 48 semaines. Dans les deux études, les patients ont été répartis au hasard en trois groupes de traitement.
- Traitement axé sur la réponse (TAR) - la durée totale du traitement variait selon certains critères de réponse précoce. Traitement suivant un échec thérapeutique pouvant prendre fin après 36 semaines si les patients présentaient une charge virale (ARN du VHC) indétectable après 8 semaines. Traitement de première intention pouvant prendre fin après 28 semaines si les patients présentaient une charge virale (ARN du VHC) indétectable de la 8e à la 24e semaine.
- Traitement de 48 semaines comportant l'administration préalable de l'association Peg/riba seule durant 4 semaines suivie de l'administration de l'association Peg/riba plus bocéprévir durant 44 semaines.
- Traitement témoin de 48 semaines comportant l'administration de l'association Peg/riba.
Dans les deux études, tous les patients ont reçu un traitement préalable au moyen de l'interféron alfa-2b péguylé à raison de 1,5 mcg/kg/semaine plus une dose expérimentale de ribavirine de 600 à 1 400 mg/jour) durant 4 semaines, avant de recevoir le bocéprévir (800 mg trois fois par jour) en concomitance avec ce premier traitement.
D'après les résultats préliminaires, l'ajout du bocéprévir a produit des taux de RVS significativement plus élevés que ceux obtenus avec le traitement témoin.
L'étude RESPOND-2 sur le VHC, qui a été menée dans des centres américains, canadiens et internationaux, incluait 403 patients adultes qui avaient déjà connu un échec thérapeutique, y compris des patients dont la maladie avait récidivé et d'autres qui n'avaient pas répondu à un traitement antérieur par l'association interféron péguylé et ribavirine. Dans le cadre de l'étude SPRINT-2 sur le VHC, 1 097 patients adultes n'ayant jamais été traités provenant de centres américains, canadiens et internationaux ont été répartis dans deux cohortes distinctes, l'une composée de 159 sujets de race noire, et l'autre de 938 sujets d'autres races.
Voici les résultats préliminaires qui avaient été rapportés pour les deux études. Chez les patients ayant déjà connu un échec thérapeutique traités dans le cadre de l'étude RESPOND-2 sur le VHC, le bocéprévir a permis d'obtenir des taux de RVS supérieurs, c'est-à-dire 59 % dans le groupe de TAR (95/162) et 66 % dans le groupe de traitement de 48 semaines (107/161) par rapport à 21 % dans le groupe témoin (17/80). Chez les patients qui ont reçu leur tout premier traitement dans le cadre de l'étude SPRINT-2 sur le VHC, le bocéprévir a permis d'obtenir des taux de RVS supérieurs, c'est-à-dire 63 % dans le groupe de TAR (233/368) et 66 % dans le groupe de traitement de 48 semaines (242/366) par rapport à 38 % dans le groupe témoin (137/363). (Les résultats de tous les paramètres d'évaluation ont atteint le seuil de signification statistique de p < 0,0001, analyses selon l'intention de traiter.)
Les investigateurs présentent de nouvelles données d'analyse sur l'administration du bocéprévir axé sur la réponse au traitement.
Selon les données d'analyse secondaires présentées par les investigateurs pour la première fois au congrès de l'AASLD, près de la moitié des patients dans les groupes de TAR qui ont reçu le bocéprévir ont satisfait aux critères de réponse précoce et ont suivi le traitement durant une période totale plus courte qu'avec le traitement standard.
- Dans le groupe de TAR, 46 % (74/162) des patients ayant déjà connu un échec thérapeutique ont satisfait aux critères de réponse précoce et ont pu choisir de cesser le traitement après 36 semaines, ce qui représente 12 semaines de moins que la durée actuelle du traitement standard. Chez ces patients, le taux de RVS a été de 86 % (64/74).
- Dans le groupe de TAR, 44 % (162/368) des patients recevant leur tout premier traitement dans le cadre de l'étude ont satisfait aux critères de réponse précoce et ont pu choisir de cesser le traitement après 28 semaines, ce qui représente 20 semaines de moins que la durée actuelle du traitement standard. Chez ces patients, les taux de RVS ont été de 87 % (13/15) chez les personnes de race noire et de 97 % (143/147) chez les personnes d'autres races.
Dans les groupes correspondants traités au bocéprévir durant 48 semaines dans le cadre de ces études, les taux de RVS ont atteint 88 % (74/84) chez les patients ayant déjà connu un échec thérapeutique, 95 % (18/19) chez les personnes de race noire n'ayant encore jamais été traitées et 96 % (137/142) chez les personnes d'autres races n'ayant encore jamais reçu de traitement.
