Le gouffre des régimes de retraite de la Ville de Montréal - Bravo pour l'intention ! Mais il faudra faire beaucoup plus…
MONTRÉAL, le 14 sept. 2012 /CNW Telbec/ - « Dans le document budgétaire présenté aujourd'hui par le service des finances de la Ville de Montréal, on ne peut qu'applaudir la volonté de l'autorité municipale de trouver des solutions porteuses au problème des régimes de retraite des fonctionnaires. Cependant, définir un objectif financier de réduction des coûts de 50 millions de dollars par année sur un total de quelque 600 millions de dollars est trop modeste ; il faudra faire beaucoup plus », a indiqué Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
La FCEI est satisfaite des trois objectifs fixés par la Ville pour solutionner le sérieux problème qu'elle rencontre sur cet enjeu, notamment la volonté de revoir le partage des coûts des régimes entre les parties, de retarder la prise de la retraite et de réduire les risques. Cependant, il y a lieu d'aller beaucoup loin lorsqu'on sait qu'en 2012, à la Ville de Montréal :
- plus de la moitié des dépenses (50,4 %) sont consacrées à la rémunération globale des employés de la Ville ;
- que 609 millions de dollars, soit près de 13 % du budget sont consacrés à payer les régimes de retraite, soit plus que la part attribuée au transport en commun (9,3%) ;
- sur une hausse annuelle des dépenses de 5,2 %, plus de la moitié (2,9 %) est due aux régimes de retraite.
La FCEI prône notamment que les régimes publics de pension soient financés au moins à 50% par les employés et que l'on mette fin aux régimes à prestations déterminées au profit de régimes à cotisations déterminées dans le secteur public.
La Fédération analyse la question des régimes de retraite depuis plusieurs années et s'inquiète des impacts grandissants de ceux-ci sur les finances publiques. Dans une des plus récentes études sur le sujet, Les régimes de pension du secteur public : un train qui déraille ?, la FCEI démontre que les régimes de retraite de la fonction publique sont largement sous-capitalisés, et ce, à tous les niveaux de gouvernement. Selon nos dernières estimations, les régimes du secteur public au Canada sont sous-capitalisés à hauteur de plus de 300 milliards de dollars, et ce, malgré la quantité d'argent injectée dans ces régimes chaque année. « L'accroissement des coûts des régimes de pension des gouvernements nuit gravement à la capacité de ceux-ci de fournir des services publics essentiels et accentue la pression fiscale sur tous les contribuables. C'est pourquoi on doit s'y attaquer sérieusement et rapidement », a conclu Mme Hébert.
En qualité de plus important groupement de petites et moyennes entreprises au Canada, la FCEI regroupe plus de 109 000 membres au pays, dont 24 000 au Québec, œuvrant dans tous les secteurs. Elle est non partisane et son financement provient uniquement de l'adhésion de ses membres. Elle procure aux dirigeants de PME une voix forte et convaincante à tous les ordres de gouvernement et contribue à l'essor économique (www.fcei.ca). |
SOURCE : FEDERATION CANADIENNE DE L'ENTREPRISE INDEPENDANTE
Caroline Emmanuel, coordonnatrice aux affaires législatives
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Source :
Marie Vaillant, directrice des communications
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