Les patients des deux études assignés aux groupes de TAR recevant le bocéprévir qui n'ont pas satisfait aux critères de réponse précoce et qui ont reçu un traitement d'une période maximale de 48 semaines ont aussi obtenu des taux de RVS supérieurs à ceux du groupe témoin. Chez ces patients, les taux de RVS ont été de 40 % (29/72) chez les personnes ayant déjà connu un échec thérapeutique, de 58 % chez les personnes de race noire n'ayant encore jamais été traitées et de 74 % (52/70) chez les personnes d'autres races n'ayant encore jamais reçu de traitement.
« Ce qui est le plus difficile quand on traite des patients atteints de l'hépatite C est de voir combien le processus thérapeutique est difficile pour eux, tant sur le plan physique qu'émotionnel, explique Jo-Ann Ford, MSI, directrice adjointe de la recherche clinique, BC Hepatitis Program. Le bocéprévir permet aux professionnels de la santé d'adapter le traitement de leurs patients selon leur réponse individuelle et, par conséquent, d'éviter que de nombreux patients aient à être traités pendant des semaines additionnelles.
Profil de tolérance des patients ayant déjà connu un échec thérapeutique
Dans l'étude RESPOND-2 sur le VHC, les cinq effets indésirables liés au traitement le plus fréquemment rapportés dans le groupe de TAR au moyen du bocéprévir, dans le groupe traité au moyen du bocéprévir pendant 48 semaines et dans le groupe témoin ont été, respectivement : fatigue (54, 57 et 50 %), céphalée (41, 39 et 48 %), nausées (44, 39 et 38 %), frissons (35, 30 et 30 %) et syndrome pseudo-grippal (23, 23 et 25 %). Une anémie a été observée chez 43, 46 et 20 % des patients, respectivement. Des effets indésirables graves ont été rapportés chez 10, 14 et 5 % des patients, respectivement.
Le taux global d'abandon du traitement pour tous les groupes en raison d'effets secondaires a été de 8 % et de 12 % dans les groupes de TAR au moyen du bocéprévir et de traitement de 48 semaines, respectivement, par rapport à 3 % dans le groupe témoin. Les taux d'abandon du traitement en raison d'anémie ont été de 3 % et de 0 % pour les groupes traités au moyen du bocéprévir, respectivement, comparativement à 0 % pour le groupe témoin. L'administration d'érythropoïétine (EPO) pour traiter l'anémie était autorisée à la discrétion de l'investigateur, conformément au protocole des études et 41 % et 46 % des patients du groupe de TAR au moyen du bocéprévir et du groupe de traitement de 48 semaines en ont reçu respectivement, comparativement à 21 % dans le groupe témoin.
Profil de tolérance des patients n'ayant encore jamais été traités
Dans l'étude SPRINT-2 sur le VHC, les cinq effets indésirables liés au traitement le plus fréquemment rapportés dans le groupe de traitement axé sur la réponse au moyen du bocéprévir, dans le groupe traité au moyen du bocéprévir pendant 48 semaines et dans le groupe témoin ont été, respectivement : fatigue (52, 57 et 59 %), céphalée (45, 43 et 42 %), nausées (46, 42 et 40 %), anémie (49, 49 et 29 %) et dysgueusie (mauvais goût) (37, 43 et 18 %). Des effets indésirables graves ont été rapportés chez 11, 12 et 9 % des patients, respectivement.
Le taux global d'abandon du traitement pour tous les groupes en raison d'effets secondaires a été de 12 % et de 16 % dans les groupes de TAR au moyen du bocéprévir et de traitement de 48 semaines, respectivement, par rapport à 16 % dans le groupe témoin. Les taux d'abandon du traitement en raison d'anémie ont été de 2 % pour chacun des groupes traités au moyen du bocéprévir, comparativement à 1 % pour le groupe témoin. L'administration d'érythropoïétine (EPO) pour traiter l'anémie était autorisée à la discrétion de l'investigateur, conformément au protocole des études et 43 % des patients de chacun des groupes de traitement au moyen du bocéprévir en ont reçu, comparativement à 24 % dans le groupe témoin.
Les études RESPOND-2 et SPRINT-2 sur le VHC employaient toutes deux des règles de futilité ou d'« arrêt » du traitement, selon lesquelles le traitement était jugé avoir échoué et était cessé chez tout patient présentant une charge virale détectable après 12 semaines dans le cadre de l'étude RESPOND-2 et 24 semaines dans le cadre de l'étude SPRINT-2. Ces règles ont permis aux patients qui ne répondaient pas au traitement de mettre fin précocement à ce dernier, leur évitant de prendre des médicaments inutilement.
Engagement global de Merck à l'égard de l'avancement du traitement de l'hépatite
Merck est déterminée à tirer profit de son grand savoir-faire dans le domaine de l'hépatite virale en continuant à découvrir, à mettre au point et à commercialiser des vaccins et des médicaments afin de contribuer à prévenir et à traiter cette infection. Elle mène actuellement des recherches intensives pour mettre au point des traitements oraux distinctifs qui constitueront des innovations en matière de traitement de l'hépatite.
À propos du bocéprévir
Le bocéprévir n'est pas approuvé au Canada.
À propos de la ribavirine plus interféron alfa-2b péguylé
La ribavirine plus interféron alfa-2b péguylé, association appelée PEGETRON® au Canada, est indiquée pour le traitement des adultes (≥ 18 ans) atteints d'hépatite C chronique qui présentent une hépatopathie compensée et sont porteurs de l'ARN du VHC, y compris les patients qui n'ont encore jamais été traités ou qui ont déjà connu l'échec avec traitement associatif à l'interféron alpha (péguylé ou non) et à la ribavirine1.
À propos de Merck
La société Merck d'aujourd'hui est un chef de file mondial dans le domaine des soins de santé afin d'aider le monde à vivre mieux. Merck est connue sous le nom de MSD dans les pays autres que le Canada et les États-Unis. Grâce à nos médicaments, vaccins, traitements biologiques, produits de santé grand public et de santé animale, nous collaborons avec nos clients et œuvre dans plus de 140 pays à procurer des solutions de santé novatrices. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.merck.com.
Déclarations prospectives
Ce communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward looking statements), au sens des dispositions libératoires de la Private Securities Litigation Reform Act de 1995 des ÉtatsUnis. Ces déclarations peuvent comprendre, entre autres, des déclarations sur les avantages de la fusion entre Merck et ScheringPlough, dont notamment les résultats financiers et d'exploitation futurs et les projets, objectifs, attentes et intentions de l'entreprise combinée, ainsi que d'autres considérations ne constituant pas des faits avérés. Ces déclarations sont fondées sur les convictions et les prévisions actuelles des directions de Merck et de ScheringPlough et sont soumises à de nombreux risques et incertitudes. Les résultats réels peuvent différer de ceux que décrivent les déclarations prospectives.
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Merck ne s'engage aucunement à publier des mises à jour de ses déclarations prospectives à la suite de nouvelles informations, d'événements futurs ou de quelque fait que ce soit. D'autres facteurs susceptibles d'entraîner une différence notable entre les résultats réels et les résultats décrits dans les déclarations prospectives sont énoncés dans le rapport annuel 2009 de Merck établi sur le document Form 10K et sur les autres documents déposés par la société auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis et accessibles sur le site Internet de cette dernière (www.sec.gov).
1 ® Marque déposée de Schering-Plough Ltée, utilisée sous licence.
1 La réponse virologique soutenue (RVS), le paramètre principal des études, était définie comme l'atteinte d'un taux indétectable d'ARN du VHC à 24 semaines après la fin du traitement chez tous les patients répartis au hasard et traités avec l'un quelconque des médicaments à l'étude. Selon le protocole, si un patient ne faisait pas l'objet d'une évaluation 24 semaines après la fin du traitement, son évaluation à 12 semaines après la fin du traitement était utilisée.
2 Communiqué de presse Merck : In Pivotal Phase III Studies, Merck's Investigational Medicine Boceprevir Helped Majority of Patients with Chronic Hepatitis C Genotype 1 Infection Achieve Sustained Virologic Response, the Primary Endpoint of the Studies. [En ligne], http://www.merck.com/newsroom/news-release-archive/home.html. Le 4 août 2010.
3 B.R. Bacon et al. HCV RESPOND-2 Final Results: High Sustained Virologic Response Among Genotype 1 Previous Non-Responders and Relapsers to Peginterferon/Ribavirin when Re-Treated with Boceprevir Plus PEGINTRON (Peginterferon alfa-2b)/Ribavirin. Résumé 216.
4 F. Poordad et al. Boceprevir (BOC) Combined with Peginterferon alfa-2b/Ribavirin (P/R) for Treatment-Naïve Patients with Hepatitis C Virus (HCV) Genotype (G) 1: SPRINT-2 Final Results. Résumé LB-4.
5 J. Bronowicki et al. Response-Guided Therapy (RGT) with Boceprevir (BOC) + Peginterferon alfa-2b/Ribavirin (P/R) for Treatment-Naïve Patients with Hepatitis C Virus (HCV) Genotype (G) 1 Was Similar to a 48-Wk Fixed-Duration Regimen with BOC + P/R in SPRINT-2. Résumé LB-15.
6 Santé Canada. http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/faq-fra.php. Consulté le 28 octobre 2010.
7 Santé Canada. http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/faq-fra.php. Consulté le 28 octobre 2010.
8 Fondation canadienne du foie. http://www.liver.ca/Liver_Disease/. Consulté le 28 octobre 2010.
Renseignements:
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